Cet ouvrage, 8e numéro de la collection " un artiste / des étudiants ", édité par les presses universitaires de Bordeaux, retrace une expérience de recherche-création dont les méthodologies sont désormais très ancrées dans le champ de la recherche en art. La collection " un artiste, des étudiants " a la particularité de plonger les étudiantes et les étudiants de master en arts au cœur des processus de construction de la recherche expérimentale, en collaboration directe avec les artistes et le monde de l'art, avec qui ils engagent des travaux collectifs tout en assurant toutes les phases de production et de conception éditoriale.Ce livre représente un modèle de méthode possible pour la recherche en art et s'adresse donc à la fois aux chercheurs, chercheuses et artistes mais aussi aux étudiantes et étudiants en art qui souhaitent mettre en œuvre des pratiques de recherche expérimentale et de recherche-création.Ce volume donne à interroger les relations étroites, sensibles, formelles, écologiques et économiques entre monde minéral et pratiques humaines à partir d'un travail de terrain qui est allé à la rencontre des ressources et des imaginaires marbriers de Saint-Pons-de-Thomières dans l'Hérault, avec en bandoulière la pensée sculpturale de l'artiste Anna Tomaszewski.
Nouvel opus de la collection " Un artiste / des étudiants " des Presses Universitaires de Bordeaux, cet ouvrage est le pendant du moyen métrage Le souffle les a portées, réalisé collectivement avec les étudiantes de Master 2 recherche arts plastiques de l'Université Bordeaux Montaigne, en collaboration avec le cinéaste Antoine Parouty, sous la direction de Pierre Baumann.Cette expérience de recherche-création revient sur une question fondamentale, comment faire une image autour de ce qui serait un film de danse? En chemin, cette réflexion sur la construction des images s'est également interrogée sur les nécessités de penser toujours et encore les valeurs portées par une communauté féminine.
Ce livre est résolument étrange, navigation libre à travers la lecture de Melville conduite entre les lignes et au gré des périples. Ni critique, ni historique, ni roman, à peine un essai, pas vraiment une anthropologie de l'art, c'est un objet libre à portée visuelle, une expérience sensible du changement. Dernier volet d'un pentalogue habité par le roman destructeur Moby-Dick, Séisme tente d'investir le goût de l'art que les terres d'Achab laissent dans la bouche, à travers l'exploration de trois grands tracés directeurs que sont le principe de création permanente, le statut des images selon une approche mésologique et une proposition de méthode de recherche-création nommée " méthode Melville " applicable par les chercheuses et chercheurs en art. " J'ai écrit un livre malfaisant " avait déclaré Melville au sujet de Moby-Dick. J'ai tenté d'habiter sa dure et bienveillante faculté de transformation observable chez tous ces êtres de terre.
Qu'est-ce qu'une œuvre blanche? Une œuvre blanche, au sens de Barthes, serait une œuvre baignée par la clarté, dépourvue de sous-entendu, nourrie par la filiation et alimentée par le désir. Le travail de Peter Soriano, habité par une pensée " océanique ", par la mobilité, la fluidité et l'allégement des opérations sculpturales, vient ici rencontrer une blancheur d'une toute autre catégorie, une blancheur chargée par la troublante ambivalence d'un animal, subtil, incompris et effrayant, cernée par la traduction des signes et le don d'ubiquité. Cet animal, c'est Moby Dick.Ce livre est le fruit de la collaboration entre le sculpteur Peter Soriano et un petit collectif de plasticiennes chercheuses et plasticien chercheur de l'université Bordeaux Montaigne, autour du chapitre quarante-deux " La blancheur du cachalot " de Moby-Dick.Ce travail collectif poursuit les explorations du roman de Melville mené par le Laboratoire des objets libres à partir de l'analyse et l'actualisation de ses grands sujets, sur la collaboration, le faire, l'intelligence collective, la sensibilité, la pensée écologique, la traduction, la polyvalence et la mobilité.
Ce nouveau volume de la collection " Un artiste / des étudiants ", publié aux Presses Universitaires de Bordeaux, paraît en hommage à Hélène Saule-Sorbé. Artiste et enseignante chercheuse en arts plastiques, fervente défenseuse de la recherche plasticienne pendant de nombreuses années à l'université Bordeaux Montaigne, Hélène Sorbé est à l'origine de cette collection ainsi que de la maison d'édition Le pin à Crochets. Cet ouvrage rassemble articles, poèmes, dessins, photographies d'auteurs, d'artistes et d'ami.e.s qui l'ont côtoyée et font écho aux thématiques qu'Hélène Saule-Sorbé affectionne: la montagne, et en particulier les Pyrénées, le paysage, les fleurs, les arts en général. Enrichi par une large sélection d'aquarelles d'Hélène Saule-Sorbé, l'ouvrage permet ainsi de mettre en lumière une recherche exigeante, érudite et sensible qui s'est bâtie entre pratique et théorie.
