Une œuvre scientifique en construction est une entreprise souvent incertaine, à l'aspect buissonnant, rarement linéaire, où le vrai et le faux peuvent se côtoyer. Des idées contestables, périssables peuvent être facteurs de progrès et même, paradoxalement, favoriser le développement du paradigme qui les supplantera. C'est ce que montrent les nombreuses études de cas présentées dans cet ouvrage. Ces études retracent l'histoire de l'électrodynamique (Ohm, Ampère, Faraday, etc.) et de la physique de l'énergie (Joule, Helmholtz, Thomson, Maxwell, Planck, etc.) durant un siècle, de la pile électrique au quantum d'énergie.Cette histoire est aussi celle du passage graduel des conceptions statiques aux conceptions dynamiques du monde, transition liée à la décomposition du newto ...
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Première partie La construction de l'électrodynamique
I. La découverte du galvanisme et de l'électromagnétisme Le paradigme statique menacé Les premiers succès de la philosophie dynamique II. Ohm et la mathématisation des phénomènes galvaniques La découverte de la loi du courant La conception électroscopique Une physique de l'action contiguë opposée à une physique de l'action à distance III. L'électrodynamique d'Ampère et ses prolongements IV. La conversion des puissances de la nature chez Faraday et Joule Les découvertes électromagnétiques de Faraday Les recherches électrochimiques de Joule et leur aboutissement : l'équivalent mécanique de la chaleur
Deuxième partie Les fondations du principe de la conservation de l'énergie
I. Une extension du principe mécanique de la conservation des forces vives Les deux voies de la dynamique depuis Galilée Le lent déclin du paradigme statique en France L'apport de la science des machines : le principe de la transmission du travail de Coriolis Un perfectionnement de la mécanique : la théorie mécanique de la chaleur Le nouveau statut de la force newtonienne Un point de vue hétérodoxe : le principe de l'équivalence des forces de Hirn II. Le mémoire d'Helmholtz Sur la conservation de la force Un aperçu de l'apport d'Helmholtz L'impossibilité du mouvement perpétuel L'ébauche de l'énergie potentielle. La jonction des deux voies de la dynamique Une épistémologie dans la tradition kantienne III. La construction du concept d'énergie chez William Thomson (lord Kelvin) La renonciation à la théorie matérielle de la chaleur L'énigme de la perte d'effet mécanique La résolution du conflit Joule/Carnot : la dissipation de l'énergie mécanique Un sujet plein d'embûches
Troisième partie Le développement de la physique de l'énergie
I. Le Traité de philosophie naturelle de Thomson et Tait. La physique conçue comme la science de l'énergie La primauté du principe de la conservation de l'énergie dans le Traité La relecture de Newton et la redéfinition de la force L'interprétation du principe de moindre action. L'attachement à une physique concrète II. L'électromagnétisme maxwellien. Le mouvement de l'énergie La théorie dynamique du champ électromagnétique de Maxwell La localisation et l'écoulement de l'énergie électromagnétique : Poynting, Heaviside, Lodge, Wien III. La physique de l'énergie au sens de Planck. La découverte des quanta L'anti-mécanisme de Mach et d'Ostwald La critique de l'énergétique par Planck La thermodynamique au sens de Planck Le rayonnement thermique. La discontinuité de l'énergie
Une œuvre scientifique en construction est une entreprise souvent incertaine, à l'aspect buissonnant, rarement linéaire, où le vrai et le faux peuvent se côtoyer. Des idées contestables, périssables peuvent être facteurs de progrès et même, paradoxalement, favoriser le développement du paradigme qui les supplantera. C'est ce que montrent les nombreuses études de cas présentées dans cet ouvrage. Ces études retracent l'histoire de l'électrodynamique (Ohm, Ampère, Faraday, etc.) et de la physique de l'énergie (Joule, Helmholtz, Thomson, Maxwell, Planck, etc.) durant un siècle, de la pile électrique au quantum d'énergie.Cette histoire est aussi celle du passage graduel des conceptions statiques aux conceptions dynamiques du monde, transition liée à la décomposition du newtonianisme. Elle peut éclairer sur les résistances de la pensée naturelle aux idées dynamiques et les difficultés à construire le concept d'énergie dans l'enseignement. Il n'est pas illusoire d'espérer réduire ces difficultés grâce à la connaissance de l'histoire.La réussite de ce pari, peut-être le véritable ressort du livre, serait une marque supplémentaire de la fécondité des erreurs.