Le 12 mars 1814, le maire de Bordeaux, Jean-Baptiste Lynch, arborant la cocarde blanche, accueillait les Anglais en libérateurs. Il montrait ainsi aux Alliés qui envahissaient la France que les Bourbons représentaient une alternative crédible à Napoléon. Deux siècles après ces événements, titres de gloire de la capitale girondine de 1815 à 1830, une vingtaine d'historiens français et étrangers, se retrouvaient, à l'initiative du Centre d'Etudes des Mondes Moderne et Contemporain, pour évoquer ces événements " marginaux " de la campagne de France, en les replaçant dans le contexte général. Les vingt communications ont été regroupées en trois thématiques successives: la dislocation de l'Europe napoléonienne; d'une fidélité l'autre, la fin du grand Empire; le Sud-Ouest, te ...
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Première partie – La dislocation de l'Europe napoléonienne et la victoire des Alliés Introduction Adeline Beaurepaire-Hernandez – Administrateurs et notables des départements italiens face à la chute de l'Empire : informations, rumeurs et postures ; Aurélien Lignereux – Les " revenants " : le rapatriement des fonctionnaires des départements perdus ; Andrzej Nieuwazny – 1814 et les Polonais. L'année de toutes les incertitudes ; Géraud Poumarède – 1814 vue de Constantinople : le général-comte Andréossy et la chute de l'Empire ; Olivier Chaline – L'Autriche et la campagne de France ; Marie-Pierre Rey – Alexandre Ier, ses diplomates et le rétablissement des Bourbons sur le trône de France ; Thierry Lentz – Le rôle de Caulaincourt dans l'abdication de Napoléon et la négociation du traité de Fontainebleau ; Jean-Philippe Luis – L'Espagne, un vainqueur en trompe l'œil.
Deuxième partie – D'une fidélité l'autre : la fin du Grand Empire Munro Price – Joseph Lainé et la chute du Premier Empire, 1813-1814 ; Pierre Branda – Le prix de la gloire napoléonienne ; Jacques Hantraye – Les enjeux de l'invasion et de l'occupation de 1814 en France ; Pierre Allorant – Le comportement des élites préfectorales et municipales en 1814 ; Jacques-Olivier Boudon – Les élites religieuses, l'invasion et la fin de l'Empire ; Laurent Coste – Les municipalités françaises face au changement de régime ; Philippe Gardey – Les négoces maritimes français au lendemain des guerres napoléoniennes.
Troisième partie – Le Sud-Ouest, terrain d'action périphérique ou cœur de la " divine surprise " du 12 mars 1814 ? Jean-Pierre Poussou – La population de l'Aquitaine sous le Consulat et l'Empire ; Josette Pontet – Un département frontière à la fin de l'Empire : les Basses-Pyrénées ; Marguerite Figeac – Le 12 mars 1814 : un événement vu par le prisme des archives de la maison de Lur Saluces ; Michel Figeac – 1814 : une nouvelle noblesse ? " ; Philip Mansel – Bordeaux et les Bourbons en 1814 : une ville contre Napoléon.
Laurent Coste – Conclusion
Le 12 mars 1814, le maire de Bordeaux, Jean-Baptiste Lynch, arborant la cocarde blanche, accueillait les Anglais en libérateurs. Il montrait ainsi aux Alliés qui envahissaient la France que les Bourbons représentaient une alternative crédible à Napoléon. Deux siècles après ces événements, titres de gloire de la capitale girondine de 1815 à 1830, une vingtaine d'historiens français et étrangers, se retrouvaient, à l'initiative du Centre d'Etudes des Mondes Moderne et Contemporain, pour évoquer ces événements " marginaux " de la campagne de France, en les replaçant dans le contexte général. Les vingt communications ont été regroupées en trois thématiques successives: la dislocation de l'Europe napoléonienne; d'une fidélité l'autre, la fin du grand Empire; le Sud-Ouest, terrain d'action périphérique ou centre d'impulsion du retour des Bourbons.