La communication entre les individus à l'aide d'appareils en réseau fait partie désormais des gestes quotidiens, mêlant générations, cultures, zones géographiques et classes sociales. Façonnée par le contexte social et technique qui lui donne vie, la communication assistée par ordinateur (CAO), asynchrone ou synchrone, devient progressivement plus participative, interactive et multimodale. En même temps, les interactions entre usagers ainsi que les contenus créés par ces derniers ouvrent un nouveau champ de recherche pluridisciplinaire à explorer.Ce recueil d'articles réunit des études méthodologiques portant sur la constitution et l'annotation de corpus extraits de la CAO ainsi que quelques analyses sociolinguistiques de tels corpus. Les langues représentées sont diverses: arabe, français, allemand, italien, anglais, slovène. En effet, la nature toujours plus multilingue de la CAO ressort tout le long de ce recueil, tout comme l'importance des normes de développement des corpus et de leur conformité à ces normes afin d'assurer reproductibilité et rigueur dans la recherche dont ils seront ensuite l'objet.Tous les articles sauf un prolongent des communications présentées lors de la CMC and Social Media Corpora Conference de 2017 tenue à Bolzano en Italie, événement qui réunit des chercheurs autour des thèmes liés aux interactions entre langues, CAO et société.
Le concept des " constructions à verbe support " – par exemple, donner une réponse –, qui est développé, dans la linguistique française, dès les années 1980, a permis de clarifier le phénomène qu'on appelle " locutions verbales " ou " constructions périphrastiques ".Malgré des contributions significatives qui ont été faites, cette question reste peu explorée en latin. Les études réunies dans le volume s'articulent autour des thèmes suivants:• la distinction entre le verbe " plein " et le verbe " support ";• le registre de langue et les langues au contact (emprunts);• les propriétés sémantiques et syntaxiques des noms verbaux;• le renouvellement en diachronie;• les participants sémantiques (agent, patient, récepteur) et leurs fonctions;• le repérage des constructions à verbe support.Le présent volume se fixe un double objectif: contribuer à une meilleure compréhension des faits latins et, en même temps, explorer le phénomène des constructions à verbe support dans une perspective élargie orientée vers la linguistique générale.
Au vu des recherches portant sur les classes de mots, on constate que le domaine de l'adjectif est, avec celui de l'adverbe, relativement peu investi, même s'il attire, notamment depuis la fin du siècle dernier, de plus en plus d'intérêt.L'objectif original de ce recueil est de contribuer à la réflexion sur l'adjectif dans les processus de construction du sens et en rapport avec les visées communicatives sous-jacentes. Sont prises en compte les relations que l'adjectif entretient dans le discours avec d'autres unités morphosyntaxiques et la position qu'il occupe dans le syntagme, dans l'énoncé, dans le texte.Les auteurs abordent les propriétés sémantico-conceptuelles de l'adjectif et son rôle et ses apports discursifs sur fond d'approches théoriques et de perspectives diverses: cognématique, submorphologique, cognitive, générativiste, guillaumienne, historiographique, comparatif, contrastif, diachronique. Les langues étudiées dans les différentes contributions sont l'allemand, l'anglais, le bachkir, l'espagnol, le français, le hongrois, l'italien, le latin, le portugais, le russe, le vietnamien.
Ce numéro consacre la présentation du travail pluridisciplinaire réalisé par des chercheurs en sciences du langage, en psychologie et en sciences de l'éducation sur la base d'un corpus commun. Le corpus Philosophèmes, basé sur le recueil et la transcription de discussions à visée philosophique tenues dans des classes de l'école primaire et du collège, est étudié en tout ou partie par chaque spécialiste. Les mouvements de pensée présents dans les dialogues entre l'enseignant et les élèves, ou entre les élèves eux-mêmes, sont passés au crible pour rendre compte de la richesse d'une pratique pédagogique innovante. Les spécialistes se saisissent, au cœur même de la genèse des discussions, d'éléments jugés représentatifs : focalisation, glissements sémantiques, formes grammaticales, mouvements discursifs, boucles conversationnelles, figures de raisonnements, préservation de face, usages lexicaux, dynamique de l'activité, étayage enseignant, exigence de pensée. L'étude de ce corpus scolaire longitudinal augure que l'avènement de paroles – comme " moi je dirais que quand tu meurs tu as déjà utilisé ta vie, donc c'est à peu près comme une pile quoi " – ne repose pas sur le hasard chez de jeunes élèves. Est démontré que le lien entre l'enfance et la philosophie, cher à Montaigne, n'est pas une vue de l'esprit, mais une réalité en classe.
