Cet ouvrage présente un corpus de textes latins, avec traduction et commentaires, consacrés à l'histoire des origines du Mont Saint-Michel en Normandie. Les éditeurs ont retenu les deux textes majeurs, qui se trouvent dans les manuscrits montois déposés à la bibliothèque municipale d'Avranches : la Revelatio ecclesiae sancti Michaelis archangeli in Monte Tumba, un opuscule du 9e siècle, qui raconte la fondation du premier sanctuaire du Mont par l'évêque Aubert, vers le début du 13e siècle ; le De miraculis in Monte sancti Michaelis patratis, un ouvrage conçu au 11e siècle qui regroupe trois récits : l'Introductio monachorum, rapportant comment le duc Richard Ier établit des moines bénédictins sur le Mont vers 965-966 ; le De translatione et miraculis beati Autberti, qui raconte comment on redécouvrit les ossements et le crâne perforé qui furent aussitôt considérés comme ceux d'Aubert ; et les Miracula sancti Michaelis, qui présentent les prodiges attribués à l'archange, depuis les origines jusqu'en 1050. Des documents présentés en annexe (Liber de apparitione du Mont Gargan, et le De scuto et gladio de Baudri de Dol) contribuent à une étude critique de ces textes fondateurs. Tous les passionnés du Mont Saint-Michel trouveront dans cet ouvrage un nouvel éclairage sur les origines, souvent présentées comme " légendaires ", de cette illustre colline dédiée à l'archange.
Les villes normandes sont nées pour la plupart au Moyen Âge. Une dizaine de cités avaient été créées à l'époque romaine. Seules quelques-unes d'entre elles subsistent réellement durant le haut Moyen Âge : Rouen, Bayeux, Évreux et Lisieux. Au IXe siècle ces agglomérations sont durement frappées par les invasions scandinaves et par leurs conséquences économiques.C'est alors qu'on assiste, au cours du XIe siècle, à un extraordinaire mouvement de renaissance urbaine. De nombreuses villes apparaissent alors, dont la plus importante est celle de Caen. Le mouvement se poursuit au XIIe siècle et aboutit, au cours du XIIIe, à la constitution d'un véritable réseau urbain.La Normandie est évidemment touchée par la crise des XIVe et XVe siècles, et en premier lieu par la guerre de Cent Ans. Cependant les villes se fortifient et résistent. La plupart d'entre elles sortent grandies de l'épreuve et réussissent à compléter leur parure architecturale.Le colloque s'est particulièrement intéressé à la topographie, à l'urbanisme, au monde du travail et aux conditions de vie, en se fondant sur les apports les plus récents de la recherche en histoire et en archéologie. Il s'est mis enfin à l'écoute des clercs, des poètes et des artistes, pour se demander quelle représentation ceux-ci avaient de leur ville : nouvelle Babylone, lieu de toutes les perditions, ou Jérusalem céleste, figure du paradis.
En 1016, quelque quarante chevaliers normands revenant d'un pèlerinage en Terre sainte aidèrent les habitants de Salerne à chasser une armée arabe sur le point de s'emparer de la ville. Émerveillés par leurs exploits, les princes de la région les invitèrent à rester comme mercenaires. Ils refusèrent sur le moment, mais revinrent un peu plus tard comme ils l'avaient promis, entraînant derrière eux une cohorte de chevaliers normands.Telles furent les prémices de l'aventure normande en Italie du Sud et en Sicile. En moins d'un siècle, les Normands créèrent une monarchie originale et exemplaire, qui fut bientôt un modèle pour l'Europe entière.Quels furent ces hommes qui ont réalisé une telle conquête ? Comment sont-ils parvenus à s'imposer, alors qu'ils étaient fortement minoritaires ? Quelles furent leurs réalisations dans les domaines institutionnel, culturel et artistique ? Quels liens ont-ils gardés avec leurs compatriotes de Normandie et d'Angleterre ?Telles sont les questions auxquelles cet ouvrage tente de répondre.Cette seconde édition présente en annexe une importante bibliographie qui comprend d'une part les éditions des sources et d'autre part les nombreux travaux consacrés à l'Italie du Sud et à la Sicile de l'époque normande.
