C'est une réflexion sur l'avenir de la psychiatrie qui nous est proposée ici. Une fois mise en place la politique de secteur et remises en cause les pratiques aliénistes, assiste-t-on à une banalisation des pratiques psychiatriques se fondant dans le modèle médical et médico-social dominant ? La parole est donnée à des psychiatres qui ont participé à la constitution du Collège de psychiatrie de Bordeaux où a été défini un modèle de formation original : apprentissage de la psychiatrie par une confrontation au malade mental dans le cadre d'un exercice de responsabilités au sein d'une équipe soignante et articulation de ce savoir clinique à un savoir théorique dispensés dans le cadre de séminaires. L'originalité de ce dispositif réside surtout dans les prises de position i ...
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C'est une réflexion sur l'avenir de la psychiatrie qui nous est proposée ici. Une fois mise en place la politique de secteur et remises en cause les pratiques aliénistes, assiste-t-on à une banalisation des pratiques psychiatriques se fondant dans le modèle médical et médico-social dominant ? La parole est donnée à des psychiatres qui ont participé à la constitution du Collège de psychiatrie de Bordeaux où a été défini un modèle de formation original : apprentissage de la psychiatrie par une confrontation au malade mental dans le cadre d'un exercice de responsabilités au sein d'une équipe soignante et articulation de ce savoir clinique à un savoir théorique dispensés dans le cadre de séminaires. L'originalité de ce dispositif réside surtout dans les prises de position idéologique : contre l'enfermement des malades mentaux dans des asiles, pour leur redonner un statut de sujet, pour éviter toute ségrégation des lieux de soins, pour accepter au sein même du Collège la présence de tenants de positionnements théoriques différents, y compris la participation de sociologues, de philosophes, d'anthropologues.