Les contemporains de Jean-François Melon (1675-1738), qui travailla avec John Law, ont reconnu l'importance de l'Essai politique sur le commerce, même si Voltaire lui a reproché son défaut de construction. Distinguant la finance de l'économie, l'auteur discute les textes et les pratiques des législateurs, des négociants, des théoriciens de la monnaie, des historiens, et ce sont autant d'expériences du politique. Après et avec les physiciens et les moralistes, il applique lui aussi une méthode expérimentale. En soutenant la thèse d'une dette publique qu'on ne rembourse pas et qui donne le mouvement à la machine sociale, il bouleverse la norme prétendue de l'équilibre entre les recettes et les dépenses d'un État. Une nouvelle épistémologie se découvre ainsi: elle ne se construit pas dans la conquête d'un territoire ou de l'autonomie d'une discipline, mais dans la recherche d'une compétence législative en matière de finance.
Christian Wolff (1679-1754), dont l'œuvre de métaphysicien a été conçue comme la systématisation de la philosophie de Leibniz, fit paraître, de 1740 à 1748, le Jus naturae methodo scientifica pertractatum en huit volumes (chez Renger, à Francfort et Leipzig puis à Halle), complété en 1749 par le volume de son Jus gentium methodo scientifica pertractatum : neuf forts volumes qu'il a lui-même abrégés en publiant en 1750 ses Institutiones juris naturae et gentium (un abrégé de plus de huit cents pages). Ce n'est cependant pas la traduction française des Institutiones que Formey, le célèbre secrétaire perpétuel de l'Académie de Berlin, a donnée à l'impression, mais un autre abrégé qu'il a composé, avant la publication de l'abrégé latin de Wolff, directement à partir des neuf volumes du Jus naturae et du Jus gentium. C'est donc moins à une traduction qu'à une adaptation en français de la pensée juridique de Wolff que nous avons affaire avec les Principes du droit de la nature et des gens. Extrait du grand ouvrage latin de M. Wolff publiés à Amsterdam en 1758. Les thèses de Wolff ayant été reçues et discutées par les philosophes français du XVIIIe siècle dans cette version, la " Bibliothèque de philosophie politique et juridique " se devait de rééditer cet ouvrage wolffien de Formey qui occupe, après ceux de Grotius et de Pufendorf, une place capitale dans l'histoire du jusnaturalisme.
Christian Wolff (1679-1754), dont l'œuvre de métaphysicien a été conçue comme la systématisation de la philosophie de Leibniz, fit paraître, de 1740 à 1748, le Jus naturae methodo scientifica pertractatum en huit volumes (chez Renger, à Francfort et Leipzig puis à Halle), complété en 1749 par le volume de son Jus gentium methodo scientifica pertractatum : neuf forts volumes qu'il a lui-même abrégés en publiant en 1750 ses Institutiones juris naturae et gentium (un abrégé de plus de huit cents pages). Ce n'est cependant pas la traduction française des Institutiones que Formey, le célèbre secrétaire perpétuel de l'Académie de Berlin, a donnée à l'impression, mais un autre abrégé qu'il a composé, avant la publication de l'abrégé latin de Wolff, directement à partir des neuf volumes du Jus naturae et du Jus gentium. C'est donc moins à une traduction qu'à une adaptation en français de la pensée juridique de Wolff que nous avons affaire avec les Principes du droit de la nature et des gens. Extrait du grand ouvrage latin de M. Wolff publiés à Amsterdam en 1758. Les thèses de Wolff ayant été reçues et discutées par les philosophes français du XVIIIe siècle dans cette version, la " Bibliothèque de philosophie politique et juridique " se devait de rééditer cet ouvrage wolffien de Formey qui occupe, après ceux de Grotius et de Pufendorf, une place capitale dans l'histoire du jusnaturalisme.
Christian Wolff (1679-1754), dont l'œuvre de métaphysicien a été conçue comme la systématisation de la philosophie de Leibniz, fit paraître, de 1740 à 1748, le Jus naturae methodo scientifica pertractatum en huit volumes (chez Renger, à Francfort et Leipzig puis à Halle), complété en 1749 par le volume de son Jus gentium methodo scientifica pertractatum : neuf forts volumes qu'il a lui-même abrégés en publiant en 1750 ses Institutiones juris naturae et gentium (un abrégé de plus de huit cents pages). Ce n'est cependant pas la traduction française des Institutiones que Formey, le célèbre secrétaire perpétuel de l'Académie de Berlin, a donnée à l'impression, mais un autre abrégé qu'il a composé, avant la publication de l'abrégé latin de Wolff, directement à partir des neuf volumes du Jus naturae et du Jus gentium. C'est donc moins à une traduction qu'à une adaptation en français de la pensée juridique de Wolff que nous avons affaire avec les Principes du droit de la nature et des gens. Extrait du grand ouvrage latin de M. Wolff publiés à Amsterdam en 1758. Les thèses de Wolff ayant été reçues et discutées par les philosophes français du XVIIIe siècle dans cette version, la " Bibliothèque de philosophie politique et juridique " se devait de rééditer cet ouvrage wolffien de Formey qui occupe, après ceux de Grotius et de Pufendorf, une place capitale dans l'histoire du jusnaturalisme.