Ce volume rassemble vingt-huit articles présentant des regards croisés sur la catégorie grammaticale des subordonnants. Les langues étudiées sont très diverses, avec des représentants de plusieurs des grandes familles mondiales : sémitique, basque, malgache, japonais, et, dans la famille indo-européenne, des langues des classes hellénique, italique, germanique et slave. Les approches proposées varient sur l'axe temporel, avec des études en synchronie sur des langues modernes ou anciennes, et des études se concentrant sur des aspects diachroniques ; elles varient aussi sur l'axe des méthodes, avec des études " qualitatives " ou " quantitatives ", sur des corpus construits ou relevés. Enfin, la diversité des questions posées, non seulement dans les dimensions morphologique, syntaxique et sémantique qui donnent son titre au volume, mais aussi dans les dimensions pragmatique et stylistique, contribue à dresser un tableau des subordonnants à la fois large, par la pluridisciplinarité dans le champ de la linguistique, et spécifique, par la spécialisation de chaque étude.
À la base de la notion de cohérence, il y a les relations permettant la formation d'unités significatives globales. Les relations entre les éléments du discours (expressions, phrases, séquences) relèvent de ce que l'on appelle la cohésion, alors que celles qui lient les éléments linguistiques à des caractéristiques globales (thème, visée argumentative, style, genre discursif), constituent la cohérence au sens strict. Ainsi, étudier les formes et les expressions linguistiques du point de vue de la cohésion-cohérence consiste à étudier la façon dont elles entrent en relation les unes avec les autres pour contribuer à des caractéristiques discursives plus ou moins générales, et comment celles-ci peuvent en retour influer sur l'interprétation des éléments linguistiques et des relations entre eux, en permettant de rétablir la cohérence là où une incohérence locale pourrait apparaître.
L'analyse linguistique de corpus discursifs. Des théories aux pratiques, des pratiques aux théories
Ce recueil s'attache au discours comme observatoire pour la théorisation de différents aspects langagiers en tant que phénomènes sociaux, en s'appuyant sur l'outillage conceptuel des théories de l'énonciation francophone. L'articulation sens en langue/sens en discours est ici définie comme problématique et ce, dans une relation biunivoque. Son traitement investit des catégories descriptives sans cesse revisitées par les théorisations proposées.
TICE et didactique des langues étrangères et maternelles : la problématique des aides à l'apprentissage
Que l'on se situe dans une logique d'enseignement ou dans une logique d'apprentissage, la mise en œuvre d'aides appropriées aux besoins des apprenants dans leur processus d'apprentissage est une problématique centrale en didactique, et en particulier en didactique des langues, étrangères et maternelles, avec supports informatiques, domaine d'apprentissage choisi dans le colloque Tidilem 2006.La diversité des intervenants (chercheurs, enseignants-chercheurs, praticiens), leur inscription dans des cadres institutionnels différents, avec des objectifs et des publics divers ont permis des échanges fructueux et conviviaux ainsi qu'une grande richesse dans le traitement de cette problématique.
Interprétation : aspects sémantiques et pragmatiques. Entre théorie et applications
Ce recueil fédère des travaux s'articulant autour d'éléments lexicaux "pleins" ou "vides" abordés des points de vue sémantique, pragmatique ou syntaxique, niveaux d'analyse souvent interdépendants. L'"interprétation" qu'évoque le titre n'est pas tant celle du locuteur en situation de communication, que celle du "médiateur" (journaliste, traducteur, linguiste) en charge de transcrire ou décrypter les énoncés.