Désiré Erasme, Martin Luther, Nicolas de Cues : trois imaginaires, trois modèles de pensée
L'auteur propose une découverte totalement inédite (même pour les spécialistes) de trois grands " humanistes " de la Renaissance, Nicolas de Cues, Erasme et Luther, en démontrant la fécondité de la notion d'imaginaire pour expliquer comment un intellectuel pense et écrit. Ce faisant, cette étude non seulement corrige certaines erreurs auxquelles conduisent les généralisations en histoire (comme autour de la notion d'humaniste), mais il démontre aussi l'actualité de ces penseurs et la pertinence des théories de l'imaginaire pour éclairer les débats d'idées d'aujourd'hui et la puissance des symboles à toutes les époques.
Après Saveurs, senteurs ; Le goût de la Méditerranée, et Rythmes et Lumières de la Méditerranée, l'équipe d'accueil VECT-Mare Nostrum de l'université de Perpignan-Via Domitia poursuit son exploration des cinq sens avec le dernier volet de cette trilogie : Le Corps dans la culture méditerranéenne. Situé dans une perspective comparatiste allant de l'Antiquité à nos jours, il se propose de donner à voir l'imaginaire du corps méditerranéen, dans une culture qui allie paradoxalement une grande libération à un puritanisme tout aussi radical. Au début du XXIe siècle occidental, marqué par le recours identitaire à des formes d'affirmation de soi sur son corps (vêtements trop courts ou trop longs, piercing, cheveux décolorés, tatouages, signes religieux ostensibles), il est important qu'une réflexion théorique et méthodologique se mette en place à propos du corps. De plus, dans la tradition méditerranéenne, la dépense du corps détermine une logique encore plus urgente : cris, gestes, éphémères ou ressassés, disent une culture de l'apparence, du contact, de la physiologie. En croisant ces deux réalités, des chercheurs venus d'horizons disciplinaires et épistémologiques différents (littérature, anthropologie, histoire de la médecine) et aussi un romancier vont confronter leurs conclusions, non pas pour proposer des perspectives fragmentaires, mais plutôt pour saisir les usages sociaux du corps : le corps vécu dans la solitude, dans la famille, dans la collectivité.
L'approche retenue pour cette nouvelle série de contributions s'inscrit dans le cadre de la poétique (théorie généralisée de la littérature ou rhétorique restreinte) ou mieux encore de la poiétique " le faire qui s'achève en quelque œuvre " (P. Valéry). Elle nous conduira à examiner la spécificité du récit de guerre et la démarche paradoxale de l'écrivain, ce " pense-phrases " (R. Barthes), confronté à la gageure de rendre accessible au langage une expérience à priori inéffable qui risquait fort d'être à jamais condamnée à " l'aphasie du monstrueux " (J. Hervier).
Depuis plus d'un siècle, l'automobile est devenue un objet essentiel de notre vie quotidienne. C'est donc assez naturellement que, en tant que décor de notre univers industriel et technologique, elle a pris place dans la littérature, et en particulier dans ce genre figuratif qu'est le roman. Elle y occupe parfois même une place très importante, décisive pour l'esthétique générale de l'oeuvre. Pourtant nous ne disposons aujourd'hui que de très peu d'études sur ce sujet. Et, quand la relation plus extrinsèque que la littérature entretient avec l'automobile – par exemple, celle du témoignage sur un phénomène social et global ou sur une pratique particulière comme la course automobile – aurait été mieux analysée, c'est malgré tout d'une manière quelque peu limitée dans le temps comme dans l'espace. Quelles que puissent être les raisons de cette carence, c'est un large champ d'investigation qui s'ouvre devant le chercheur. Cette recherche requiert des perspectives diverses et des orientations critiques contrastées, parfois concurrentes mais aussi complémentaires.
Ce deuxième volume d'Hekateia livrent 8 contributions issues des conférences des Écoles doctorales et des équipes de recherche de l'Université de Perpignan :Qu'était-ce qu'un dieu et une déesse dans le paganisme gréco-romain ? – L'imaginaire gréco-romain du temps – La relation errance-stabilité dans les contes pieux et dans le récit arthurien – Napoléon romantique : de Sainte-Hélène au retour des cendres – Antiméridionalisme et protofascisme dans deux romans français de la fin du XIXe siècle – Et Dieu dans tout cela ? Réflexions sur l'œuvre d'Elie Wiesel – Claude Simon : le roman moderne comme " tentative de restitution " – De la contradiction et de ses modes de résolution dans la culture américaine
Les trente-trois contributions de ce volume constituent autant d'étapes d'un voyage de redécouverte d'une " antique mer solaire " à travers deux voies d'accès originales, le rythme et la lumière, dans leurs diverses manifestations sensibles et significations intelligibles, qu'il s'agisse de danse, de musique, de chant, de poésie, de langues, de gestes ou d'art en général.
Ce premier volume d'Hekateia comprend 8 contributions issues des conférences des Écoles doctorales et des équipes de recherche de l'Université de Perpignan :L'arbre aux images : Introduction à une topique de l'imaginaire – Yeux de masque et frontalité dans la peinture et la sculpture antiques, syriennes et byzantines – Esquisse d'une histoire de la culpabilité à Rome – Arthur et ses chevaliers – Proust, écrivain du XXe siècle – Entre féminin et masculin : rRéflexions sur le sud des États-Unis et sa représentation littéraire – Des Balkans – De la fatigue.
À partir d'une réflexion de spécialistes sur les savoirs disciplinaires et les techniques de l'Antiquité gréco-romaine (médecine, architecture, sciences naturelles), cet ouvrage met en évidence la nécessité d'un recours à un métissage des discours interdisciplinaires, et à l'apport de tous les secteurs de l'anthropologie, pour accéder à la profondeur du discours de l'Antiquité, comme capacité à relier les réseaux du savoir en une connaissance.
Retour aux sources, la Méditerranée, par une double voie d'accès, le goût et l'odorat, sens réputés primitifs voire inférieurs, pour saisir, à travers textes et cultures, l'essentiel de Mare Nostrum.