L' Art de bâtir dans les châteaux forts en Alsace (Xe-XIIIe siècles)

Jacky KOCH
Résumé
De la fin des invasions magyares, dans le second tiers du Xe siècle, jusqu'en 1300, l'Alsace connut un accroissement continu de chantiers de constructions fortifiées privées, traduit par l'édification de dizaines de châteaux sur le versant oriental des Vosges. Posés sur un sommet bien visible, ces édifices cumulaient les fonctions de résidence privée et de protection publique, et leurs parements furent conçus pour répondre au mieux à de telles exigences militaires.Notre connaissance des chantiers de construction, ou " art de bâtir ", a connu de grandes avancées grâce à l'archéologie du bâti accompagnant les restaurations entreprises en Alsace depuis trois décennies. Ces études permettent, par la documentation des phases de construction, d'aborder les questions relatives ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
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Date de première publication du titre 8 décembre 2015
ISBN 9782814302556
EAN-13 9782814302556
Référence 119413-47
Nombre de pages de contenu principal 562
Format 21 x 29.7 x 3.1 cm
Poids 2033 g

Remerciements
Introduction

Première partie - Synthèse

Chapitre 1 - Le château : une construction, un symbole, un droit
Chapitre 2 - Construire un habitat défensif entre le Xe et la fin du XIIIe siècle
Conclusion

Seconde partie - Catalogue des sites

Introduction
Wettolsheim : Krueth – Linsenrain avant le XIe siècle ?
Eguisheim : Schlossberg – Dagsbourg phase A – XIe siècle
Oberhaslach : Petit-Ringelsberg début du XIIe siècle ?
Ribeauvillé : Haut-Ribeaupierre phase A
Orschwiller : Petit-Koenigsbourg phase A – avant le XIIe siècle ?
Eguisheim : Schlossberg – Dagsbourg autour de 1147
Ernolsheim-lès-Saverne : Warthenberg phase A – avant 1158
Riquewihr : Bilstein début du XIIIe siècle
Oberhaslach : Ringelstein ou Grand-Ringelsberg
Lichtenberg : Schlossberg avant 1206
Wintzenheim : Pflixbourg avant 1219
Kaysersberg phase A autour de 1227
Wasserbourg : Wassenberg autour de 1222
Soultzbach-lès-Bains : Schrankenfels avant 1241
Orschwiller : Petit-Koenigsbourg phase B – troisième quart du XIIIe siècle ?
Ernolsheim-lès-Saverne : Warthenberg phase B – 1261
Kaysersberg : phase B 1264-1268
Châtenois : quartier du château deuxième moitié du XIIIe siècle
Andlau : Spesburg troisième quart du XIIIe siècle
Soultzbach-lès-Bains : château et enceinte urbaine 1275
Lembach : Fleckenstein dernier tiers du XIIIe siècle ?
Wintzenheim : Hohlandsbourg entre 1279 et 1300
Hattstatt : Haut-Hattstatt entre 1281 et 1286
Ribeauvillé : Haut-Ribeaupierre phase B – autour de 1298 ?

Cahier couleur
Bibliographie
Table des illustrations

De la fin des invasions magyares, dans le second tiers du Xe siècle, jusqu'en 1300, l'Alsace connut un accroissement continu de chantiers de constructions fortifiées privées, traduit par l'édification de dizaines de châteaux sur le versant oriental des Vosges. Posés sur un sommet bien visible, ces édifices cumulaient les fonctions de résidence privée et de protection publique, et leurs parements furent conçus pour répondre au mieux à de telles exigences militaires.Notre connaissance des chantiers de construction, ou " art de bâtir ", a connu de grandes avancées grâce à l'archéologie du bâti accompagnant les restaurations entreprises en Alsace depuis trois décennies. Ces études permettent, par la documentation des phases de construction, d'aborder les questions relatives au fonctionnement d'un chantier et à la gestion des matériaux. En raison du nombre considérable de sites, la recherche a été centrée sur un corpus d'une vingtaine d'exemplaires, représentatifs sur le plan chronologique et illustrant la diversité des ressources géologiques réparties entre le socle gréseux au nord et la zone cristallophyllienne, plus diverse, au sud du massif. L'étude intègre, de ce fait, l'identification de carrières médiévales et une ouverture vers les sciences dites " dures " à travers les analyses physico-chimiques des matériaux. Cette démarche novatrice permet d'aborder la composition des mortiers ou la mise en évidence de la sélection des roches employées dans les parements et/ou le blocage. Elle contribue à révéler l'existence de circuits d'approvisionnements courts des divers matériaux nécessaires à la construction (pierres, chaux, sable, eau…). La mise en route du chantier est abordée par le biais de l'étude des traces d'échafaudages, d'engins de levage, voire de la décomposition des étapes des travaux. A travers l'histoire de la construction, nous abordons les savoir-faire mis en œuvre, réalisés par une main d'œuvre salariée ou servile, la manière de les organiser dans le déroulement du chantier, et le poids de leur investissement pour le maître d'ouvrage.La multitude de châteaux forts édifiés entre Xe et la fin du XIIIe siècle révèle les choix, voire la compétition, entre un modèle imposé d'architecture monumentale en blocs à bossages, apanage des tailleurs de pierres, et celui, économiquement différent, d'une architecture du moellon et du mortier, mis en œuvre après 1200 par le maçon dans les résidences de ministériels comme les forteresses royales.Jacky Koch, archéologue médiéviste au Pôle d'Archéologie Interdépartemental Rhénan à Sélestat, est spécialisé en archéologie des châteaux forts et du bâti. Il nous livre, dans le présent ouvrage, les résultats de son travail de thèse soutenu à l'Université de Lorraine (EA 1132 – HISCANT-MA), à partir de recherches menées depuis 1991 dans de nombreuses ruines alsaciennes.

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