Comprendre ce que les philosophes du XVIIe siècle entendaient par représentation est essentiel à l'intelligence de leurs conceptions des idées et de la vérité. Ce livre renouvelle notre approche du problème à travers des lectures de Descartes, Leibniz, Locke, Pascal, en reliant leurs analyses philosophiques à leurs textes scientifiques. Les figures de la Dioptrique et de la Géométrie éclairent chez Descartes le contenu de l'idée sensible, le rapport du clair et du confus, la nature de la couleur et celle de l'existence. Les anamorphoses de l'Essai sur l'entendement humain de Locke donnent à voir comment les idées renvoient aux choses. Et l'hexagramme pascalien raconte l'herméneutique des Pensées.La représentation classique s'avère l'effet d'une transformation qui affect ...
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La représentation excessive À partir d'une fantaisie leibnizienne, considérée comme exemplaire Entre les mots et les choses Digression cartésienne La chose en son dépli Commentaire : le langage dédoublé La courbure des guillemets Éclatement Figures du commentaire " Vous, les Grecs " Passage vers la lumière
Signification cartésienne Les alentours de la parole Différences Interpréter ? Les effacements du signe Les dédoublements de la représentation Signification Cette chose vue que je ne vois pas La parole d'en dessus, la fiction du tiers voyant, les guillemets L'image traversée La présence et la série : les comparaisons cartésiennes Les obliquités de la figure La couleur en ses plis Image, perspective, dissemblance
Le nom de l'anamorphose : Locke Dégagement La chambre noire et l'idée simple Les noms de nos idées, le cadre et le miroir Rapport, chaîne, série Le régime de la preuve
Mystère de l'hexagramme : Pascal Figure origine de l'ordre Sections de cône et représentation Pascal et Desargues Mystique Espace, preuve, différence
Conclusion
Comprendre ce que les philosophes du XVIIe siècle entendaient par représentation est essentiel à l'intelligence de leurs conceptions des idées et de la vérité. Ce livre renouvelle notre approche du problème à travers des lectures de Descartes, Leibniz, Locke, Pascal, en reliant leurs analyses philosophiques à leurs textes scientifiques. Les figures de la Dioptrique et de la Géométrie éclairent chez Descartes le contenu de l'idée sensible, le rapport du clair et du confus, la nature de la couleur et celle de l'existence. Les anamorphoses de l'Essai sur l'entendement humain de Locke donnent à voir comment les idées renvoient aux choses. Et l'hexagramme pascalien raconte l'herméneutique des Pensées.La représentation classique s'avère l'effet d'une transformation qui affecte en même temps la science et la philosophie. À l'encontre des lectures qui ont insisté sur les filiations avec les pensées médiévales et tenté de réduire la nouveauté de la pensée classique, ce livre retrouve une thèse essentielle de Michel Foucault dans Les Mots et les Choses sur la rupture inaugurant l'âge classique. Mais il découvre dans cette rupture l'effet d'une opération matérielle, qui conduit à un nouveau mode d'existence concret des images et des signes dans les textes du savoir, analysable à l'intérieur de dispositifs textuels.Ce qui l'amène enfin à déplacer profondément les analyses de Foucault et à interroger les présupposés de son archéologie du savoir.