Ce numéro explore ce que les émulsions et les brusques émissions de lumière artificielle, provoquées par différents moyens techniques allant du magnésium au stroboscope électrique, en passant par les flashbulbs, font à la photographie. Cette archéologie du flash entend échapper au récit trop étroit qui fixe une succession d'innovations technologiques, pour prendre le flash, entendu ici en opposition à l'utilisation de la lumière artificielle en continu, non seulement comme une technique, mais aussi comme un point d'articulation possible entre différentes écritures de l'histoire de la photographie. Les dispositifs socio-techniques que sont l'éclair au magnésium et le flash ont contribué à conférer à la photographie une perspective distincte sur le monde, cet " inconscien ...
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Ce numéro explore ce que les émulsions et les brusques émissions de lumière artificielle, provoquées par différents moyens techniques allant du magnésium au stroboscope électrique, en passant par les flashbulbs, font à la photographie. Cette archéologie du flash entend échapper au récit trop étroit qui fixe une succession d'innovations technologiques, pour prendre le flash, entendu ici en opposition à l'utilisation de la lumière artificielle en continu, non seulement comme une technique, mais aussi comme un point d'articulation possible entre différentes écritures de l'histoire de la photographie. Les dispositifs socio-techniques que sont l'éclair au magnésium et le flash ont contribué à conférer à la photographie une perspective distincte sur le monde, cet " inconscient optique " cher à Walter Benjamin, capable de faire apparaître ce qui échappe à la vue humaine. Depuis ses premiers développements dans les années 1860, la maîtrise de la fulguration s'inscrit dans une histoire longue de la figuration du monde photographiable, dont ce numéro propose l'histoire, envisagée dans ses imaginaires et ses usages sociaux, ainsi que dans les cultures visuelles qui en découlent.