Les enjeux de reconnaissance au sujet des conceptions de la semence, des pratiques de sélection, des modes de production, des régimes de propriété (entre propriété privée, publique et bien commun) ou encore des modalités de commercialisation sont de taille. Ils sont d'ordre symbolique et cognitif et ont des répercussions sur l'ensemble du système semencier: il en va de l'identité des acteurs engagés dans l'expérimentation semencière et de la définition de ce qu'est une " bonne " semence. Ce dossier met à l'honneur les travaux de chercheurs qui offrent un regard sur les brèches existantes dans les systèmes semenciers conventionnels et susceptibles de mettre en question le régime fixiste en place. Depuis des entrées disciplinaires distinctes (sciences humaines – sociologi ...
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Les enjeux de reconnaissance au sujet des conceptions de la semence, des pratiques de sélection, des modes de production, des régimes de propriété (entre propriété privée, publique et bien commun) ou encore des modalités de commercialisation sont de taille. Ils sont d'ordre symbolique et cognitif et ont des répercussions sur l'ensemble du système semencier: il en va de l'identité des acteurs engagés dans l'expérimentation semencière et de la définition de ce qu'est une " bonne " semence. Ce dossier met à l'honneur les travaux de chercheurs qui offrent un regard sur les brèches existantes dans les systèmes semenciers conventionnels et susceptibles de mettre en question le régime fixiste en place. Depuis des entrées disciplinaires distinctes (sciences humaines – sociologie, anthropologie, histoire et droit – et sciences agronomiques) et à partir de recherches empiriques, les auteurs analysent les modes de gestion face au verrouillage du système semencier, tant au niveau de la mise en circulation que des propriétés intellectuelles. Au travers d'usages sémantiques distincts, ce dossier atteste de la multi-dimensionnalité de l'objet " semence " et présente des réflexions sur la coexistence d'une pluralité de pratiques.