Rituals, Vulnerability, and Indigenous Belonging Among Himalayan Mútunci
The book offers a detailed analysis of the pluriverse of an Indigenous community in the south-eastern Himalayas. It is a rare deep-dive ethnography of the Mútunci community – more commonly called by their exonym Lepcha – and the ontologies and strategies activated in ritualised struggles to reduce marginality and ensure a good life. Based on over a decade of interactions, the author assembles community ritual practices and performances, their actors and power relations, as well as the histories and thought-frameworks they are embedded in. She shows how Mútunci actors live and activate various understandings of self and the world depending on their respec- tive spatio-temporal positioning. Through the ritual lens, the author analyses vulnerability and survivance and unravels multi-modal processes of constituting belonging the place, community, and the Himalayan environment, putting the polysemic concept of Lyángdók Úngdók, protectors of land and water, at the core of her analysis. Moreover, the study develops a self-reflexive approach that aims to include Indigenous world-making within an analytical framework beyond dichotomic classifications.
Dans les années 1960, le mouvement antipsychiatrique fondé par Franco Basaglia à Trieste a conduit à la dissolution de la psychiatrie en Italie. En Suisse aussi, de nombreuses institutions psychiatriques pour personnes souffrant d'un handicap psychique chronique ont été partiellement dissoutes. Avec la Convention de l'ONU relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), ratifiée par la Suisse en 2014, la désinstitutionnalisation de tout le champ du handicap, notamment en matière de logement et de travail pour les personnes atteintes d'un handicap, fait l'objet de débats. L'article 19 de la CDPH, qui postule une " autonomie de vie ", est au premier plan. Cela ne signifie toutefois pas que les personnes handicapées doivent être laissées seules ; au contraire, elles doivent devenir une partie visible de la société et pouvoir participer aux dynamiques sociales. La désinstitutionnalisation est donc aussi un défi démocratique, qui exige une réponse de la part de nombreux prestataires de services spécialisés, des autorités locales et municipales, mais aussi de toutes les personnes qui, à travers l'objectif de désinstitutionnalisation, apprennent à gérer et à vivre avec des handicaps et à les accepter.
Pour la cinquième fois depuis 2007, l'Observatoire du bénévolat en Suisse présente des faits et chiffres complets sur le bénévolat en Suisse. L'étude montre comment et pourquoi des personnes s'engagent bénévolement et gratuitement pour d'autres personnes. Elle rend les changements visibles et constitue un indicateur important du bien commun et de la cohésion sociale au sein de la société suisse. L'Observatoire est devenu un ouvrage de référence incontournable pour toutes celles et tous ceux qui s'occupent du bénévolat.L'Observatoire du bénévolat est publié par la Société suisse d'utilité publique (SSUP). Celle-ci s'engage en faveur d'une société civile active, de la cohésion sociale et d'une culture démocratique vivante. L'Observatoire du bénévolat est porté conjointement par le Pourcent culturel Migros, la fondation Beisheim et une trentaine d'organisations partenaires.
Comment fonctionnent les politiques culturelles en Suisse, et qui prend les décisions ? Qui est considéré comme un participant légitime, et par quels processus ces arrangements changent-ils, en (dé) faveur de qui ? Cet ouvrage s'intéresse aux acteurs politiques, administratifs et culturels qui " font " les politiques culturelles. Adoptant une approche configurationnelle originale puisant dans la science politique, la sociologie des élites et les cultural policy studies, ce livre se focalise sur le pouvoir et les mobilisations des acteurs pour analyser de manière comparative les transformations des politiques culturelles dans les cantons de Berne, Genève et Bâle.Dans une approche combinant analyse chronologique des processus et analyse des réseaux, les évolutions différenciées de ces politiques publiques de la culture sont expliquées par la mobilisation, ou l'absence de mobilisation, de plusieurs coalitions et acteurs au sein des configurations. Certain·e·s participant·e·s peuvent en effet faire avancer les processus de décision en s'appuyant sur leurs positions institutionnelles, leurs interconnexions professionnelles et personnelles : des entrepreneur·e·s de politique publique qui s'activent pour favoriser un changement et des médiateur·e·s de politique publique qui agissent en faveur d'un compromis.Ce livre met ainsi en lumière l'articulation délicate de différents principes – entre fédéralisme et subsidiarité, entre démocratie et autonomie de l'art – qui structure les débats et les décisions concernant les politiques culturelles en Suisse.
