Lire, comprendre, se souvenir. Trois activités dont les recherches de psychologie cognitive soulignent l'étroite interdépendance. Adoptant une orientation cognitive et sémantique, cet ouvrage est consacré à l'étude des relations entre la mémoire et la compréhension des textes. Il est postulé que comprendre un texte c'est en construire la représentation cognitive et que les performances de mémoire dépendent des propriétés de celle-ci. La question de la nature de la représentation est traitée dans les deux premiers chapitres. Des éléments d'analyse linguistique des structures phrasiques et textuelles sont présentés, avant que ne soient discutées les conceptualisations en termes de modèles propositionnels et de modèles mentaux.Au terme de cet exposé, la représentation cognitve d'un texte est définie comme une configuration de structures cognitivo-sémantiques, produit d'un ensemble de processus. Au-delà de l'accès au lexique et de l'analyse syntaxico-sémantique, ce sont les processus d'ordre supérieur qui sont considérés. Ainsi, dans les chapitres suivants, sont présentées des recherches dont l'objectif est d'étudier les processus de traitement de la structure globale du texte. Les notions de cohésion et de cohérence sont tout à fait centrale.Cet ouvrage illustre les avancées d'une branche très active de la psychologie cognitive, tout en soulignant les problèmes qui restent à élucider, requiérant une collaboration interdisciplinaire. Il donne en outre un cadre solide aux études qui se préoccupent de mémoire à des fins pédagogiques.

Comment procède un individu pour décider de l'appartenance d'un élément par rapport à une catégorie ? On pensait classiquement que sa décision était prise par rapport à des propriétés nécessaires et suffisantes. Cet ouvrage remet en cause cette conception, et met en évidence que le sujet règle ses choix en fonction de deux propiétés qui sont attachées aux éléments de la catégorie : leur degré de typicalité d'une part, leur niveau d'abstraction d'autre part. Un élément est typique s'il est un bon exemple de la catégorie : ainsi, un moineau est un oiseau typique ; une autruche l'est beaucoup moins. Il existe de même un niveau d'abstraction privilégié des éléments - ou niveau de base. Ces deux propriétés rendent certains élément plus disponibles et plus accessibles que d'autres dans des épreuve qui mettent en jeu non seulement la catégorisation, mais aussi la mémorisation, la résolution de problème, la dénomination...Si les comportements paraissent souvent influencés favorablement par une telle organisation des catégories, on montre également que cela génère un certain nombre d'erreurs pour les éléments non privilégiés. Ces deux propriétés se mettent en place et organisent progressivement les catégories au fur et à mesure des apprentissages. Cet ouvrage ne se borne donc pas à la psychologie générale, mais présente également des recherches centrées sur le dèveloppment de l'enfant, qui permettent de mieux saisir l'évolution des catégories et son incidence sur l'évolution des performances.

Dans ce livre, nous étudions l'évolution de la compréhension d'énoncés écrits et oraux chez des apprentis lecteurs de 7 à 10 ans. Nous étudions plus particulièrement la compréhension d'énoncés dont la structure syntaxique, la composition morphologique et la portée métaphorique varient en complexité.Nous montrons que la compréhension en lecture d'abord inférieure à la compréhension orale, la rejoint vers 10-11 ans sous l'effet d'un double mouvement d'automatisation des processus d'accès au lexique et d'enrichissement des activités métalinguistiques.

Cette épreuve, inspirée du TROG (Test for Reception of Grammar) de Bishop (1983) a subi certaines modifications et additions en vue de l'adaptation au français. Destinée à tester la compréhension d'énoncés oraux et écrits de complexité syntaxique croissante, chez les enfants de fin de maternelle et du primaire, elle peut être utilisée également pour évaluer la compréhension de sujets atteints de différents handicaps. Elle a été étalonnée à l'oral sur plus de 2000 enfants, à l'écrit sur 500 à partir du CE1 et expérimentée sur une population de 125 déficients mentaux.

Livre inscrit au programme ReLire.L'ouvrage présente une étude théorique et expérimentale des processus cognitifs sous-jacents au développement de la quantification et à l'acquisition de la conservation du nombre chez les enfants d'âge préscolaire. Il suscite des réflexions et des interrogations qui concernent le bien-fondé des méthodes, de l'évaluation, et la nécessité d'une vision plus réaliste du développement. En conclusion, un modèle développemental est proposé qui intègre les relations complexes entre conservation, addition, soustraction et cardinalité.

