Au tournant de ce siècle, deux linguistes autrichiens, R. Meringer, indo-européaniste, et H. Schuchardt, romaniste, œuvrent à la création de l'école des "mots et des choses" et lui associent une revue du même nom. Pour eux, la linguistique n'est qu'une partie de la recherche sur les cultures, car l'histoire des mots est liée à l'histoire des choses, et réciproquement. Par "choses" ils n'entendent pas que du "matériel" (objets, techniques), mais aussi de l'idéologique (idée, conception). Les choses sont donc aussi des "faits sociaux". La contribution directe ou indirecte de cette école a été considérable pour l'étude diachronique et synchronique des variations culturelles et linguistiques. Le présent ouvrage réunit les documents et les réflexions critiques qui nous perme ...
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Au tournant de ce siècle, deux linguistes autrichiens, R. Meringer, indo-européaniste, et H. Schuchardt, romaniste, œuvrent à la création de l'école des "mots et des choses" et lui associent une revue du même nom. Pour eux, la linguistique n'est qu'une partie de la recherche sur les cultures, car l'histoire des mots est liée à l'histoire des choses, et réciproquement. Par "choses" ils n'entendent pas que du "matériel" (objets, techniques), mais aussi de l'idéologique (idée, conception). Les choses sont donc aussi des "faits sociaux". La contribution directe ou indirecte de cette école a été considérable pour l'étude diachronique et synchronique des variations culturelles et linguistiques. Le présent ouvrage réunit les documents et les réflexions critiques qui nous permettent de (re)découvrir les travaux d'un mouvement qui a parcouru l'histoire de l'ethnologie et de la linguistique pendant un demi-siècle.