Évêque de Belley à 24 ans (1609), Jean-Pierre Camus s'est lancé dans la littérature comme auparavant dans la prédication : une éloquence dramatisée à l'excès, au service de l'édification morale du public. La veine des " Histoires tragiques ", à laquelle appartiennent ces Spectacles d'horreur (1630), est exploitée dans le sens du resserrement et de la dramatisation extrême. Erigé en exemplum, le fait divers se resserre sur le spectaculaire, censé garantir l'impact sur le lecteur de la leçon morale qu'il est chargé d'illustrer, dans une mise en scène de l'horreur parfaitement baroque.
Évêque de Belley à 24 ans (1609), Jean-Pierre Camus s'est lancé dans la littérature comme auparavant dans la prédication : une éloquence dramatisée à l'excès, au service de l'édification morale du public. La veine des " Histoires tragiques ", à laquelle appartiennent ces Spectacles d'horreur (1630), est exploitée dans le sens du resserrement et de la dramatisation extrême. Erigé en exemplum, le fait divers se resserre sur le spectaculaire, censé garantir l'impact sur le lecteur de la leçon morale qu'il est chargé d'illustrer, dans une mise en scène de l'horreur parfaitement baroque.