Vers 1530, Le Corrège peint une série de quatre tableaux dédiés aux amours de Jupiter. Sur l'un d'entre eux, Io semble surprise par le dieu ayant pris l'apparence de nuées. Le peintre s'éloigne du mythe raconté par Ovide pour insister sur la tension paradoxale entre la réalité charnelle de la nymphe et la nature vaporeuse du dieu. Cette rencontre devient une projection imaginaire, une phantasia érotique susceptible d'abuser les sens. À travers l'exploitation de sources littéraires et philosophiques, et la reprise de motifs antiques bien connus à la Renaissance, c'est une mise en scène onirique qui s'offre au spectateur, où l'expérience fantasmatique sert de point de départ à la présentation autonome d'une rêverie féminine voluptueuse.
Vers 1530, Le Corrège peint une série de quatre tableaux dédiés aux amours de Jupiter. Sur l'un d'entre eux, Io semble surprise par le dieu ayant pris l'apparence de nuées. Le peintre s'éloigne du mythe raconté par Ovide pour insister sur la tension paradoxale entre la réalité charnelle de la nymphe et la nature vaporeuse du dieu. Cette rencontre devient une projection imaginaire, une phantasia érotique susceptible d'abuser les sens. À travers l'exploitation de sources littéraires et philosophiques, et la reprise de motifs antiques bien connus à la Renaissance, c'est une mise en scène onirique qui s'offre au spectateur, où l'expérience fantasmatique sert de point de départ à la présentation autonome d'une rêverie féminine voluptueuse.