Peut-on concilier contraintes financières et qualité des soins?
Les systèmes de santé, même s'ils sont élaborés dans un cadre national, ne sauraient être des ilots totalement imperméables au droit de l'Union européenne, c'est au regard de cette affirmation que l'Association EUROPA a construit son colloque ann
La culture, prise au sens de politique publique, est une notion polysémique renvoyant à des réalités très différentes d'un État à un autre. Dans la perspective d'une politique communautaire européenne en matière culturelle, il s'avère nécessaire de dégager des positions communes. Les actes de ce colloque permettent de mettre en évidence un certain nombre d'interrogations communes à plusieurs États d'Europe, en particulier s'agissant du rôle des différents acteurs dans la définition et la gouvernance de la culture, sur les modalités de financement des politiques culturelles (peut-on financer sans aliéner?), sur le rôle de la culture comme facteur de cohésion sociale et territoriale, sur l'accès à la culture, et finalement sur la notion même de culture : s'agit-il d'un bien comme un autre ou n'est-ce pas avant tout le creuset de nos libertés de création et d'expression?
Si les citoyens considèrent que la formation est un service public, tout au moins la formation initiale, les approches paraissent plus nuancées s'agissant de la formation professionnelle. Les pouvoirs publics français s'interrogent depuis quelques années sur l'organisation que doit adopter la formation, la manière dont elle doit être gérée, le rôle des collectivités territoriales, principalement des régions, en la matière ; mais les enjeux doivent être pensés en termes européens et désormais en termes de concurrence entre opérateurs publics et privés.
Entre protection des citoyens et frénésie sécuritaire ?
La sécurité publique est traditionnellement considérée comme une activité régalienne en Europe, étroitement liée à la souveraineté. Elle apparaît cependant parfois comme un droit de l'homme, rejoignant alors le concept de sûreté. Depuis 2001, deux objectifs contradictoires sont poursuivis par les autorités publiques : protéger les individus et assurer la sécurité dans leur vie quotidienne, mais aussi lutter contre toute forme de menace par une action préventive et répressive. Cette lutte quotidienne risque de remettre progressivement en cause la liberté de chacun. Les missions de sécurité ont subi depuis une vingtaine d'années des évolutions sensibles : les demandes des citoyens ne sont plus les mêmes, les acteurs de la sécurité se diversifient, les réponses se différencient... Il faut cependant toujours veiller à ce que les réponses apportées à la demande de sécurité demeurent cohérentes, contrôlées, proportionnées, et évaluées.C'est à un sujet difficile que l'association Europa a souhaité s'intéresser cette année pour son colloque annuel 2008 à Limoges sur " La sécurité intérieure en Europe : entre protection des citoyens et frénésie sécuritaire ? ". Les actes de ces rencontres permettent de souligner la convergence des politiques de sécurité en Europe, mais aussi leurs limites.
Les nouvelles frontières de l'action publique en Europe
Si le service public de l'éducation et de manière plus spécifique l'enseignement ont souligné depuis quelques années en France les risques de tensions et de conflits entre la neutralité nécessaire à l'action publique et les exigences de la liberté d'expression religieuse, dans un État constitutionnellement laïc, il paraît important de ne pas limiter l'analyse à notre pays. L'association Europa a donc, en 2005, année du centenaire de la séparation des Églises et de l'État en France, souhaité étudier le thème des religions et des services publics, tout en tenant compte de la nature des services concernés (régaliens ou non) et de la culture et de l'histoire des différents États européens, dans les domaines de la justice, de l'armée, de l'enseignement ou encore de la santé.
La privatisation et l'externalisation de certaines missions publiques, l'exigence de performance et de productivité, la faiblesse des ressources conduisent à s'interroger sur l'importance, le rôle et les perspectives de l'emploi public en Europe. On peut cependant constater que, malgré la contestation dont il est l'objet, principalement axée sur la remise en cause de la gestion statutaire au profit d'une gestion contractuelle, censée être la panacée, l'emploi public bénéficie d'une utilité et d'une légitimité, qu'il conviendrait de mieux mettre en évidence, et qui demeurent fondées sur les valeurs du service public et de l'intérêt général. L'ouvrage met l'accent sur les expériences de différents pays européens sur ces questions. La confrontation des expériences ne peut qu'être source d'innovations.