En France comme ailleurs, l'École est rappelée à sa mission d'éducation au vivre ensemble et à la démocratie. Dans ce contexte, la lutte contre la discrimination – ici ethnoculturelle – s'est peu à peu constituée comme objet de formation. Pourtant, si une palette d'outils et de nouveaux contenus voient le jour, ceux-ci restent éparpillés et peu lisibles. Inégalement appropriée par les acteurs, cette dimension de la formation est aussi trop peu arrimée à la recherche. Ce dossier entend contribuer à structurer la réflexion dans ce domaine à partir d'une double entrée. D'une part, il tire parti de la recherche sur les phénomènes de discrimination et sur les processus associés (ségrégation, biais d'évaluation ou d'orientation, etc.) afin d'identifier des objets et des leviers de formation. D'autre part, il analyse de manière réflexive des dispositifs de formation dédiés afin d'en dégager les écueils et les potentialités. Les recherches présentées recouvrent quatre contextes: suisse francophone, belge francophone, québécois, français. La comparaison révèle la forte indexicalité de ces questions, tant dans la manière de désigner les groupes discriminés et de construire les problèmes que dans la place occupée par cet objet à l'agenda des politiques éducatives et de formation. In fine, le dossier invite à prendre à bras le corps le débat sur les discriminations ethnoculturelles et à en faire un objet de réflexivité collective, en tenant spécifiquement compte des contextes locaux.

Les articles qui composent ce numéro non thématique relèvent d'actualités de la recherche en didactiques. Diverses didactiques sont représentées (français, mathématiques, philosophie, éducation au développement durable) et les dernières avancées de la réflexion théorique sont développées dans des investigations empiriques récentes. On trouvera également dans ce numéro des articles qui interrogent d'une manière renouvelée une notion (l'adaptation) ou des démarches (recherche-action, didactique prescriptive) mais aussi des articles à caractère historique, centralement ou en partie, qui sont d'actualité en ce qu'ils dessinent d'une manière nouvelle le paysage théorique des didactiques ou de disciplines proches.Les numéros de Recherches en didactiques sont alternativement thématiques ou non thématiques. Selon ses principes fondateurs, la revue s'attache à privilégier le débat entre chercheurs ou entre cadres théoriques, à publier des articles soumettant des résultats de recherches effectuées ou en cours, à accueillir des contributions de chercheurs confirmés ou de doctorants. Ces principes participent de la conviction que le champ des didactiques gagne aux échanges théoriques au refus de tout dogmatisme.

Quels contenus caractérisent les différentes disciplines ? Quels sont leurs sources et leurs modes de structuration ? Quels problèmes posent-ils aux maitres et aux élèves ? Comment sont-ils mis en scène dans la classe au travers des pratiques d'enseignement ? Comment les acteurs se les approprient-ils ? C'est à ces questions que cet ouvrage tente de répondre en réunissant des contributions issues du 2e colloque de l'Association Internationale pour des Recherches comparatistes en Didactiques qui s'est tenu à Lille en janvier 2011. Il croise ainsi les regards de spécialistes reconnus des différentes disciplines (didactiques du français, des mathématiques, des sciences…) sur les définitions possibles des contenus d'enseignement et d'apprentissages, sur leurs catégories, sur leurs variations selon les matières scolaires, les activités ou encore sur les représentations des maitres et des élèves. A un moment historique où se développent dans nombre de pays des débats sur les curriculums, sur les relations entre programmes et socles ou sur la priorité à accorder aux savoirs ou aux compétences, cet ouvrage propose des analyses informées et des pistes de réflexion loin des simplifications partisanes.

