Les Formes du montage dans le cinéma d'avant-garde

Vincent DEVILLE
Date de publication
17 avril 2014
Résumé
Aux antipodes du montage transparent élaboré par le cinéma traditionnel, se sont développées dans le champ du cinéma d'avant-garde des formes de montage qui affirment au contraire leur faculté à dissocier plutôt qu'à assembler, se dotant ainsi de vertus critiques à l'égard des totalités classiques.Nourrie notamment par la réflexion de Theodor W. Adorno sur les concepts de dislocation et de dissonance en art, cette étude se propose d'interroger ces formes en termes de passage d'une esthétique positiviste à une esthétique de la négativité, soit le renversement de la totalité, de l'unité et de la continuité en leur exact contraire : le fragment, l'hétérogène et la discontinuité.Nous verrons comment les conceptions du montage mises au point dans les années 1920 par Sergueï ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
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Date de première publication du titre 17 avril 2014
ISBN 9782753529007
EAN-13 9782753529007
Référence 117393-53
Nombre de pages de contenu principal 350
Format 17 x 21 x 2.2 cm
Poids 615 g

Préface de Nicole Brenez


Qu'est-ce que le montage ?

    Le continu et le discontinu
    Plastique de l'intervalle
    Du sens à la sensation
    Vers une théorie matérielle des formes

Démontages/dislocations

    Fissurer le récit
    Attaquer la figuration
    Briser le cadre
    Démanteler le dispositif

Remontages/dissonances

    Radicaliser l'intervalle
    Poétique du fragment
    Montages-structurés : les cinéastes de la maîtrise
    Ouvrir le montage : vertus de l'aléa

Aux antipodes du montage transparent élaboré par le cinéma traditionnel, se sont développées dans le champ du cinéma d'avant-garde des formes de montage qui affirment au contraire leur faculté à dissocier plutôt qu'à assembler, se dotant ainsi de vertus critiques à l'égard des totalités classiques.Nourrie notamment par la réflexion de Theodor W. Adorno sur les concepts de dislocation et de dissonance en art, cette étude se propose d'interroger ces formes en termes de passage d'une esthétique positiviste à une esthétique de la négativité, soit le renversement de la totalité, de l'unité et de la continuité en leur exact contraire : le fragment, l'hétérogène et la discontinuité.Nous verrons comment les conceptions du montage mises au point dans les années 1920 par Sergueï M. Eisenstein et Dziga Vertov sont repensées et prolongées par les cinéastes d'après 1945 (Stan Brakhage, Jonas Mekas, Paul Sharits, Peter Kubelka, Kurt Kren…) et comment se poursuit leur évolution jusqu'aux années 2000, chez des cinéastes et artistes aux approches aussi riches et variées que celles de Rose Lowder, Cécile Fontaine, Augustin Gimel, Philippe Grandrieux, Ange Leccia ou Peter Tscherkassky.Avec leurs films, le (dé)montage se propage à toutes les dimensions du cinéma (récit, figuration, structure, dispositif), illimitant les formes pour les ouvrir ainsi aux principes de non-fini et d'infini.

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