Le sport est une expression culturelle largement partagée, mais l'évolution du sport spectacle montre une emprise croissante des enjeux financiers impliquant des exactions et des déviations caractérisées. Dans ce contexte, que devient la "complicité" historique que le journaliste entretient avec le sport et avec son public, qu'il suive le sport en tant que lecteur, auditeur ou téléspectateur ? Il était utile de réexaminer ces questions afin de dégager quelques propositions. La notion de "complicité" n'est pas à proscrire, à condition de ne pas transiger sur l'éthique et sur les valeurs de référence du métier de journaliste. Ou, pour le dire autrement, à condition de ne jamais confondre les niveaux de sens qui s'attachent à la définition de la "complicité" : faute partag ...
Lire la suite
Le sport est une expression culturelle largement partagée, mais l'évolution du sport spectacle montre une emprise croissante des enjeux financiers impliquant des exactions et des déviations caractérisées. Dans ce contexte, que devient la "complicité" historique que le journaliste entretient avec le sport et avec son public, qu'il suive le sport en tant que lecteur, auditeur ou téléspectateur ? Il était utile de réexaminer ces questions afin de dégager quelques propositions. La notion de "complicité" n'est pas à proscrire, à condition de ne pas transiger sur l'éthique et sur les valeurs de référence du métier de journaliste. Ou, pour le dire autrement, à condition de ne jamais confondre les niveaux de sens qui s'attachent à la définition de la "complicité" : faute partagée (et condamnable), indulgence excessive, marque de sympathie, distance critique, souci d'objectivité, de vérité et respect du public.