Abordée dans la perspective des mutations documentaires du second Moyen Âge (XIIe-XVe siècles), la question des archives princières s'inscrit dans un courant historiographique qui vise à contribuer aux renouvellements de l'histoire politique, en s'attachant à l'étude des usages de l'écrit, et plus particulièrement aux mécanismes de la production et de la conservation documentaires. Fondées sur les méthodes les plus récentes de la science diplomatique, les études ici rassemblées, attentives aux dynamiques temporelles, portent sur les principautés d'un vaste espace européen, centré sur l'aire d'influence française. Leur objet se situe à l'intersection de l'histoire des archives, des pratiques d'archivage, et des institutions. Au-delà de leur dimension proprement juridique ...
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Abordée dans la perspective des mutations documentaires du second Moyen Âge (XIIe-XVe siècles), la question des archives princières s'inscrit dans un courant historiographique qui vise à contribuer aux renouvellements de l'histoire politique, en s'attachant à l'étude des usages de l'écrit, et plus particulièrement aux mécanismes de la production et de la conservation documentaires. Fondées sur les méthodes les plus récentes de la science diplomatique, les études ici rassemblées, attentives aux dynamiques temporelles, portent sur les principautés d'un vaste espace européen, centré sur l'aire d'influence française. Leur objet se situe à l'intersection de l'histoire des archives, des pratiques d'archivage, et des institutions. Au-delà de leur dimension proprement juridique et financière, les problèmes posés par la gestion des archives des princes touchent aux pratiques et aux techniques de l'administration et du gouvernement, tandis que la formation de la mémoire écrite d'une principauté constitue en elle-même un enjeu pour le pouvoir princier. Sur ces thématiques, encore peu étudiées, le présent ouvrage constitue un premier bilan, un instrument de travail, et une invitation à poursuivre la recherche.