Poursuivant l'examen engagé dans le premier tome, la série d'exemples empruntés au domaine littéraire et à celui des arts plastiques illustrent ici les deux notions trop souvent confondues de modernisme et de modernité. De même qu'en architecture il existe un mouvement moderne qui est un modernisme, en ce qu'il rompt avec le passé et choisit systématiquement l'innovation, de même en littérature plusieurs modernismes se définissent comme des mouvements pourvus d'une doctrine ou d'un credo et dont la démarche est celle des avant-gardes. Même si les frontières sont souvent difficiles à tracer, les choix qu'impliquent des modernismes tendant à s'institutionnaliser s'écartent notablement de la modernité telle que l'entendait Baudelaire.