L'Internet n'est pas seulement un espace communicationnel favorisant l'échange d'information, de biens culturels ou de consommation, il contribue également au redéploiement des forces sociales, économiques, ou politiques. Il semble ainsi constituer un continuum pratique allant de l'expression privée des opinions à la revendication de l'action publique, que les verrous classiques de la coutume et du droit ne suffisent plus à baliser. Bien plus, la puissance appropriative des outils informatiques fait coïncider, mais sur un mode conflictuel, la tradition du partage des savoirs et celle de la sécurité des biens ou de leur propriété. De fait, la disponibilité immédiate des oeuvres scientifiques ou artistiques et les bouleversements liés à leur mode de production pourraient ...
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Yannick Maignien, " Avant-propos ". Paul Mathias, " Introduction ". Geert Lovink, " Blogging, l'impact nihiliste ". Robert Damien, " Pour un Nouvel Esprit Politique ". Éric Guichard, " L'écriture scientifique : grandeur et misère des technologies de l'intellect ". Gérard Wormser, " Écrire aujourd'hui sur le gouvernement ". Laurence Allard, " L'impossible politique des communautés à l'âge de l'expressivisme digital ". Jos De Mul, " De Homo erectus à Homo sapiens : le Cyber espace pour les Darwinistes ". Joëlle Zask, " L'Internet, une invitation à repenser la distinction entre public et privé ". Michel Rocard, " Brevets et libertés ". Dominique Boullier, " Politiques plurielles des architectures d'Internet ". Thierry Leterre, " L'Internet : espace public et enjeux de connaissance ". Françoise Massit-Folléa, " Les conclusions ".
L'Internet n'est pas seulement un espace communicationnel favorisant l'échange d'information, de biens culturels ou de consommation, il contribue également au redéploiement des forces sociales, économiques, ou politiques. Il semble ainsi constituer un continuum pratique allant de l'expression privée des opinions à la revendication de l'action publique, que les verrous classiques de la coutume et du droit ne suffisent plus à baliser. Bien plus, la puissance appropriative des outils informatiques fait coïncider, mais sur un mode conflictuel, la tradition du partage des savoirs et celle de la sécurité des biens ou de leur propriété. De fait, la disponibilité immédiate des oeuvres scientifiques ou artistiques et les bouleversements liés à leur mode de production pourraient profondément remodeler les processus de création, de diffusion, et d'appropriation des connaissances.Les contributions rassemblées ici cherchent à approfondir les questions qui se posent à la jointure des contraintes objectives pesant sur les réseaux (technostructure, systèmes juridiques multiples, etc.) et des processus d'autonomisation culturelle et politique qu'ils semblent favoriser.