Engagé volontaire à la mobilisation, Charles Oberthür, héritier d'une riche famille d'imprimeurs rennais d'origine alsacienne, rejoint les rangs du 7e régiment d'artillerie de campagne. Ayant retrouvé son grade de lieutenant – il avait été officier de réserve jusqu'en 1908?–, il est promu capitaine dès octobre 1914 et prend le commandement d'une section de munitions d'artillerie (SMA) : c'est dans ces fonctions qu'il traverse la Grande Guerre aux côtés des unités du 10e corps d'armée de Charleroi à Strasbourg, en passant par la Marne, l'Artois, l'Argonne, Verdun, la Champagne ou la Somme. Les lettres ici publiées – accompagnées d'aquarelles, de dessins et de photographies – permettent de le suivre pas à pas durant ses 52 mois de campagne. On y découvre certes les missio ...
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" Ils ont vu les horreurs de la guerre " : de Charleroi à la Marne (août-septembre 1914)
" Nous continuons notre vie monotone " : l'installation dans la guerre en Artois (automne 1914-été 1915)
En Argonne : un gentleman farmer au front ? (août 1915-juin 1916)
" Je ne suis plus un embusqué " : entre Verdun et la Champagne (été 1916-printemps 1918)
" On se dirait revenus à septembre-octobre 1914 " : le retour à la guerre de mouvement (mars-novembre 1918)
Engagé volontaire à la mobilisation, Charles Oberthür, héritier d'une riche famille d'imprimeurs rennais d'origine alsacienne, rejoint les rangs du 7e régiment d'artillerie de campagne. Ayant retrouvé son grade de lieutenant – il avait été officier de réserve jusqu'en 1908?–, il est promu capitaine dès octobre 1914 et prend le commandement d'une section de munitions d'artillerie (SMA) : c'est dans ces fonctions qu'il traverse la Grande Guerre aux côtés des unités du 10e corps d'armée de Charleroi à Strasbourg, en passant par la Marne, l'Artois, l'Argonne, Verdun, la Champagne ou la Somme. Les lettres ici publiées – accompagnées d'aquarelles, de dessins et de photographies – permettent de le suivre pas à pas durant ses 52 mois de campagne. On y découvre certes les missions de ravitaillement des batteries d'artillerie dévolues à sa SMA, mais aussi la vie à l'arrière-front de cet officier qui, sous l'uniforme, reste fondamentalement un bourgeois rennais. Avide de rencontres avec des camarades connus avant-guerre en Bretagne, passionné d'aquarelle et d'entomologie, amateur de chevaux, ce patron paternaliste se montre aussi soucieux du bien-être de ses hommes que des affaires de l'entreprise familiale dont il distribue les almanachs jusque sur le front.