Au-delà des connaissances scientifiques et en particulier des découvertes importantes pour la médecine (cellules, bactéries, molécules organiques, et plus tard ADN), le succès des sciences du vivant a provoqué la circulation de savoirs, d'images, de modèles de pensée vers d'autres disciplines, mais aussi la formulation de nouvelles interrogations sur le pouvoir de l'homme, sur ses interventions dans le domaine du vivant, sur son rapport à l'environnement, qui dépassent bien le cercle d'intérêt de la science elle-même, et encouragent de ce fait l'approche transdisciplinaire. La particularité de cet ouvrage est de montrer d'une part l'implication de l'imaginaire et de l'esthétique dans les discours scientifiques sur le vivant, et d'autre part la plasticité des savoirs du ...
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I. Modèles scientifiques et formes esthétiques Gisèle Séginger – Épistémologie et poétique : l'imagination et la logique du vivant dans la Philosophie zoologique de Lamarck Gaëlle Weber – L'aporie de la forme naturelle au tournant des XVIIIe et XIXe siècles Jean-Michel Pouget – L'imagination à l'épreuve de la science : Goethe et l'émergence d'une pensée morphologique Nathalie Vuillemin – Sortir de l'indistinction : la vie comme tension formelle dans la pensée de J.-B. Lamarck Aurélie Choné – Forces formatrices et esthétique du vivant dans l'anthroposophie de Rudolf Steiner Valérie Deshoulières – Pour une cinétique des formes entre nature et culture. L'énigme des jardins statuaires de Goethe à Jacques Abeille Danielle Follett – La musique, la morphologie goethéenne et le hasard : Webern, Boulez, Cage
II. Enjeux idéologiques et religieux Sarah Billaut – Les enjeux d'une vulgarisation apologétique : le Dictionnaire de Jéhan de Saint-Clavien Juliette Azoulai – L'imaginaire religieux dans la controverse sur la génération spontanée (seconde moitié du XIXe siècle) Laurence Talairach – De la cellule à la peau de chagrin : T.H. Huxley et le matérialisme scientifique victorien Fabienne Moine – Biologie et idéologie du progrès dans la poésie post-darwinienne des femmes victoriennes Ai Hayashida – Images occultistes et théorie du vivant chez Strindberg Neil Davie –Têtes d'assassin et graines de criminel ? La recherche d'une explication scientifique de la criminalité en Grande Bretagne Sébastien Lemerle – Les mues du cerveau reptilien : aspects cognitif et social d'une métaphorisation
III. Transferts et réécritures Christophe Garrabet – Raconter les savoirs. Les récits de vulgarisation scientifique dans la seconde moitié du XIXe siècle Carmen Husti – Vulgarisation et anticipation : Jules Verne et l'histoire naturelle dans Voyage au centre de la terre Patrick Née – Une médiation entre science et poésie : l'essai chez Lorand Gaspar Laurence Dahan-Gaida – La littérature laboratoire d'éthique. Génomarketing et transhumanisme dans Générosité de Richard Powers Françoise Willmann – Entre science et littérature : Antonia Fehrenbach et l'univers des nanosciences Christine Baron – Réintégrer la dimension vécue dans le vivant. De la description de l'apoptose à la question de la fin de vie
Au-delà des connaissances scientifiques et en particulier des découvertes importantes pour la médecine (cellules, bactéries, molécules organiques, et plus tard ADN), le succès des sciences du vivant a provoqué la circulation de savoirs, d'images, de modèles de pensée vers d'autres disciplines, mais aussi la formulation de nouvelles interrogations sur le pouvoir de l'homme, sur ses interventions dans le domaine du vivant, sur son rapport à l'environnement, qui dépassent bien le cercle d'intérêt de la science elle-même, et encouragent de ce fait l'approche transdisciplinaire. La particularité de cet ouvrage est de montrer d'une part l'implication de l'imaginaire et de l'esthétique dans les discours scientifiques sur le vivant, et d'autre part la plasticité des savoirs du vivant ainsi que leur puissance modélisante qui expliquent leur diffusion dans le champ des sciences humaines.