Naissances de la géographie moderne (1760-1860)

Lieux, pratiques et formation des savoirs de l'espace
Jean-Marc BESSE,Hélène BLAIS,Isabelle SURUN
Editeur
ENS Editions
Date de publication
16 septembre 2010
Résumé
Les années 1760-1860 sont marquées en France par l'apparition des premières formes d'une institutionnalisation de la géographie. De nombreux débats animent alors les mondes académiques et professionnels sur la nature et les fonctions sociales de la géographie. Mais les savoirs auxquels renvoie la géographie durant toute cette période se caractérisent par une grande diversité, et parfois par des contradictions, du point de vue des formes qu'ils adoptent, des pratiques dont ils sont l'expression, des intentions qui les animent, voire des parcours individuels qui les portent. En réalité ce sont des cultures géographiques différentes qui se fréquentent, et s'affrontent parfois, au sein de ce qui est appelé " la géographie ". La diversité de ces cultures savantes apparaît da ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
29.00 €
Ajout au panier /
Actuellement Indisponible
Date de première publication du titre 16 septembre 2010
ISBN 9782847882117
EAN-13 9782847882117
Référence 112956-46
Nombre de pages de contenu principal 288
Format 15 x 23 x 1.8 cm
Poids 468 g

Jean-Marc Besse — Introduction générale

Première partie : Géographes en mouvement
Chapitre I :
Ottmar Ette — L'Amérique en Asie. L'Asie centrale et l'expédition scientifique russo-sibérienne d'Alexandre von Humboldt dans un contexte transaréal
Chapitre II :
Joao Carlos Garcia — Santarém " le navigateur " à Paris. Cartes, diplomatie et sociétés savantes

Deuxième partie : Les épreuves du terrain
Chapitre III :
Hélène Blais — La carte de l'Algérie au miroir de la carte de France : Circulations des savoirs et altérité du terrain (1830-1860)
Chapitre IV :
Isabelle Surun — Espace projeté, espace parcouru : le terrain des explorations en Afrique (1790-1860)
Chapitre V :
Marie Thébaud-Sorger — La terre vue du ciel ? La géographie et les ballons : Les apports contradictoires de l'aérostation aux savoirs géographiques de 1783 à la première moitié du XIXe siècle

Troisième partie : Les voisinages de la géographie
Chapitre VI :
Isabelle Laboulais — Géographie, minéralogie, géologie : l'acte cartographique dans les dispositifs d'inventaire des ressources minérales en France des années 1740 aux années 1830
Chapitre VII :
Jean-Luc Chappey — Géographie et Science de l'homme : Regards sur les enjeux scientifiques et politiques de voisinage et de distinction des savoirs

Quatrième partie : La géographie dans l'espace public
Chapitre VIII :
Hervé Ferrière — Les géographies de Bory de Saint- Vincent : construction, présentation, réception
Chapitre IX :
Hélène Richard — La création du Département des cartes géographiques de la Bibliothèque royale
Chapitre X :
Jean-Marc Besse — Dans les rues de la géographie. Comment faire de Paris un espace révolutionnaire (1789-1802) ?

Les années 1760-1860 sont marquées en France par l'apparition des premières formes d'une institutionnalisation de la géographie. De nombreux débats animent alors les mondes académiques et professionnels sur la nature et les fonctions sociales de la géographie. Mais les savoirs auxquels renvoie la géographie durant toute cette période se caractérisent par une grande diversité, et parfois par des contradictions, du point de vue des formes qu'ils adoptent, des pratiques dont ils sont l'expression, des intentions qui les animent, voire des parcours individuels qui les portent. En réalité ce sont des cultures géographiques différentes qui se fréquentent, et s'affrontent parfois, au sein de ce qui est appelé " la géographie ". La diversité de ces cultures savantes apparaît dans les objets étudiés, mais aussi dans les langages, les instruments, les pratiques cognitives et sociales, voire dans les projets politiques où la géographie est impliquée.Comment, dès lors, la géographie a-t-elle mis en ordre les formes de savoir qui la traversent ? Quelles ont été les cultures géographiques qui se sont croisées à cette époque et comment peut-on les caractériser ? Dans quels dispositifs épistémiques, mais aussi matériels et institutionnels les pratiques géographiques se sont-elles rencontrées, reconnues, ignorées, repoussées et mélangées ? Est-il possible d'identifier divers modes de rationalité savante et divers types de savoirs de l'espace, qui auraient coexisté au sein de la géographie moderne ?

Recommandations