Si la notion de prudence connaît dans la pensée moderne un nouvel épanouissement, elle semble se scinder : d'une part, elle définit une rationalité limitée de l'action orientée vers une théorie des choix rationnels qui sera une technique pragmatique ; de l'autre, elle entend dépasser le polythéisme des valeurs en restituant un minimum de sens sans tomber dans les eschatologies des philosophies de l'histoire. Mais l'idée d'une rationalité limitée et pourtant capable de produire une action transformatrice, n'implique-t-elle pas le retour d'une pensée dialectique entendue comme examen de la diminution conflictuelle et polémique de raison ?
André TOSEL, Le calcul des actions : Une phronétique moderne ?Pierre AUBENQUE, Philosophie pratique et herméneutique. Réflexions sur lenéo-aristotélisme allemand contemporain Jacques MOUTAUX, Prudence et probabilités Jean-Philippe MASSONIE, Condorcet et son paradoxeCatherine QUINET, La rationalité limitée ou procédurale ou encore intuitive selon Herbert SimonJacques HOAREAU, L'abaissement et le regain de la prudence. Trois exemplesClaude LENEVEU, De Durkheim à Blumer : Les limites des significations et des interprétations ordinaires du monde socialColas DUFLO, La prudence dans le jeu : une économie du risquePierre LIVET, La prudence des modernes et la révision des plans d'actionTABLE DES MATIERES
Si la notion de prudence connaît dans la pensée moderne un nouvel épanouissement, elle semble se scinder : d'une part, elle définit une rationalité limitée de l'action orientée vers une théorie des choix rationnels qui sera une technique pragmatique ; de l'autre, elle entend dépasser le polythéisme des valeurs en restituant un minimum de sens sans tomber dans les eschatologies des philosophies de l'histoire. Mais l'idée d'une rationalité limitée et pourtant capable de produire une action transformatrice, n'implique-t-elle pas le retour d'une pensée dialectique entendue comme examen de la diminution conflictuelle et polémique de raison ?