Voici plus de 50 ans paraissait " Morphologie littorale et sous-marine " d'andré GUiLCHER, géographe, spécialiste éminent de la mer. Depuis, les progrès de la connaissance ont été très nombreux, consignés la plupart du temps dans des articles scientifiques publiés dans des revues variées et pas toujours faciles d'accès. Le temps était donc venu de tenter de reconstruire une synthèse sur la même thématique, ce à quoi Jean-Noël SaLOMON s'est attelé. Sa connaissance de la question littorale, forgée au cours de l'élaboration de sa thèse, puis de multiples études sur les littoraux du monde entier et spécialement du Sud-Ouest français, le qualifiaient pour cette entreprise. La question littorale est de celles qui prennent de plus en plus d'importance étant donné la ruée démographique vers la mer, et la mondialisation dont les échanges maritimes, de plus en plus importants, attestent la vigueur. La connaissance intime des mécanismes de l'érosion littorale est devenue fondamentale pour toute entreprise d'aménagement ou de conservation. Ce livre est donc le bienvenu : nul doute qu'il intéressera de très nombreux lecteurs notamment universitaires auxquels il s'adresse en priorité.
Les sols ont souvent été définis pour leurs propriétés lithologiques ou agronomiques et rarement comme des enregistreurs du milieu. Or, ils sont des interfaces des interactions des milieux et des societés. Ils enregistrent des informations d'ordre lithologique, végétal et climatique et les effets des actions anthropiques. Leurs capacites de mémoire dépendent de la vitesse d'enregistrement, via les horizons organiques ou argileux. Les sols enregistrent les stabilités et les déstabilisations du milieu et sont donc des " boîtes noires " particulièrement intéressantes à étudier. Leurs horizons sont autant de compartiments mémoriels qui stockent des informations. Les sols sont également organisés en mosaiques et sont des archives spatio-temporelles très utiles pour reconstruire les paléo-environnements.
Le karst représente 20 % des terres émergées sur la planète et en France ce pourcentage atteint 30 %. Dans la nature, il se distingue par des paysages souvent étranges dus à une érosion, une hydrographie et une hydrologie particulières. Les disparitions de rivières, les grottes, les arches naturelles, les grosses sources, les dépressions fermées et les rochers sculptés de figures qui le caractérisent, font de ces sites naturels des paysages d'une rare curiosité. L'ouvrage est le premier ouvrage de synthèse en France depuis 40 ans à faire le point sur cette branche de la géomorphologie que représente la karstologie. L'auteur, après avoir considéré les roches du karst elles-mêmes, aborde la description et les problèmes des régions karstiques : le rôle de la structure, l'influence climatique, celui des couvertures et le facteur temps. Les outils de la connaissance du karst sont ensuite étudiés ainsi que son exploitation et sa mise en valeur par l'homme depuis la nuit des temps. L'ouvrage s'adresse en priorité aux géologues et aux hydrologues, mais intéressera également les biologistes, les écologistes, les ingénieurs, les aménageurs, sans oublier les voyageurs en quête de paysages de rêve.
Pollution de l'air par les fumées, pollution des eaux et des sols par les engrais ou les pesticides, pollution des mers et des plages par les marées noires, pollution due aux substances toxiques (de l'amiante aux déchets industriels), pollution nucléaire ou même pollutions visuelles… la seconde moitié du 20e siècle a inauguré une période dangereuse mettant en péril ressources naturelles et santé humaine. À travers l'étude de ces différents phénomènes, l'auteur montre comment, pour la défense d'intérêts particuliers, quelques groupes de pression freinent la lutte antipollution. Il démontre aussi comment, grâce à la prise de conscience aiguë des citoyens face à la montée des risques de pollution — illustrée par l'apparition de partis politiques "écologistes" et par la multiplication des associations de défense des consommateurs — les politiques mises en œuvre tiennent compte aujourd'hui de la question environnementale.
70 % des côtes de la planète sont soumises à l'érosion. En France, les mesures récoltées depuis plus de deux siècles montrent que la vitesse du recul est de un à deux mètres par an en moyenne. Tous les spécialistes s'accordent pour dire que ce phénomène n'est pas près de s'inverser : les côtes vont continuer à reculer, c'est maintenant une certitude ; les données les plus récentes soulignent même une accélération de l'érosion. Peut-on réellement résister à un phénomène d'une telle ampleur ? Peut-on, doit-on défendre tel ou tel front de mer menacé ? Si oui, comment le défendre ? Qui financera la protection ? Peut-on, à l'inverse, accepter la disparition d'ici à la fin du siècle, de bandes de terrain de 100 ou 200 mètres de profondeur, avec les bâtiments qu'elles supportent ? C'est à ces questions très concrètes que doivent répondre les responsables publics. À travers l'exemple du littoral dunaire aquitain, espace modelé par l'homme au siècle dernier et perçu aujourd'hui comme l'une des côtes les plus sauvages de l'hexagone, l'auteure montre les pistes qui se dessinent pour gérer le recul inéluctable du rivage.
