La parution en 1665 du De Jure Ecclesiasticorum attribué à Lucius Antistius Constans, qui fut pris à tort pour un pseudonyme de Spinoza et que la critique historique n’a toujours pas identifié, provoqua la colère des théologiens calvinistes qui firent interdire en 1674 un livre qu’ils tenaient pour aussi « venimeux » que le Traité théologico-politique de Spinoza, publié cinq ans plus tard.Ce texte, emblématique en sa radicalité de l’importance ainsi que des enjeux du conflit entre Église et État à l’âge classique, est centré sur la question du statut juridique et politique des ecclésiastiques dont il ruine les privilèges et le pouvoir sur la base d’une logique ultra-hobbienne.Cependant, le traitement du problème s’élargit, allant jusqu’à offrir une théorie générale de l ...
Lire la suite
La parution en 1665 du De Jure Ecclesiasticorum attribué à Lucius Antistius Constans, qui fut pris à tort pour un pseudonyme de Spinoza et que la critique historique n’a toujours pas identifié, provoqua la colère des théologiens calvinistes qui firent interdire en 1674 un livre qu’ils tenaient pour aussi « venimeux » que le Traité théologico-politique de Spinoza, publié cinq ans plus tard.Ce texte, emblématique en sa radicalité de l’importance ainsi que des enjeux du conflit entre Église et État à l’âge classique, est centré sur la question du statut juridique et politique des ecclésiastiques dont il ruine les privilèges et le pouvoir sur la base d’une logique ultra-hobbienne.Cependant, le traitement du problème s’élargit, allant jusqu’à offrir une théorie générale de l’idéologie qui, à l’encontre de la défense spinozienne de la liberté de pensée, préconise un contrôle rigoureux du pouvoir politique, sinon sur la formation, tout au moins sur la diffusion des pensées.