Le devoir d'oubli, une notion qui ne peut manquer de provoquer. Le risque est d'y voir un manque de respect pour le passé et ses représentations. Pourtant le devoir d'oubli reflète d'abord une réalité, celle de l'effacement dans le temps. Tout ne peut être gardé. Il est impossible de se souvenir de tout. La conservation à tout prix n'est pas souhaitable ; elle est économiquement impossible et sociologiquement absurde. Pour Nietzsche dans son livre Seconde considération inactuelle, ce devoir correspond au besoin de "fixer la limite où il devient nécessaire que le passé s'oublie pour ne pas enterrer le présent". Perte de documents, disparition de vestiges, transformation du territoire, autant de faits pour souligner ce devoir d'oubli qui suppose de s'engager dans un choix ...
Lire la suite
GRELLOIS Christian : PRÉFACE MARTRES Jean-Louis — LE DEVOIR D'OUBLI FALL Alioune — L'AFRIQUE ET LE DEVOIR D'OUBLI GRANDENER Audrey — PATRIMOINE ET DESTRUCTION INTENTIONNELLE LA DESTRUCTION DU PATRIMOINE EST NÉCESSAIRE SAM-SIMENOT Annelies — LA RESTITUTION DES ŒUVRES D'ART SPOLIÉES PENDANT LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE : LE DROIT A L'OUBLI RATTRAPÉ PAR LE DEVOIR DE MÉMOIRE BOITUZAT Alain — DROIT A L'OUBLI ET DROIT DE L'URBANISME AUDRERIE Dominique — DÉMOLIR : DROIT OU OBLIGATION SEMPE Laurent — DE MAURICE HALBWACHS AUX NEUROSCIENCES : EFFET DU STOCK COGNITIF SUR LA " TENSION " IMAGINAIRE POUR UNE DESTINATION TOURISTIQUE ETCHECHOURY Maïté — L'ÉVALUATION DANS LES ARCHIVES, TRIS ET ELIMINATIONS COSTANTINI Frédérique — L'ÉGLISE SAINT-ETIENNE ET L'EVOLUTION DU PARCELLAIRE DE LA CITÉ EPISCOPALE DE PERIGUEUX SELOUDRE Jean-Paul — ENTRE MÉMOIRE ET OUBLI. PORTRAIT DE L'ARTISTE EN HEROS (JEAN-BAPTISTE DESHAYS,1721-1765) MARTIN Gilles — EXPOSITION PHOTOS
Le devoir d'oubli, une notion qui ne peut manquer de provoquer. Le risque est d'y voir un manque de respect pour le passé et ses représentations. Pourtant le devoir d'oubli reflète d'abord une réalité, celle de l'effacement dans le temps. Tout ne peut être gardé. Il est impossible de se souvenir de tout. La conservation à tout prix n'est pas souhaitable ; elle est économiquement impossible et sociologiquement absurde. Pour Nietzsche dans son livre Seconde considération inactuelle, ce devoir correspond au besoin de "fixer la limite où il devient nécessaire que le passé s'oublie pour ne pas enterrer le présent". Perte de documents, disparition de vestiges, transformation du territoire, autant de faits pour souligner ce devoir d'oubli qui suppose de s'engager dans un choix volontaire de conservation qualitative. Mais un oubli pour combien de temps ? Des universitaires et des praticiens apportent leurs réflexions et leurs expériences.