This volume is rooted in a commitment to epistemic justice in times of rising precarity in academia. It seeks to question the hegemonic definitions of 'doing research'. Commitment to gender studies, as the title suggests, is already an assurance to a form of research that is 'otherwise' – one that looks beyond neoliberal, competitive, and individual-driven agendas. Moreover, the anthology is an attempt to unfollow hierarchies, confront oppressive structures and question taken-for-grantedness in disciplinary knowledge production. The contributors are part of the Inter-university Doctoral Program Gender Studies CH at the universities of Basel, Bern and Zürich. They consist of professors, doctoral students, coordinators and further scholars, that belong to the wider network. They have all 'done' gender studies in various transnational and transdisciplinary contexts. Reflections on how knowledge is produced are thus nurtured by diverse networks of feminist solidarity, an ethics of care and a politics of situated research(ers). Authors engage with the politics of such an 'otherwise' in their respective contexts to illuminate intersubjective and collaborative ways of 'doing gender studies' and of 'producing research otherwise'
Conçu sous la forme d'un abécédaire, cet ouvrage collectif propose un vaste panorama des rapports entre histoire des arts et études postcoloniales. En réponse à l'actualité sur la décolonisation des musées, un espace de réflexion est ouvert autour de thématiques telles que les collections dites " ethnographiques ", les narratifs de l'histoire coloniale et les perspectives autochtones. En réunissant des chercheur·euse·s, artistes, militant·e·s et expert·e·s engagé·e·s, ce livre se veut un carrefour d'échanges entre articles scientifiques, contributions artistiques et essais. Au travers de ces multiples voix, cet abécédaire invite ainsi à repenser l'histoire des arts et des musées comme un espace d'expérimentation au-delà des frontières disciplinaires et géographiques, pour offrir un éclairage original et sensible sur les enjeux contemporains de l'étude du passé, tout en ouvrant de nouvelles voies pour l'avenir.
Le quadrilinguisme de la Suisse fait partie de lʼessence même de lʼidentité nationale. La Confédération et les cantons sʼengagent à le promouvoir, et lʼécole consacre des efforts considérables à lʼenseignement des langues. Mais quʼen est-il des langues nationales et de la compréhension mutuelle entre les régions linguistiques – et quel est le succès de lʼenseignement des langues étrangères à lʼécole ? Alors que les langues nationales sont mises en avant dans les discours du dimanche, elles semblent jouer un rôle de moins en moins important dans différents domaines – et lʼanglais joue de plus en plus souvent le rôle de langue de communication nationale.On sait étonnamment peu de choses sur lʼenseignement des langues à lʼécole : les plans dʼétudes énumèrent une multitude dʼobjectifs dʼapprentissage et les écoles se fixent des objectifs élevés, mais on peut se demander sʼils sont réellement réalisables, mais aussi dans quelle mesure lʼenseignement des langues étrangères à lʼécole peut contribuer à lʼavenir à la compréhension entre les langues nationales.
What do adults say about their parents? What emotions do daughters and sons have when it comes to their mothers and fathers? What stories do they tell? This book offers personal firsthand thoughtson family situations and histories. Daughters and sons express and explain their connections with their parents from early childhood across the whole life course. They talk about cohesion, ambivalence, conflict and distance. They report love and hate, eternal bonds and painful separations. The statements address both relationships with living parents and past ties to mothers and fathers who have passed away.This is the fourth book of the SwissGen project, a representative survey of intergenerational relations in Switzerland. The analysis volumes offer key findings and examine central generational issues in depth ("Generationen zwischen Konflikt und Zusammenhalt" / "Generations between Conflict and Cohesion"). The data volume provides general information on the research project and basic quantitative results in form of summarised tables ("Relations with Parents: Questions and Results"). The book at hand is the qualitative complement to the analysis volumes. It offers over 1,500 statements of adults in their own words.
Alors que l'on comptait 1,4 million d'étranger·ère·s en Suisse au début du siècle, leur nombre est passé désormais à 2,2 millions. Cette tendance s'accompagne d'une très forte modification de la structure socioprofessionnelle et familiale de la population étrangère. Le livre pointe les facteurs économiques et géopolitiques sous-jacents à ce changement et retrace l'évolution du cadre légal suisse au cours des deux dernières décennies. Au-delà des profondes transformations qui ont remodelé tant les régimes d'admission, que la politique d'intégration et celle de naturalisation, le paysage migratoire s'est modifié rapidement. Par conséquent, les caractéristiques sociodémographiques des immigré·e·s, les dynamiques familiales et les comportements relatifs à l'intégration et la naturalisation sont en transformation constante. En s'appuyant sur des sources statistiques originales, les auteur·e·s dressent ainsi un état des lieux de la migration de travail en Suisse et proposent un approfondissement sur les trois collectivités étrangères majoritaires, à savoir les Italien·nes, les Allemand·es et les Portugais·es. En se fondant sur ces résultats, les auteur·es esquissent les priorités pour la gestion des politiques migratoires dans le futur : le livre représente ainsi une référence importante pour le débat social et politique en cours en Suisse.