Au cœur de l'Alentejo — la province la moins densément peuplée du Portugal, mais encore marquée par de forts contrastes sociaux — une ville domine la plaine : Évora. D'anciens palais nobles ou ecclésiastiques la dominaient naguère, une université l'anime aujourd'hui dans un décor qui semble fait pour l'opéra, et la périphérie prend progressivement la place du "centre historique". L'auteur s'est donné pour tâche de comprendre comment les gens d'Évora ont successivement exprimé leur appartenance sociale à travers des formes diverses d'appropriation de l'espace ; or rien n'est simple car, jusqu'à une époque récente, il demeurait impossible de déceler ce que l'on nomme communément la "ségrégation résidentielle". Deux méthodes très différentes sont utilisées : l'une, d'inspi ...
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Au cœur de l'Alentejo — la province la moins densément peuplée du Portugal, mais encore marquée par de forts contrastes sociaux — une ville domine la plaine : Évora. D'anciens palais nobles ou ecclésiastiques la dominaient naguère, une université l'anime aujourd'hui dans un décor qui semble fait pour l'opéra, et la périphérie prend progressivement la place du "centre historique". L'auteur s'est donné pour tâche de comprendre comment les gens d'Évora ont successivement exprimé leur appartenance sociale à travers des formes diverses d'appropriation de l'espace ; or rien n'est simple car, jusqu'à une époque récente, il demeurait impossible de déceler ce que l'on nomme communément la "ségrégation résidentielle". Deux méthodes très différentes sont utilisées : l'une, d'inspiration ethnographique restitue l'ambiance de la ville et recourt volontiers au croquis ou au dessin ; l'autre, qui n'entend tirer de conclusion que de la mesure, utilise des méthodes statistiques pour interpréter les données d'archives.