En Thessalie, au lieudit "Marmarini" a été mise au jour, en 2002, une imposante stèle de pierre datée de la première moitié du IIe siècle avant notre ère. Le texte, inscrit sur les deux faces du monument, prescrit, en grec, toute une série de rituels sacrificiels et purificatoires dans le sanctuaire d'une déesse d'origine proche-orientale. Le nom de la déesse demeure inconnu, son lieu de culte également. Toutefois, il apparaît clairement que Grecs et non-Grecs s'y rencontraient et y interagissaient.La stèle de Marmarini entre dans la catégorie bien attestée des normes rituelles, mais la longueur et le contenu du document sont exceptionnels: les dieux, les fêtes, les offrandes, les sacrifices qu'il consigne sont autant d'éléments d'un kaléidoscope dont la démarche plurid ...
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Jan-Mathieu Carbon, Vinciane Pirenne-Delforge, Mise au point sur l'inscription de Marmarini Claudio Biagetti, Corinne Bonnet, Fabio Porzia, Marmarini : Ex Oriente Lux ? Sylvain Lebreton, Artémis Phulakê et Apollon Pulouchos (CGRN 225 A, l. 16–17) : un binôme inédit ? Guy Darshan, Comparing the Marmarini Inscription and Leviticus Jan-Mathieu Carbon, On User-friendliness, Bricolage, and Rules of Purity at Marmarini and in Other Greek Ritual Norms Robert Parker, Ancient Sources on the Diversity of Sacrificial Customs Lionel Marti, Des sacrifices " à la manière de " dans l'inscription de Marmarini et quelques comparanda mésopotamiens Christophe Chandezon, Bruno D'Andrea, Animaux et construction d'un bestiaire sacrificiel dans l'inscription de Marmarini Sebastian Zerhoch, Basic Elements of Cult: The Role of Liquids in the Marmarini Inscription Sophie Minon, Notes philologiques, linguistiques et onomastiques sur le règlement cultuel trouvé à Marmarini (Thessalie)
Liste des contributeurs
Annexe. Texte grec et traductions de la norme rituelle de Marmarini (CGRN 225)
Abréviations et bibliographie
Index
Crédit photographique des planches
En Thessalie, au lieudit "Marmarini" a été mise au jour, en 2002, une imposante stèle de pierre datée de la première moitié du IIe siècle avant notre ère. Le texte, inscrit sur les deux faces du monument, prescrit, en grec, toute une série de rituels sacrificiels et purificatoires dans le sanctuaire d'une déesse d'origine proche-orientale. Le nom de la déesse demeure inconnu, son lieu de culte également. Toutefois, il apparaît clairement que Grecs et non-Grecs s'y rencontraient et y interagissaient.La stèle de Marmarini entre dans la catégorie bien attestée des normes rituelles, mais la longueur et le contenu du document sont exceptionnels: les dieux, les fêtes, les offrandes, les sacrifices qu'il consigne sont autant d'éléments d'un kaléidoscope dont la démarche pluridisciplinaire mobilisée dans le présent ouvrage tente de rendre compte. Les analyses qu'il rassemble témoignent de la remarquable mobilité des individus dans la Méditerranée orientale de la période hellénistique et de la sociabilité cultuelle qu'ils construisaient dans les régions où ils s'installaient.