Le Lecteur engagé

Critique - enseignement - politique
Isabelle POULIN,Jérôme ROGER
Collection
Modernités
Date de publication
4 février 2008
Résumé
On peut s'en étonner, mais la notion d'engagement, réservée de droit aux seuls écrivains, n'est jamais réellement associée aux pratiques de lecture, dont la transparence irait de soi. Une réflexion sur l'engagement des passeurs de textes apparaît d'autant plus nécessaire aujourd'hui que les rapports entre la littérature et le monde moderne ressemblent de plus en plus a des rapports d'exclusion.Les pratiques d'enseignement ont-elles pris acte de cette marginalisation ? Soucieux d'une spécificité littéraire particulièrement difficile à cerner, les programmes récents mettent toujours davantage l'accent sur les invariants du texte, mais restent discrets, sinon muets sur ce que Roland Barthes appelait la "responsabilité de la forme". De nombreux professeurs débutants, à qui ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
23.00 €
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Date de première publication du titre 4 février 2008
ISBN 9782867814655
EAN-13 9782867814655
Référence 112191-20
Nombre de pages de contenu principal 256
Format 15 x 22 x 2 cm
Poids 476 g

Avant-propos

Au risque de l'engagement

Pierre Lepape - L'autorité littéraire en démocratie   
Jérôme Roger - Engagement et totalité, Péguy lecteur de Jean Coste
Micheline Cambron, Gérard Langlade - De l'implication comme forme première de l'engagement
Isabelle Poulin - Qu'est-ce qu'un mouvement littéraire ? Éléments pour une textonique

Violence et rumeur de l'histoire

Pierre Bergounioux - De te fabula narratur
Maya Boutaghou - Pour une lecture esthétique et engagée du roman historique
Karen Haddad-Wotling - Qu'est-ce qu'un Tchitalnik ? La fiction contre la servitude
Catherine Mazauric - S'engager dans l'épreuve. Lectures du génocide rwandais
Inédit d'André Markowicz

Reconfigurations

Annie Rouxel - D'un engagement, l'autre… Dissolution ou reconfiguration  de la notion aujourd'hui ?
Chantal Lapeyre - Portrait de l'enseignant en lecteur engagé
Jean-François Massol - La littérature d'idées au temps de l'argumentation
Didier Coste - Bon voyage en terre gaste : du caractère politique de la lecture comparatiste

Transversalités

Valéry Hugotte - Le bon Hinstin et les mauvais instincts
Haun Saussy - Les engagements multiples de la traduction : Baudelaire  retransmis par Xu Zhimo, 1924
Marie-José Fourtanier, Hermine Valois-Melka - Plaidoyer pour une lecture littéraire du monde
Alain Sebbah - Lectures impures : la lecture littéraire au risque du cinéma

Controverses

Benoît Denis - L'écrivain engagé et son lecteur. Réflexion  sur les limites d'une "générosité"
Vincent Jouve - Lecture littéraire et lecture engagée
Dominique Rabaté - Identification du lecteur
Emmanuel Bouju - Un livre contre lui-même. Sur l'exercice de la lecture engagée

On peut s'en étonner, mais la notion d'engagement, réservée de droit aux seuls écrivains, n'est jamais réellement associée aux pratiques de lecture, dont la transparence irait de soi. Une réflexion sur l'engagement des passeurs de textes apparaît d'autant plus nécessaire aujourd'hui que les rapports entre la littérature et le monde moderne ressemblent de plus en plus a des rapports d'exclusion.Les pratiques d'enseignement ont-elles pris acte de cette marginalisation ? Soucieux d'une spécificité littéraire particulièrement difficile à cerner, les programmes récents mettent toujours davantage l'accent sur les invariants du texte, mais restent discrets, sinon muets sur ce que Roland Barthes appelait la "responsabilité de la forme". De nombreux professeurs débutants, à qui il reviendrait pourtant de sensibiliser les élèves à l'inscription des oeuvres dans la vie de la cité, se sentent démunis et jugent prudent d'éluder la question du politique. Ce colloque fait l'hypothèse que le malaise dont ils témoignent est le lot de tout lecteur, qu'il soit engagé au titre de critique, écrivain, linguiste, traducteur, professeur, formateur d'enseignants. Les angles d'approche sont donc largement ouverts, et les réponses nécessairement variables, l'essentiel étant d'ouvrir un débat qui dépasse sans doute le seul domaine de la matière littéraire.On peut s'en étonner, mais la notion d'engagement, réservée de droit aux seuls écrivains, n'est jamais réellement associée aux pratiques de lecture, dont la transparence irait de soi. Une réflexion sur l'engagement des passeurs de textes apparaît d'autant plus nécessaire aujourd'hui que les rapports entre la littérature et le monde moderne ressemblent de plus en plus a des rapports d'exclusion.Les pratiques d'enseignement ont-elles pris acte de cette marginalisation ? Soucieux d'une spécificité littéraire particulièrement difficile à cerner, les programmes récents mettent toujours davantage l'accent sur les invariants du texte, mais restent discrets, sinon muets sur ce que Roland Barthes appelait la "responsabilité de la forme". De nombreux professeurs débutants, à qui il reviendrait pourtant de sensibiliser les élèves à l'inscription des oeuvres dans la vie de la cité, se sentent démunis et jugent prudent d'éluder la question du politique. Ce colloque fait l'hypothèse que le malaise dont ils témoignent est le lot de tout lecteur, qu'il soit engagé au titre de critique, écrivain, linguiste, traducteur, professeur, formateur d'enseignants. Les angles d'approche sont donc largement ouverts, et les réponses nécessairement variables, l'essentiel étant d'ouvrir un débat qui dépasse sans doute le seul domaine de la matière littéraire.

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