Le Surcoût du capital : la rente contre l'activité

Laurent CORDONNIER,Thomas DALLERY,Vincent DUWICQUET,Jordan MELMIÈS,Franck VAN DE VELDE
Date de publication
21 mai 2015
Résumé
Le concept de financiarisation fait référence au rôle croissant des intermédiaires et des marchés financiers dans la transformation des institutions, des comportements et des objectifs des acteurs économiques (ménages, entreprises, institutions financières, État). Dans cet ouvrage, nous montrons que la financiarisation, en promouvant une norme de rentabilité accrue, a élevé significativement le coût du capital pour les entreprises. L'emprise croissante de la finance sur l'entreprise est appréhendée ici à travers la définition de la notion de " surcoût du capital ", notion à laquelle nous associons une mesure dont nous suivons l'évolution des années soixante à nos jours. C'est au niveau du comportement d'investissement et de marge des firmes que se situe le point d'appli ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
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Date de première publication du titre 21 mai 2015
ISBN 9782757409084
EAN-13 9782757409084
Référence 119092-54
Nombre de pages de contenu principal 184
Format 16 x 24 x 1 cm
Poids 310 g

Introduction
Pourquoi s'intéresser au coût du capital, et à son surcoût ?

1. Actualité de la question
2. Présentation synthétique de l'ouvrage

Chapitre 1
Le coût du travail n'est pas responsable de la dégradation du commerce extérieur français

1.1. Coût du travail et performances à l'exportation
1.2. Coût du travail et demande de biens et services
1.3. Effets structurels, compétitivité hors-prix et désajustements de change  
Conclusion

Chapitre 2
Au cœur du régime d'accumulation financiarisé : un coût du capital élevé.

2.1. Financiarisation des grandes entreprises cotées
2.2. Financiarisation de l'ensemble de l'économie
2.3. Un régime macroéconomique régulé par des expédients  

Chapitre 3
Le coût et le surcoût du capital : définitions et mesures

3.1. Propriété et rémunération du capital
3.2. Coût et surcoût du capital
3.3. Le surcoût du capital : une tentative d'évaluation
Conclusion

Chapitre 4
Des grandes entreprises aux entreprises de taille modeste : l'élévation de la norme financière contamine l'ensemble de l'économie

4.1. L'élévation de la norme financière ne concerne pas que les grandes entreprises.
4.2. Les courroies de transmission de l'élévation de la norme financière.
4.3. Modélisation des impacts macroéconomiques du déversement sur les PME de la norme financière, à travers la pressurisation des sous-traitants et le rationnement du crédit.

Conclusion générale
Références
Annexes

 

Le concept de financiarisation fait référence au rôle croissant des intermédiaires et des marchés financiers dans la transformation des institutions, des comportements et des objectifs des acteurs économiques (ménages, entreprises, institutions financières, État). Dans cet ouvrage, nous montrons que la financiarisation, en promouvant une norme de rentabilité accrue, a élevé significativement le coût du capital pour les entreprises. L'emprise croissante de la finance sur l'entreprise est appréhendée ici à travers la définition de la notion de " surcoût du capital ", notion à laquelle nous associons une mesure dont nous suivons l'évolution des années soixante à nos jours. C'est au niveau du comportement d'investissement et de marge des firmes que se situe le point d'application directe du renforcement des exigences de rentabilité financière. Les effets sur la croissance et l'emploi sont quant à eux de deux ordres. L'augmentation du poids de la rente financière se traduit d'abord par une augmentation de la part des revenus financiers a priori défavorable à la consommation. Le principal effet dommageable de l'emprise accrue de la finance sur l'entreprise est cependant constitué par le ralentissement de l'accumulation du capital. Ce second " dégât collatéral " est lui-même double : moins d'investissement c'est d'abord moins de compétitivité et de croissance du pouvoir d'achat (effet-production), mais c'est aussi moins d'emploi (effet-demande). La période dite des " Trente piteuses " peut ainsi s'interpréter comme un nouvel épisode de la lutte entre la propriété et l'activité qui a animé toute l'histoire du capitalisme jusqu'à nos jours.

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