Des années 1650 au milieu du XIXe siècle, le territoire de production du vin de Cahors connut une période d'expansion et de changements liée au dynamisme du port de Bordeaux. L'espace viticole s'étendit au-delà de la ville couvrant les campagnes du Quercy de part et d'autre du Lot. La croissance démographique enclenchée au XVIIe siècle favorisa les défrichements et la mise en culture de nouvelles terres. Cette tension sur les ressources se retrouve dans les structures foncières caractérisées par une extrême parcellisation. Au XVIIe siècle, la vigne, remarquablement bien implantée, restait une culture secondaire pour la plupart des catégories sociales, puis au cours du XVIIIe siècle, les hommes s'orientèrent massivement vers la production de vin afin de répondre à l'appe ...
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Introduction générale, 13 Première partie - Le vignoble de Cahors : terrRRitoire, société, dynamiques Introduction, 29 Chapitre 1 - Le territoire des vins et du vignoble de Cahors, 31 Chapitre 2 - Propriété et mise en valeur du sol, 65 Chapitre 3 - Dynamiques et géographie du vignoble Deuxième partie - Essor et identité d'un pays viticole Introduction, 149 Chapitre 4 - Les exploitations viticoles, 151 Chapitre 5 - Une viticulture traditionnelle en mouvement (1650-1850), 183 Chapitre 6 - Identité vigneronne, 239 Troisième partie - Vins de Cahors : production, consommation, enjeux économiques Introduction, 297 Chapitre 7 - Produire et consommer le vin, 299 Chapitre 8 - Commercialisation du vin et enjeux économiques, 353 Conclusion générale, 413 Sources et archives, 421 Sources imprimées et bibliographie, 433 Table des abréviations, 457 Table des conversions, 459 Table des matières, 461 Collection " Vins, vignes et civilisations ", 469
Des années 1650 au milieu du XIXe siècle, le territoire de production du vin de Cahors connut une période d'expansion et de changements liée au dynamisme du port de Bordeaux. L'espace viticole s'étendit au-delà de la ville couvrant les campagnes du Quercy de part et d'autre du Lot. La croissance démographique enclenchée au XVIIe siècle favorisa les défrichements et la mise en culture de nouvelles terres. Cette tension sur les ressources se retrouve dans les structures foncières caractérisées par une extrême parcellisation. Au XVIIe siècle, la vigne, remarquablement bien implantée, restait une culture secondaire pour la plupart des catégories sociales, puis au cours du XVIIIe siècle, les hommes s'orientèrent massivement vers la production de vin afin de répondre à l'appel du marché. Cet investissement se traduisit par l'encépagement des terres traditionnellement destinées aux céréales et par de meilleurs soins apportés aux vignes. En cherchant à satisfaire une demande extérieure relayée par les négociants des Chartrons, les Quercinois privilégièrent le cépage auxerrois, appelé aujourd'hui malbec, assurant ainsi l'élaboration d'un vin rouge presque noir. Sa commercialisation vers l'Europe du Nord et les Antilles en fit un produit vulnérable au tournant du XVIIIe siècle. Malgré une conjoncture difficile à la fin de l'Ancien Régime, le vignoble poursuivit sa progression dans la première moitié du XIXe siècle. L'omniprésence des activités viticoles conféra une identité spécifique à ce territoire encore réelle aujourd'hui. À la fois vignoble suburbain, populaire et bourgeois, et vignoble paysan, le vignoble de Cahors offre un modèle original qui se différencie de nombreuses régions viticoles étudiées jusqu'alors.