Avant d'être professeur de dessin d'art à l'Ecole des Beaux-Arts de Rennes pendant trente ans, de 1948 à 1978, François Garnier, après son service militaire en Algérie en 1935-36, a combattu en 1939-1940 avant de connaître la captivité en France puis en Allemagne et en Autriche de 1940 à 1943. Il a laissé des récits, des lettres et surtout une importante œuvre picturale décrivant la vie dans les camps. Il a l'art de saisir les moments essentiels de cette vie difficile, parfois tragique, le désœuvrement, l'attente, la promiscuité, les occupations les plus banales et répétitives – toilette, lessive, repas – les moments pénibles de travail forcé dans le froid – la proximité des déportés politiques – l'arrivée des Russes morts – mais aussi les moments plus conviviaux : jeux ...
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Avant d'être professeur de dessin d'art à l'Ecole des Beaux-Arts de Rennes pendant trente ans, de 1948 à 1978, François Garnier, après son service militaire en Algérie en 1935-36, a combattu en 1939-1940 avant de connaître la captivité en France puis en Allemagne et en Autriche de 1940 à 1943. Il a laissé des récits, des lettres et surtout une importante œuvre picturale décrivant la vie dans les camps. Il a l'art de saisir les moments essentiels de cette vie difficile, parfois tragique, le désœuvrement, l'attente, la promiscuité, les occupations les plus banales et répétitives – toilette, lessive, repas – les moments pénibles de travail forcé dans le froid – la proximité des déportés politiques – l'arrivée des Russes morts – mais aussi les moments plus conviviaux : jeux de cartes, chorale, musique. Il a fait des portraits de ses compagnons, croqué les attitudes des gardiens et des prisonniers – et tout ceci avec des moyens matériels réduits. Sur les 70 œuvres présentées, 66 sont inédites et n'ont figuré dans aucune exposition depuis 1945.