Identifier - S'identifier

À propos des identités politiques
Muriel SURDEZ,Michaël VOEGTLI,Bernard VOUTAT
Collection
Le livre politique - CRAPUL
Editeur
Éditions Antipodes
Date de publication
15 février 2010
Résumé
Les identités structurent les mobilisations politiques et la formulation des revendications. Pour autant, elles ne sont pas des essences immuables ni des données intangibles. Si on ne peut en parler dans l'absolu, il faut alors en rendre compte à partir de leurs usages et des logiques d'identification par lesquelles elles se constituent, se hiérarchisent, s'entrecroisent et se transforment. Les études empiriques réunies dans cet ouvrage collectif abordent cette problématique selon deux axes d'analyse complémentaires : le premier, identifier, renvoie à la formation des catégories d'appartenance au monde social, alors que le second, s'identifier, désigne la perception individuelle et collective de ces identités héritées. D'un côté, il s'agit de rendre compte des spécifici ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
25.00 €
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Crédit
Date de première publication du titre 15 février 2010
ISBN 9782889010141
EAN-13 9782889010141
Référence 112850-38
Nombre de pages de contenu principal 344
Format 13 x 21 x 1.8 cm
Poids 394 g

Introduction À propos des identités politiques (Muriel Surdez, Michaël Voegtli et Bernard Voutat)

PREMIÈRE PARTIE : FAIRE SENS

1. Les enjeux de l'identification. Le cas de la mobilisation autour de la loi genevoise sur le partenariat (Marta Roca i Escoda)

2. Un sabre à double tranchant. Théories et usages de la caste dans le mouvement anti-caste des dalits (Nicolas Jaoul)

3. Commémoration ou invention de la tradition. Les ressorts mémoriels de l'identification partisane dans l'extrême droite italienne (Stéphanie Dechezelles)

4. La découverte ou l'ignorance. Contribution à l'étude des opérateurs d'alternation dans la formalisation des identités militantes (Gildas Renou)

5. Désactiver les fonctions identitaires de " la langue " : l'identification des pratiques linguistiques à l'ombre de l'identité linguistique nationale (Frédérique Niel)


DEUXIÈME PARTIE : FAIRE CORPS

6. Organisation du travail militant, luttes internes et dynamiques identitaires : le cas des " mouvements de chômeurs " (Xavier Dunezat)

7. La politique de l'identité comme enjeu de luttes. Logiques de constitution et de transformation du collectif dans deux associations homosexuelles en Suisse (Michaël Voegtli)

8. Ce que la professionnalisation de la politique fait aux militants. L'identité du permanent socialiste, du militant professionnel au salarié encarté (Philippe Aldrin et Thierry Barboni)

9. " Petits arrangements avec son militantisme ". Le désarroi identitaire des militants au Parti socialiste (Rémi Lefebvre)


TROISIÈME PARTIE : FAIRE VOIR

10. Faire " citoyen anonyme " dans les débats télévisés. Analyse de l'identité discursive comme facteur d'élargissement de l'espace public (Pierre Lefébure)

11. Pratiques médiatiques multiples dans les mobilisations italiennes contre la précarité (Alice Mattoni)

12. La banlieue comme enjeu de lutte symbolique. Une ville se mobilise pour réhabiliter son image médiatique (Julie Sedel)

13. Autour des caractéristiques physiques des militants (Alexandre Lambelet)

 

Les identités structurent les mobilisations politiques et la formulation des revendications. Pour autant, elles ne sont pas des essences immuables ni des données intangibles. Si on ne peut en parler dans l'absolu, il faut alors en rendre compte à partir de leurs usages et des logiques d'identification par lesquelles elles se constituent, se hiérarchisent, s'entrecroisent et se transforment. Les études empiriques réunies dans cet ouvrage collectif abordent cette problématique selon deux axes d'analyse complémentaires : le premier, identifier, renvoie à la formation des catégories d'appartenance au monde social, alors que le second, s'identifier, désigne la perception individuelle et collective de ces identités héritées. D'un côté, il s'agit de rendre compte des spécificités du travail politique de mobilisation des groupes constitués, le plus souvent, selon des critères stigmatisés. De l'autre, les différentes contributions éclairent la façon dont les individus et/ou les groupes mobilisés (partis, mouvements sociaux, associations) gèrent les définitions externes dont ils sont l'objet et les retraduisent dans le cours même de leur mobilisation.Au final, il apparaît que c'est au croisement de ces deux logiques souvent contradictoires, identifier - s'identifier, que se lisent le mieux les enjeux et l'impact politique des questions identitaires, qui ont en commun de mettre en cause la valeur des individus et des groupes dans le monde social, et par conséquent les rapports de force symboliques qui le structurent.

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