Aux environs de 950 les livres en Normandie étaient plus rares que l'or. Presque toutes les bibliothèques monastiques avaient été incendiées et pillées. Seuls quelques manuscrits, transportés dans d'autres régions, avaient pu échapper à la destruction. Le début du XIe siècle vit renaître l'art d'écrire et d'enluminer dans les monastères normands, qui se relevaient de leurs ruines, pour acquérir très vite un éclat exceptionnel en Occident. Cet apogée des scriptoria aux XIe et XIIe siècles coïncide avec l'expansion normande en Angleterre et en Italie du Sud. Grâce au réseau des abbayes les manuscrits et les hommes du livre voyagent à travers l'Europe, de l'Écosse à la Sicile. À partir du XIIIe siècle les choses changent avec l'apparition des universités et l'intégration de la Normandie au royaume de France. Il y a désormais des ateliers où des gens de métiers et des artistes produisent des manuscrits de belle facture pour une clientèle aisée, laïque et ecclésiastique. Copistes et enlumineurs disparurent quand l'imprimerie absorba irrémédiablement le marché du livre.Cet ouvrage ouvre de nouvelles perspectives de recherche et présente une synthèse sur les cinq siècles médiévaux durant lesquels la Normandie fut une terre d'élection pour le manuscrit et l'enluminure.
Ces deux volumes constituent la première synthèse consacrée à l'architecture de la Renaissance en Normandie. Si le premier volume rassemble les études présentées au colloque de Cerisy-la-Salle, le second offre dune part le résultat de recherches inédites et récentes effectuées par les spécialistes de cette période (conservateurs, universitaires, chercheurs) et dautre part un panorama complet des monuments tant civils que religieux, édifiés au cours du XVIe siècle.Les grands châteaux, mais aussi les demeures seigneuriales, les hôtels urbains, les maisons en pan de bois, les petits manoirs y sont étudiés, avec le souci desquisser typologies et évolutions et de mettre en évidence les réseaux d'influence et les emprunts.L'architecture religieuse est présentée dans les grandes églises de Fécamp ou d'Argentan comme dans les petits sanctuaires ruraux et les modestes chapelles. Les villes enfin, Caen, Rouen, Le Havre font l'objet de notices car l'architecture urbaine et l'urbanisme sont aussi en Normandie des innovations de ce siècle de grandes découvertes.
Cette étude, en deux tomes abondamment illustrés, présente la première synthèse moderne sur l'architecture romane et gothique en Normandie. Le Moyen Âge fut pour la Normandie une époque de remarquables réalisations architecturales. Après les destructions des Vikings, la reconstruction entreprise à l'initiative des ducs normands a permis l'essor, au XIe et au XIIe siècles, d'une série de monuments romans de haute qualité (les abbayes de Caen, Cerisy-la-Forêt, Bernay, Jumièges, Lonlay, Saint-Georges-de-Boscherville). Longtemps négligée à tort, l'architecture gothique qui se développe ensuite offre une originalité et une virtuosité technique qu'attestent encore les grandes cathédrales de Normandie et bien d'autres monuments. Parallèlement à ces constructions religieuses, l'architecture militaire et civile évoluait rapidement vers des formes de plus en plus audacieuses. Cette seconde édition présente des adjonctions importantes. Outre un supplément bibliographique, elle offre trois index nouveaux : un index des noms de lieux, un index des noms de personnes et un index des matières.
Cet ouvrage, qui est publié en français et en anglais avec des reproductions de la Tapisserie et des illustrations en couleur, présente les actes du colloque international qui s'est tenu en octobre 1999 au Centre culturel de Cerisy-la-Salle. Il offre à un large public les résultats des recherches effectuées depuis une vingtaine d'années par les meilleurs spécialistes européens de la Tapisserie de Bayeux.Ce colloque s'est efforcé d'atteindre un triple objectif : d'abord publier les travaux entrepris par une équipe de spécialistes des textiles lors de l'expertise effectuée en 1982-1983, ensuite faire le point sur toutes les recherches historiques concernant les événements représentés sur la Tapisserie en relation avec une étude nouvelle des sources, enfin analyser les techniques qui ont présidé à la réalisation de cette œuvre d'art.