Le deuxième atelier rochelais est le seul atelier monétaire royal médiéval et moderne fouillé en France et l'un des rares en Europe (de son installation à la fin du XIVe siècle à sa destruction peu après 1689). Ce chantier a bénéficié d'une approche transdisciplinaire associant étroitement archéologues, archéomètres, historiens et numismates. Il a permis de restituer une histoire économique mais également technique de l'atelier monétaire en faisant appel tant aux fouilles, aux archives qu'aux méthodes physiques et expérimentales. En plus des bâtiments et des structures de fonte, la fouille a livré un important mobilier métallurgique permettant de restituer la chaîne opératoire de la production monétaire.
Le sanctuaire gallo-romain du Haut-Bécherel s'inscrit parmi les témoins les plus remarquables de la civilisation romaine en Bretagne continentale. Les fouilles réalisées de 1995 à 1998 permettent une nouvelle lecture de ce monument périurbain : l'examen des structures, des stratigraphies et de la topographie éclaire les choix ayant présidé cette édification ex-nihilo et débouche sur une restitution architecturale soulignant ses traits originaux. Faute de documents iconographiques ou épigraphiques, seule l'analyse des architectures et de l'articulation des différents espaces, prolongée par une démarche comparative, peut fournir des indications sur la fonction des différentes parties du sanctuaire et sur le fonctionnement de celui-ci.
La domus du centre hospitalier.Contribution à l'histoire de Vorgium, chef-lieu de la cité des Osismes
Si l'approche détaillée d'une vaste demeure des IIIe-IVe siècles apr. J.-C. constitue l'intérêt principal du site, son intégration dans un tissu urbain particulièrement dense offre les premiers jalons fiables pour la compréhension du développement urbain à partir du Ier siècle de notre ère. Ces repères aident à se faire une idée plus juste de la place que cette cité occupait dans le territoire et la société.
Les paysages européens ont connu différentes formes de marquage territorial en fonction des époques et des secteurs géographiques : celles-ci sont l'expression des contraintes du milieu naturel, mais elles sont également le produit de systèmes socio-économiques différents. Après un demi-siècle de transformation par les grandes infrastructures, émergent de nouvelles préoccupations autour d'un paysage conçu comme bien commun des sociétés.