Sociétés & Représentations, n° 41/Printemps 2016

Villes mortes
Sébastien LE PAJOLEC,Bertrand TILLIER
Date de publication
16 juin 2016
Résumé
Par une extension radicale et spectaculaire de la ruine classique et pittoresque, la ville morte puise aux mythes de l'Atlantide ou de Sodome et Gomorrhe, mais aussi aux découvertes archéologiques de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle (Herculanum ou Pompéi). Du romantisme de Théophile Gautier au symbolisme de Georges Rodenbach, les villes mortes développent tout au long du XIXe siècle un imaginaire et une poétique de l'archéologie-fiction ou de l'inquiétante étrangeté, dont Freud a exploré la signification dans son interprétation de la Gradiva de Jensen (1903). Entre refoulement et expression du désir, les villes mortes sont l'envers des mégapoles modernes et le revers de la Grande Ville comme emblème du capitalisme triomphant. Rien d'étonnant, dans cette persp ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
25.00 €
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Actuellement Indisponible
ISSN 12622966
Date de première publication du titre 16 juin 2016
ISBN 9782859449605
EAN-13 9782859449605
Référence 120126-09
Nombre de pages de contenu principal
Format 16 x 24 x 1.6 cm
Poids 518 g

DOSSIER : VILLES MORTES

Les " villes mortes " existent-elles ?
Sébastien Le Pajolec et Bertrand Tillier

Villes méduséennes, cités fantomatiques et photographiques : entre présence et absence
Valery Rion

Rien de nouveau sous le soleil : Pompéi, la ville morte, dans Arria Marcella (1852)
Anne Geisler-Szmulewicz

Paris, ville morte dans le roman français au XIXe siècle
Noémie Boeglin

L'autre mort de Venise. La ville morte de Giacinto Gallina et Gerolamo Rovetta
Marguerite Bordry

Peurs millénaristes et visions futuristes face au déclin d'un bassin industriel : Saint-Étienne à la fin du XIXe siècle
Jean Lorcin

Matalo ! ville morte et western fantôme
Sébastien Le Pajolec

Ruines exposées, transformées, racontées. Images de la destruction dans le " Berlin Stunde Null "
Éléonore Muhidine

" Catachronisme " de la ville morte : la capitale du XIXe siècle et l'Anthropocène
Daryl Lee

Dead Cities de Guillaume Greff, la ville morte à l'ère post-humaine
Bertrand Tillier

LIEUX ET RESSOURCES

Visite dans un atelier singulier : autour de l'archéophone d'Henri Chamoux
Évelyne Cohen et Pascale Goetschel

REGARDS CROISÉS

Carmen Castillo : récits visuel et audiovisuel de l'Unité populaire et de la dictature chilienne
Carolina Amaral de Aguiar et Ignacio Del Valle Dávila

TRAMES

Autour de deux affiches retrouvées du film de Fritz Lang, Les Trois Lumières : les jeux de l'art et de la commande
Michel Cadé

RETOURS SUR…

Cécilia, médecin de campagne… publicitaire
Myriam Tsikounas

ACTUALITÉS

Pour Kapoor. Exposition " Anish Kapoor Versailles " (9 juin-1er novembre 2015)
Thierry Lefebvre

GRAND ENTRETIEN

L'envie de faire des spectateurs des lecteurs
Entretien avec Jérôme Prieur par Marie-Françoise Lévy

HORS CADRE

Marcel Réja : médecin, poète symboliste et historien de l'art asilaire
Lydia Couet

Par une extension radicale et spectaculaire de la ruine classique et pittoresque, la ville morte puise aux mythes de l'Atlantide ou de Sodome et Gomorrhe, mais aussi aux découvertes archéologiques de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle (Herculanum ou Pompéi). Du romantisme de Théophile Gautier au symbolisme de Georges Rodenbach, les villes mortes développent tout au long du XIXe siècle un imaginaire et une poétique de l'archéologie-fiction ou de l'inquiétante étrangeté, dont Freud a exploré la signification dans son interprétation de la Gradiva de Jensen (1903). Entre refoulement et expression du désir, les villes mortes sont l'envers des mégapoles modernes et le revers de la Grande Ville comme emblème du capitalisme triomphant. Rien d'étonnant, dans cette perspective, que Paris consacrée capitale du XIXe siècle (Walter Benjamin) ait été perçue, dans les gravures et les photographies de ses destructions du printemps 1871, comme une ville morte, comparée par certains contemporains à l'équivalent moderne de Pompéi. Promise à un avenir de fantôme, la ville morte procède de l'inconscient urbain, dont les guerres, mais aussi les catastrophes du XXe siècle (Berlin, Hiroshima, Tchernobyl…) ont promu un imaginaire de cités désertées et figées, muséifiées et fétichisées, comme l'a esquissé Mike Davis dans son essai (Dead Cities, 2002). Bien plus qu'un simple décor.

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