Si la vie de Grotius (1583-1645) a été riche d'activités politiques, diplomatiques et religieuses, c'est pour son De jure belli ac pacis qu'il est passé à la postérité. Publié à Paris en 1625, son maître livre l'institue, aux côtés de Pufendorf et de Burlamaqui, en fondateur incontesté de l'école moderne du droit naturel. La Bibliothèque de philosophie politique et juridique réédite le De jure belli ac pacis dans le fac-similé de la traduction qu'en publia Jean Barbeyrac en 1724 à Amsterdam. On a contesté l'exactitude de la traduction, au point de la considérer davantage comme une adaptation. Reste que c'est la version française du Droit de la guerre et de la paix, augmentée des nombreuses notes de Barbeyrac qui en orientent l'interprétation, qu'ont lue et méditée les philosophes français du XVIIIe siècle, parmi lesquels figurent les rédacteurs des articles politiques et juridiques de l'Encyclopédie comme Rousseau lui-même. L'importance de cette édition, tant pour la réception critique de la pensée politique de Grotius que pour l'élaboration du jusnaturalisme, n'est donc plus à démontrer.
Si la vie de Grotius (1583-1645) a été riche d'activités politiques, diplomatiques et religieuses, c'est pour son De jure belli ac pacis qu'il est passé à la postérité. Publié à Paris en 1625, son maître livre l'institue, aux côtés de Pufendorf et de Burlamaqui, en fondateur incontesté de l'école moderne du droit naturel. La Bibliothèque de philosophie politique et juridique réédite le De jure belli ac pacis dans le fac-similé de la traduction qu'en publia Jean Barbeyrac en 1724 à Amsterdam. On a contesté l'exactitude de la traduction, au point de la considérer davantage comme une adaptation. Reste que c'est la version française du Droit de la guerre et de la paix, augmentée des nombreuses notes de Barbeyrac qui en orientent l'interprétation, qu'ont lue et méditée les philosophes français du XVIIIe siècle, parmi lesquels figurent les rédacteurs des articles politiques et juridiques de l'Encyclopédie comme Rousseau lui-même. L'importance de cette édition, tant pour la réception critique de la pensée politique de Grotius que pour l'élaboration du jusnaturalisme, n'est donc plus à démontrer.
Précédés de l'Essai sur l'utilité de la codification de Frédéric Portalis
Les Discours, rapports et travaux sur le Code civil de Jean- Étienne-Marie Portalis ont été publiés en 1844 par son petit-fils Frédéric Portalis, précédés d'un Essai sur l'utilité de la codification de ce dernier.La reproduction de la table des matières du livre de 1844 ([p. 493-495] p. 201-203 de la présente édition) indiquera au lecteur l'ensemble des discours, extraits, exposés, projets, procès-verbaux, rapports, etc. publiés en 1844 sous le titre Discours, rapports et travaux sur le Code civil.Le présent volume en reprend la réimpression partielle parue en 1989 aux puc (réédition transcrite en 1992) et l'augmente d'un quatrième texte de Jean-Étienne- Marie Portalis, le Discours relatif à la publication, aux effets et à l'application des lois en général, prononcé le 23 frimaire an X.
Pufendorf (1632-1694), l'un des maîtres de l'École du droit naturel et des gens et de la philosophie juridique et politique classique, se situe dans la voie ouverte par Grotius et n'est nullement, ainsi qu'a voulu le faire croire Leibniz, un penseur de second ordre. Burlamaqui, Diderot et Rousseau l'ont pratiqué, surtout à travers la traduction commentaire que donna Barbeyrac de son plus grand ouvrage, le Jus naturae et gentium octo libri, publié à Lund en 1672, qui est un traité de droit complet qui expose méthodiquement une doctrine de sciences politiques.
Pufendorf (1632-1694), l'un des maîtres de l'École du droit naturel et des gens et de la philosophie juridique et politique classique, se situe dans la voie ouverte par Grotius et n'est nullement, ainsi qu'a voulu le faire croire Leibniz, un penseur de second ordre. Burlamaqui, Diderot et Rousseau l'ont pratiqué, surtout à travers la traduction commentaire que donna Barbeyrac de son plus grand ouvrage, le Jus naturae et gentium octo libri, publié à Lund en 1672, qui est un traité de droit complet qui expose méthodiquement une doctrine de sciences politiques.
John Adams (1735-1826) fut l'un des principaux acteurs de la Révolution américaine et le deuxième président des États-Unis. Homme d'action et de réflexion, il est, des Pères fondateurs, celui qui a le plus écrit. Ce livre constitue la première traduction française, depuis 1792, d'une partie substantielle de son œuvre. Sa parution coïncide avec l'extraordinaire regain de faveur que connaît, aux État-Unis, un homme dont la gloire avait été durablement éclipsée par celle des premier et troisième présidents, Washington et Jefferson. Adams restant mal connu en France, il a paru nécessaire de faire précéder le choix de textes d'une introduction assez longue, qui se termine par un aperçu de l'importante littérature consacrée à l'époque de la révolution et de la fondation américaines.
Tels qu'ils lui sont prescrits par la loi naturelle
Dans le Jus naturae et gentium octo libri, publié à Lund en 1672, Pufendorf expose sa théorie du droit naturel et sa doctrine politique. Mais, en 1673, il publia également ce qu'il présenta lui-même comme un " résumé " de son œuvre principale : le De Officio hominis et civis que Barbeyrac traduisit sous le titre : " Les Devoirs de l'homme et du citoyen". Ce texte expose les idées essentielles de Pufendorf et, dans sa netteté incisive, il a servi de référence à de nombreux auteurs.