Vous connaissez désormais l'histoire. En 1839, Herman Melville lit le récit de J. Reynolds, Mocha Dick, qui relate les péripéties d'un cachalot blanc qui croise les côtes de l'île Mocha (Chili). Cette lecture motive Melville. En 1841, il embarque à bord du baleinier l'Acushnet en direction du Pacifique. Ainsi débutent, stimulées par le texte, l'aventure et l'écriture melvilliennes.Ce livre constitue le troisième volet consacré à l'exploration des horizons marins, littéraires, humains et artistiques de Moby‑Dick.Le sillage tracé par l'écrivain donne à expérimenter un monde mobile, sans chercher l'inédit, mais l'intensité des biens communs.Autrement dit, ce Sillage Melville permet d'observer comment les objets de création, construits avec ou en dehors de l'art, exploitent la créativité comme un facteur d'amélioration des équilibres sociaux, de renforcement des attentions à l'égard des enjeux environnementaux, écologiques, éthologiques, politiques et esthétiques.
La recherche en arts, en prise avec son institutionnalisation au sein des universités et des écoles d'art, à l'échelle nationale et européenne en particulier, se confronte bien souvent aux mêmes critères que ceux de toute recherche expérimentale: de nouveauté, de créativité, d'incertitude, de systématisation et de transférabilité. Au delà de l'indiscipline nécessaire à toute discipline, peut-on nommer et discuter des réalités pragmatiques qui se trament derrière l'évidence de ces critères?Pour y répondre, ce livre fait d'abord le pari de ne pas assimiler les deux fonctions sociales que sont celle de l'artiste et celle du chercheur en arts pour tenter de voir ce qui diffère dans le faire et l'expérience de terrain dès lors qu'on pense, selon les cas, " comme un chercheur en arts " ou " comme un artiste ". Ce livre mise ensuite sur l'idée que la compréhension de ces réalités passe par l'observation de ce qui se fait collectivement au sein même de nos institutions et en dehors, et ce parfois depuis plus de trente ans. Huit équipes de recherche exposent par le menu leurs objets, leurs méthodes, leur organisation, leur milieu et le pouvoir de démonstration de la pensée artistique, esthétique et politique qu'elles déploient collectivement et durablement, par le verbe, les faits et les gestes.Ce livre est le deuxième volume dédié à une approche écologique de l'art (écopoïétique) développée dans le cadre du projet Moby-Dick, conduit par le Laboratoire des Objets Libres à l'Université Bordeaux Montaigne.
Dire Moby-Dick par la recherche en arts est à lire comme un appareillage. On dit "par" comme on dirait "avec", mais aussi "en direction", à l'image du langage marin, qui dit voir la terre ou l'animal au loin, "par le travers" ou par toute autre pièce du navire pour aligner une direction à partir de sa propre situation. Alors, par qualifie tout autant le bagage, la position et la visée.Construit comme une préparation au voyage, ce livre a d'abord été conçu pour donner à entendre la lecture francophone, ininterrompue et inédite des 139 chapitres du roman de Melville, Moby-Dick ou le cachalot. Cette performance de trente-deux heures dessine une ligne continue entre lire, dire et faire et donne à penser que réécrire Moby-Dick est impossible. Mais à partir de Moby-Dick, on peut construire une nouvelle écriture artistique basée sur une actualisation nécessaire de notre relation au Léviathan, qui mise sur une attention durable, écologique et éthologique à l'égard des objets du roman.Pendant un an, une équipe de chercheurs et étudiants, artistes plasticiens et sonores, écrivains et traducteurs ont scruté systématiquement les objets, les gestes et les sons du roman pour comprendre les enjeux de l'écosystème melvillien. L'observation attentive de cet écosystème pose des bases de recherches sur l'implication des processus de création artistique dans un contexte environnemental élargi et tente d'avancer des propositions de définitions de ces objets particuliers — des objets libres — produits dans le cadre de ce programme de recherche en arts basé sur le développement des intelligences collectives et l'écopoïétique.Aldo Leopold préconisait de "penser comme une montagne". Alors, par des faits et des gestes, on tentera de "penser comme un lanceur de javelot", voire "comme un javelot" et peut-être même "comme une jambe d'ivoire" ou "comme un cachalot blanc".