STO : Service du travail obligatoire. Dans la mémoire collective, ces trois lettres évoquent deux réalités de la France sous l'Occupation : d'un côté, des jeunes gens contraints par une loi française de février 1943 à aller travailler en Allemagne, de l'autre, des réfractaires prompts à gagner le maquis et à résister. Aucune de ces affirmations ne correspond vraiment à la réalité. Le STO mis en place en 1943 prolonge en fait des réquisitions de main-d'Suvre bien antérieures. Au total, les trois départements de la Meurthe-et-Moselle, de la Meuse et des Vosges, réunis dans la Région de Nancy, fournissent près de 25 000 hommes au vainqueur. L'action efficace de fonctionnaires français y est pour beaucoup. Parce qu'ils avaient subi la " déportation " des travailleurs, mot qu'utilise en 1943 le général de Gaulle, les requis s'attribuent dès 1945 le titre de " déportés du travail ". Contraints à l'abandonner par les déportés, ils en sont restés très amers. Ni coupables, ni héros, victimes de la politique de collaboration du gouvernement de Vichy, ils veulent simplement ne pas tomber dans l'oubli. En historien, Jean-Pierre Harbulot a produit un ouvrage nourri d'archives françaises et allemandes ainsi que de témoignages inédits. Il apporte un regard neuf sur le STO, sur la collaboration administrative " vue d'en bas " et sur la Lorraine restée française pendant l'Occupation.
Un recueil des douloureux souvenirs de Virginia d'Albert-Lake, américaine restée en France sous l'Occupation, engagée en 1943 dans le réseau d'évasion Comète, arrêtée, emprisonnée à Fresne, puis internée à Ravensbrück.
Le nom de Pierre Grapin est resté longtemps associé aux événements de Mai 1968. Il fut également résistant, spécialiste des relations franco-allemandes, et enquêta sur le passé nazi d'Heidegger. Cet ouvrage autobiographique nous livre ses souvenirs, qui constituent un témoignage sur certains domaines peu explorés de l'histoire contemporaine.
En étudiant l'implantation et le développement des premières écoles en Champagne de 1820 à 1850, l'auteur nous offre une étude inédite sur les débuts d'une institution fondamentale.
A la confluence de l'histoire, de l'histoire de l'art, de l'ethnologie, cet ouvrage donne ses lettres de noblesse à l'imagerie, ici, dans ses rapports avec la dévotion populaire.
La blanchisserie et Teinturerie de Thaon fut fondée en 1872 à l'initiative de l'ensemble du patronat cotonnier de l'Est de la France après l'annexion de l'Alsace par l'Allemagne. A la veille de la Premiere Guerre mondiale, la société de Thaon était devenue un véritable trust présent dans la France entière. Elle fut le symbole le plus éclatant de "l'âge d'or" de l'industrie textile vosgienne.