Les Mangeurs d'autres

Civilisation et cannibalisme
Georges GUILLE-ESCURET
Résumé
L'anthropologie tente fréquemment d'évacuer le cannibalisme en niant sa pertinence d'un point de vue théorique, voire en contestant la réalité historique de l'acte (qui se réduirait à un fantasme de colons malveillants). Mais alors, comment expliquer que cette discipline n'a jamais produit de discours capable de dissoudre le mépris et la hargne suscités par l'évocation d'une anthropophagie exotique ? Comment comprendre cette phobie dans la civilisation occidentale ?Refuser l'anthropophagie ne suffit pas pour accéder au titre de " civilisé " ; en revanche, il suffit d'être cannibale pour se voir exclu de ce monde-là et qualifié de " primitif ". On attribue alors le fait de manger des hommes à des mobiles réducteurs : la faim ou la religion. En soulignant les permanences ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
22.00 €
Ajout au panier /
Actuellement Indisponible
Date de première publication du titre 8 mars 2012
ISBN 9782713223396
EAN-13 9782713223396
Référence 113778-01
Nombre de pages de contenu principal 292
Format 16 x 24 x 1.7 cm
Poids 502 g
L'anthropologie tente fréquemment d'évacuer le cannibalisme en niant sa pertinence d'un point de vue théorique, voire en contestant la réalité historique de l'acte (qui se réduirait à un fantasme de colons malveillants). Mais alors, comment expliquer que cette discipline n'a jamais produit de discours capable de dissoudre le mépris et la hargne suscités par l'évocation d'une anthropophagie exotique ? Comment comprendre cette phobie dans la civilisation occidentale ?Refuser l'anthropophagie ne suffit pas pour accéder au titre de " civilisé " ; en revanche, il suffit d'être cannibale pour se voir exclu de ce monde-là et qualifié de " primitif ". On attribue alors le fait de manger des hommes à des mobiles réducteurs : la faim ou la religion. En soulignant les permanences des récits rapportés par les missionnaires et les explorateurs depuis Christophe Colomb et Marco Polo, se dessine une épistémologie portant sur le rapport entre la culture des gens observés et celle des observateurs. De même, l'auteur met en parallèle des débats du xixe siècle au sein de la Société d'anthropologie de Paris et les controverses parfois sanglantes qui agitent les anthropologues américains à la fin des années 1970.Ce livre répond à la fois à la volonté de constituer le cannibalisme en véritable sujet anthropologique et à celle de prendre position contre l'ethnocentrisme et le mépris du " sauvage " dans les sciences sociales.

Recommandations

Ajouter un partenaire

1. Structure

2. Réprésentant légal

3. Convention

4. IBAN

* champ obligatoire
* champ obligatoire
* champ obligatoire
* champ obligatoire

Ajouter une personne

1. Personne

Ajouter une entreprise

1. Structure

2. Réprésentant légal

* champ obligatoire
* champ obligatoire