Le karst représente 20 % des terres émergées sur la planète, dont 30 % en France, et se distingue par des paysages érodés, une hydrographie et une hydrologie particulières. Ce livre est le premier ouvrage de synthèse en karstologie (branche de la géomorphologie) en France depuis 30 ans. L'auteur, après avoir considéré les roches du karst elles-mêmes, aborde la description et les problèmes des régions karstiques : le rôle de la structure et de la tectonique, celui du relief, le fonctionnement hydrologique, l'influence climatique et le facteur temps. Les outils de la connaissance du karst sont ensuite étudiés, ainsi que son exploitation et sa mise en valeur par l'homme depuis la nuit des temps.
La destruction fortuite ou programmée des forêts tropicales par les coupes industrielles ou paysannes résulte d'une stratégie de conversion brutale de la forêt en espace agricole et de l'utilisation d'une ressource naturelle lucrative. Les espaces concernés deviennent très sensibles aux feux ; la biodiversité est menacée ; les sols sont érodés. La déforestation brutale déstabilise les équilibres climatiques et sociaux de la planète et augmente les risques de conflits. Face à ce pillage, les savoirs paysans et leurs systèmes agro-forestiers peuvent parfois apporter des réponses adaptées. L'ouvrage constitue un véritable diagnostic sur une catastrophe écologique majeure.
Ces dernières décennies, les dégâts provoqués par les inondations et les crues n'ont cessé d'augmenter. Le nombre de personnes affectées par ces catastrophes croît plus vite que le taux de croissance démographique (10% de la population française et 300 agglomérations concernées). Après les scientifiques, les compagnies d'assurance et les pouvoirs publics prennent conscience des coûts et de la nécessité d'une politique d'aménagement mieux adaptée. L'auteur montre les causes et les effets engendrés par ces risques naturels.
Cette région de 150 000 km2 recèle des trésors insoupçonnés. On y découvre des grottes, des gouffres ennoyés, des formes karstiques étranges en abondance, et le plus long réseau spéléologique noyé actuellement connu ou, en mer, de mystérieux "trous bleus". C'est aussi là qu'on pense pouvoir situer l'impact du grand astroblème de Chicxulub ayant peut-être conduit, à la limite Crétacé-Tertiaire, à l'extinction des dinosaures.
La planète Terre est la seule, à notre connaissance, où l'eau existe à l'état liquide. Elle subit un cycle biogéochimique durant lequel elle assure trois fonctions essentielles : elle solubilise, transporte et structure les éléments. Ainsi, les paysages, parfois grandioses que nous observons, ont-ils l'empreinte de l'eau. C'est aussi parce que l'eau est devenue liquide qu'en son sein la vie est née. Les molécules primordiales, prébiologiques, s'y sont organisées pour donner naissance aux premiers êtres vivants. Ces derniers, quelle que soit leur complexification acquise au cours de l'évolution, auront toujours à régler le difficile problème d'homéostasie : maintenir constante leur concentration en eau. L'homme ne fait pas exception à la règle, consommant de l'eau pour assurer ce délicat équilibre biologique : quelques heures sans eau et ce sera la mort. Mais cette eau de vie ne fera bientôt plus vivre personne si l'homme, pour les multiples usages qu'il en fait (domestiques, agricoles et industriels) continue à y déverser les produits de dêchets de la société humaine. L'eau de vie deviendra-t-elle, par la faute des hommes, l'eau de mort ?
De la peau à l'ozone, l'homme est entouré d'enveloppes écologiques, naturelles ou fabriquées, dont il n'a plus conscience tellement elles lui sont familières. Sorti du ventre de la mère, le fœtus aquatique devient aérien; la peau, le vêtement, l'espace personnel constituent ses enveloppes individuelles; l'outil et l'organisation sociale permettent à l'homme d'édifier et d'aménager maison, voiture, ville et campagne. À travers l'étude de ces enveloppes, l'auteur définit l'écologie humaine (par comparaison à l'économie, à l'écologisme et à l'écologie politique) comme une science nouvelle au service de l'humanité et de la sauvegarde de la Nature.