La notion de liberté est aujourd'hui au centre des réflexions émergentes au sein des études africaines. Certains représentants des études postcoloniales, à l'instar d'Achille Mbembe, l'ont placée au centre d'un processus de resignification des figures de l'" esclave ", de l'" indigène " et du " colonisé "; ils s'attachent ainsi à revaloriser la capacité du black thought à réconcilier " le mode de la liberté à travers une critique de sa matière ".À partir du contexte de l'Afrique équatoriale postcoloniale, Joseph Tonda affirme que dans les traditions politiques africaines, on reconnaît le rôle central joué par la matérialité de la consommation. Cela s'inscrit dans un questionnement plus large sur la constitution du sujet dans le cadre de l'impérialisme postcolonial, celu ...
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La notion de liberté est aujourd'hui au centre des réflexions émergentes au sein des études africaines. Certains représentants des études postcoloniales, à l'instar d'Achille Mbembe, l'ont placée au centre d'un processus de resignification des figures de l'" esclave ", de l'" indigène " et du " colonisé "; ils s'attachent ainsi à revaloriser la capacité du black thought à réconcilier " le mode de la liberté à travers une critique de sa matière ".À partir du contexte de l'Afrique équatoriale postcoloniale, Joseph Tonda affirme que dans les traditions politiques africaines, on reconnaît le rôle central joué par la matérialité de la consommation. Cela s'inscrit dans un questionnement plus large sur la constitution du sujet dans le cadre de l'impérialisme postcolonial, celui où les êtres humains seraient submergés par des images qu'ils auraient eux-mêmes générées. Cette thèse sur la liberté au cœur de la pensée africaine contemporaine peut être d'ailleurs nourrie par d'autres éléments disséminés dans la littérature africaniste. L'analyse de la construction éthique des sujets dans la vie quotidienne a amené les anthropologues féministes et du politique à discuter de la liberté dans des contextes autres que l'Occident.