Le théâtre de Lagarce, du point de vue de la joie

Sur "Derniers remords avant l'oubli" et "Juste la fin du monde"
Françoise DUBOR
Collection
La Licorne
Date de publication
23 mai 2012
Résumé
À première vue, une perspective de lecture du théâtre de Jean-Luc Lagarce, qui associe son théâtre à la joie, contrevient aux idées reçues qui tendent à le spécialiser au contraire dans la défaite de la vie vouée à la maladie mortelle, aux malentendus qui briment la communication entre les êtres, à une souffrance sans issue... il ne s'agit pas tant, ici, de considérer le théâtre de Lagarce comme une illustration littérale de la joie, mais selon sa capacité à travailler cette notion de joie. et la source étymologique du terme, signifiant " lien ", à titre de premier indice, peut nous inciter à rendre compte de tous les réseaux de communication tressés entre les personnages, y compris dans leurs failles (plutôt que leurs faillites, puisque d'une m ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
12.00 €
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Date de première publication du titre 23 mai 2012
ISBN 9782753517622
EAN-13 9782753517622
Référence 114183-53
Nombre de pages de contenu principal 144
Format 15.5 x 21 x 0 cm
Poids 203 g

Du côté du texte

    * Études sur Juste la fin du monde
    * Études sur Derniers remords avant l'oubli et Juste la fin du monde

Du côté de la scène

    * Une lecture dramaturgique de Derniers remords avant l'oubli

À première vue, une perspective de lecture du théâtre de Jean-Luc Lagarce, qui associe son théâtre à la joie, contrevient aux idées reçues qui tendent à le spécialiser au contraire dans la défaite de la vie vouée à la maladie mortelle, aux malentendus qui briment la communication entre les êtres, à une souffrance sans issue... il ne s'agit pas tant, ici, de considérer le théâtre de Lagarce comme une illustration littérale de la joie, mais selon sa capacité à travailler cette notion de joie. et la source étymologique du terme, signifiant " lien ", à titre de premier indice, peut nous inciter à rendre compte de tous les réseaux de communication tressés entre les personnages, y compris dans leurs failles (plutôt que leurs faillites, puisque d'une manière ou d'une autre, il y a bien communication, il y a bien transmission de sens, dans les failles mêmes des discours qui fondent aussi tout leur dynamisme, failles et sens confondus auxquels les personnages de Lagarce ne sont ni sourds ni insensibles, même si les mots voient souvent leur sens déplacé). Le théâtre de Lagarce met bel et bien en travail la question du lien, cette source lexicale et sémantique fondatrice de la joie. Gilles Deleuze dans son Abécédaire, passant par Spinoza, Nietzsche, Foucault, munit la joie de ses zones d'ombre et de lumière, dit la joie et son opposé, dit comment et pourquoi. C'est ainsi, semble-t-il, que nous pouvons, à partir de sa réflexion, lire – questionner – le théâtre de Jean-Luc Lagarce. À la lumière, aussi, de quelques autres, Pascal, Bergson, Rosset, la joie est ici examinée, en particulier dans deux pièces : Dernier remords avant l'oubli, et Juste la fin du monde.

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