Qu'appelle-t-on contenus disciplinaires ? Se réduisent-ils à des savoirs ? Quels sont les écarts entre contenus enseignés et contenus appris ? Comment les contenus s'articulent-ils, selon les disciplines, avec les pratiques de lecture et d'écriture ? Autant de questions cruciales pour l'école sur lesquelles se développent des recherches en didactiques, en histoire de l'éducation et en sociologie. Ce numéro les aborde dans un esprit d'ouverture en montrant d'abord les intérêts de croiser les différentes disciplines de recherche mentionnées, en analysant et en comparant ensuite diverses disciplines scolaires, les concepts et les modes de raisonnement qu'elles mettent en oeuvre, en étudiant aussi des démarches et des situations d'enseignement et d'apprentissages en France et dans d'autres pays…Il aborde encore une question importante à l'heure actuelle, celle des différences et des relations possibles entre les disciplines scolaires et les " éducations à " qui tendent à se répandre dans divers pays.Ce numéro comporte en outre un outil d'analyse des revues de sciences de l'éducation en langues étrangères qui constituera un guide précieux pour les jeunes chercheurs ainsi qu'un entretien approfondi avec Guy Vincent sur le concept de " forme scolaire

Cet ouvrage fait le point sur les diverses dimensions implicites ou impensées qui participent de toute recherche à l'insu même des chercheurs. Issu d'un séminaire international, plus précisément consacré aux recherches en didactiques, il intéressera, en raison de l'importance des problèmes qu'il soulève, aussi bien les chercheurs en sciences humaines que les formateurs et les étudiants qui sont tenus d'aborder les questions de méthode au sein de leur cursus. Cet ouvrage s'inscrit dans la continuité de la réflexion entamée en 2005 autour des méthodes de recherche en didactiques et fait ainsi suite aux deux premiers ouvrages : Les méthodes de recherche en didactiques vol. 1 et Les méthodes de recherche en didactiques : questions de temporalité vol.2, parus en 2006 et 2007 aux Presses Universitaires du Septentrion.

Introduites au XIXè siècle dans l'enseignement élémentaire, l'histoire, la géographie et l'éducation civique se sont affirmées comme des matières fondamentales pour la construction d'une identité nationale offerte en partage à tous les élèves. Si les contenus et les méthodes d'enseignement de ces trois disciplines ont fait l'objet de débats, à la fin des années 1970, cette réflexion a été évincée devant l'urgence de recentrer la mission de l'école élémentaire sur l'acquisition des compétences de base : lire-écrire-compter. Aujourd'hui, à l'heure où le projet civique et culturel qui fonde le lien social et politique se trouve sinon abandonné du moins fragilisé, à l'heure où des mouvements de fond ébranlent le rapport aux règles de vie collective et aux valeurs, quelle place effective réserve-t-on à ces disciplines à l'école élémentaire ? Quelle conception les professeurs des écoles s'en font-ils ? Comment les pratiquent-ils : à quelle fréquence, avec quels outils, à l'aide de quels matériaux ? Quelles représentations et quelles resssources sont mobilisées dans la formation ? Quelles formes d'innovations certains enseignants mettent-ils en oeuvre autour de l'histoire, la géographie et de l'éducation civique ? Autant de questions auxquelles cet ouvrage apporte des réponses documentées . Enquêtes par questionnaires, entretiens avec des enseignants, observations de classes, études comparratives ...telles sont les différentes méthodes utilisées par les équipes de chercheurs et d'enseignants, issus de l'INRP et des nombreux IUFM, qui ont été associés à cette recherche. Il en résulte un matériau unique en son genre, présenté, analysé et interprété au fil des chapitres. que dans la formation des écoliers d'aujourd'hui, donc des citoyens de demain.

Cet ouvrage envisage à la fois l'enseignement (autour) de l'Europe et la compréhension qu'en ont collégiens et lycéens. La question centrale porte sur la relation "entre misson cognitive et mission éthique" (J. Lévy), entre savoirs et valeurs, tant du point de vue des savoirs enseignés que des apprentissages et des attitudes adolescentes. L'ensemble invite à réfléchir à un renouvellement de la géographie et de l'histoire dans le secondaire."