Cet ouvrage plurilingue, où deux poèmes en arabe sont confrontés à leur traduction en français, allemand, espagnol, anglais, italien et hébreu, a pour objet d'éclairer à travers un extrait de l'œuvre du poète palestinien Mahmoud Darwich (1941-2008), certains des enjeux spécifiques à la langue arabe et à sa traduction, mais aussi à la traduction poétique. Comment peut-on transmettre les spécificités rythmiques et sonores d'une langue et de la tradition littéraire dans laquelle elle se déploie? Quels partis pris de lecture sont les nôtres devant un texte étranger, exotique, ou perçu comme irréductiblement " autre "? Dans quelle mesure le rôle politique qui fut celui de Darwich en tant que porte-parole de la cause palestinienne voire poète national de la Palestine peut-il influencer la manière de traduire ses textes poétiques, selon les langues concernées?Les lecteurs trouveront dans cet ouvrage une tentative de réponse à ces différentes questions et, qu'ils soient seulement francophones ou portés vers d'autres langues (maîtrisées ou simplement abordées), qu'ils soient en mesure de comprendre la langue originale ou s'intéressent peut-être à la graphie ou au dessin de l'arabe, ils pourront parcourir ce florilège de traductions. Cet ouvrage, composé d'une présentation et de fiches numérotées, que l'on peut manipuler à sa guise, tel un manuel ou des cartes à jouer, ou encore étaler sur la table devant soi comme un seul grand texte, nous invite à découvrir à la fois la langue arabe, la poésie de Mahmoud Darwich, et le chemin qui relie l'écriture et la lecture à travers la traduction.
On ne retient souvent d'une œuvre que quelques mots d'ouverture, un monologue, une phrase, un moment philosophique ou poétique. Ces fragments constituent une forme de mémoire du monde, que la collection "Translations" voudrait contribuer à maintenir vivante en faisant éprouver, à travers la présentation simultanée d'un texte et de ses traductions en des temps et des langues multiples, la force de rayonnement du monde écrit.Samuel Taylor Coleridge, Kubla Khan (1797)Fiche 1 Traduction française d'Étienne Vauthier (1934)Fiche 2 Traduction française d'Henri Parisot (1939) Première traductionFiche 3 Traduction française de Germain d'Hangest (1945)Fiche 4 Traduction française de Louis Cazamian (1946)Fiche 5 Traduction française d'Henri Parisot (1947) Deuxième traductionFiche 6 Traduction française d'Henri Parisot (1975)Troisième traductionFiche 7 Traduction française de Camille Fort (2001)Fiche 8 Traduction française de Michel Midan (2002)Fiche 9 Traduction française de Gérard Gâcon (2005)Fiche 10 Traduction française de Jacques Darras (2007)Fiche 11 Traduction allemande de Wolfgang Breitwieser (1959)Fiche 12 Traduction allemande d'Edgar Mertner (1973)Fiche 13 Traduction espagnole de Ramón López Ortega (1978)Fiche 14 Traduction espagnole de José María Valverde (1989)Fiche 15 Traduction italienne de Mario Praz (1925)Fiche 16 Traduction italienne de Mario Luzi (1949)
L'auteur étudie un extrait du début des Élégies de Duino écrites par l'écrivain et poète de langue allemande Rainer-Maria Rilke (1875-1926). L'auteur, Christine Lombez, présente les traductions des 15 fiches dont huit sont des traductions en français, trois en anglais, une en grec, une en espagnol, une en italien et une dernière en russe.Les traductions françaises s'étagent de 1936 à 2008 et sont le fait de traducteur professionnels mais aussi de poètes.L'auteur conclut son introduction en remarquant que " Les Élégies de Duino hanteront encore longtemps l'univers de la traduction poétique ".
La publication de multiples retraductions de The Great Gatsby ces trois dernières années, en Europe notamment, s'explique par le fait qu'en 2011 l'auteur est, " tombé dans le domaine public ". Les exemples privilégiés ici du devenir en Hongrie, en Italie, en Allemagne ou en France, d'une œuvre soudain libre de droits, donnent à penser ce qu'on peut appeler " le corps transfrontalier " du texte littéraire.Lorsqu'on parle de retraduction en effet, on se place le plus souvent dans une perspective diachronique et, tandis que l'on évoque l'" âge d'une traduction ", son vieillissement, le besoin de rajeunissement, la traduction se trouve assimilée à un organisme vivant et l'original, quant à lui, se voit doté d'une manière d'immortalité. Le présent volume situe la réflexion dans une autre perspective, qui prend en compte la possibilité que le texte original soit lui-même assimilable à une matière organique, vivant pour autant que l'anime un souffle. C'est cette vie de l'œuvre que permet d'appréhender son destin non plus seulement au sein d'une langue-culture, mais dans le cadre élargi d'une Europe aux frontières paradoxalement aussi poreuses qu'infranchissables.
L'auteur étudie un extrait de la pièce de théâtre En attendant Godot pièce de Beckett la plus jouée. Elle fut écrite en français par un écrivain irlandais en exil à Paris et publiée en 1952 par les éditions de Minuit. En 1953 il publie une auto-traduction en anglais pour jouer la pièce à New York. La même année la pièce est traduite en allemand. La troisième traduction en espagnol date de 1995.Dans ce livre l'auteur étudie le début de l'acte premier dans ces quatre langues et ces jeux de mots plurilingues qui posent des problèmes aux traducteurs. Elle se pose plusieurs questions à travers ces différents textes dont celle introduite par le titre en anglais, est-ce une tragicomédie?
Le principe novateur de la collection" Translations " est de publier un texte étranger et ses différentes traductions, figurant sur des fiches détachables, que l'on peut dès lors, dans une optique comparatiste, mettre en regard du texte original et confronter.Il s'agit de :- répondre à une demande : l'usage de textes étrangers en traduction dans l'enseignement en France, en anticipant sur les pratiques, par une généralisation de la comparaison de traduction ;- sensibiliser ainsi aux enjeux de la traduction, ce qui revient à sensibiliser aux enjeux de l'écriture et de la lecture, par l'expérience et l'écoute.Les fiches de traduction sont accompagnées d'un appareil critique, présentant les circonstances de chaque traduction.Le troisième volume est consacré au célèbre épisode des moulins à vent du Don Quichotte de Cervantes.
Le principe novateur de la collection" Translations " est de publier un texte étranger et ses différentes traductions, figurant sur des fiches détachables, que l'on peut dès lors, dans une optique comparatiste, mettre en regard du texte original et confronter.Il s'agit de :- répondre à une demande : l'usage de textes étrangers en traduction dans l'enseignement en France, en anticipant sur les pratiques, par une généralisation de la comparaison de traduction ;- sensibiliser ainsi aux enjeux de la traduction, ce qui revient à sensibiliser aux enjeux de l'écriture et de la lecture, par l'expérience et l'écoute.Les fiches de traduction sont accompagnées d'un appareil critique, présentant les circonstances de chaque traduction.Le volume 2 est consacré au Chant des Sirènes, qui constitue un des plus fameux passages du récit de l'Odyssée d'Homère.