Comment lisent les dyslexiques ? L'ouvrage " Lecture et dyslexies de l'enfant " se place dans la perspective d'une analyse cognitive du traitement de l'information écrite et cherche à caractériser les troubles de l'apprentissage de la lecture.Après avoir, dans la première partie de l'ouvrage, examiné les travaux récents dans le domaine, la seconde partie rapporte les résultats d'un ensemble de recherches originales menées auprès d'enfants dyslexiques francophones.

Au confluent de la psychophysique, de la psychologie de la forme et de la psychologie sociale, cet ouvrage expose le rôle des indices contextuels dans l'activité de jugement. Dans la première section, intitulée " la différenciation des stimulus ", il présente des données classiques de la psychophysique, en les situant par rapport aux options méthodologiques et aux enjeux théoriques. Le modèle étendue-fréquence, qui sert de cadre de référence à de nombreuses recherches actuelles, fait l'objet d'un exposé détaillé. Dans la deuxième section, intitulée " la cohérence des réponses ", l'accent est mis sur l'influence des systèmes de réponse, et sur le rôle essentiel que joue la recherche de cohérence dans l'activité de différenciation. Cette approche permet à l'auteur d'apporter un nouvel éclairage sur l'opposition classique en psychophysique et psychologie sociale entre les concept d'assimilation et de contraste. La troisième section de l'ouvrage porte sur des " applications socio-cognitives ". L'auteur y analyse le rôle des indices contextuels dans divers jugements, tels que l'évaluation de degrés de satisfaction, de degrés d'incertitude, ou encore l'estimation d'un salaire équitable. En s'appuyant sur des données récentes, qui démontrent l'influence des contexte implicites et des informations disponibles, l'auteur propose un paradigme original de recherche sur le jugement de responsabilité.

Ce livre réunit l'ensemble des conférences présentées lors du Colloque Européen sur "La lecture", organisé à l'Université Charles de Gaulle de Lille en mars 1990, à l'initiative de la Société Française de Psychologie. L'ouvrage comporte deux grands parties. Dans la première, consacrée au lecteur expert, quatre thèmes sont abordés. On examine d'abord les activités sensorielles et motrices mises en oeuvre par le lecteur voyant et pas le lecteur non-voyant lisant du braille. Sont ensuite présentés les processus extraordinairement rapides de reconnaissance du mot dans une écriture alphabétique comme la nôtre, mais également dans d'autres types d'écriture. Puis une revue est faite des représentations utilisées et des processus de traitement mis en oeuvre lors de la compréhension de textes. Enfin, on analyse les différents syndromes observés chez des adultes cérébrolésés et on tente de les interpréter à la lumière des différents modèles développés en neurologie cognitive. Dans la seconde partie sont abordés quelques problèmes relatifs à l'apprentissage de la lecture: qu'il s'agisse de ce qui se passe avant même la période où l'enfant est scolairement dans l'obligation d'apprendre à lire, qu'il s'agisse de l'influence exercée sur les apprentis lecteurs par telle ou telle méthode d'apprentissage, de l'évaluation de certaines compétences acquises, ou des difficultés spécifiques rencontrées par les enfants sourds ou les enfants dyslexiques. Ce livre ne prétend pas aborder tous les problèmes relatifs à la lecture et s'inscrit dans une perspective théorique précise. Il peut néanmoins servir à tous ceux qui s'intèressent, pratiquement ou théoriquement, à cette activité extraordinairement complexe que représente l'activité lexique. 

Cinquante ans après l'ouvrage fameux : La Genèse du Nombre chez l'Enfant de Jean Piaget et Alina Szeminska (1941), pourquoi Les Chemins du Nombre ? Une première raison suffisante est, à l'occasion de cet anniversaire, l'hommage qui doit être rendu aux deux auteurs et, au-delà de leur personne, à l'ecole de Genève tout entière, pionnière de l'étude génétique des structures cognitives de l'enfant. La seconde raison concerne l'importance que revêt la connaissance des processus de construction du nombre, tant pour l'enfant que pour l'enseignant, le chercheur et le psychologue praticien. Quels sont les progrès réalisés depuis La Genèse du Nombre ? Quels nouveaux chemins a-t-on défrichés ? L'objectif des trois éditeurs (J. Bideaud, C. Meljac et J.P. Fischer) est de répondre à ces questions, en réunissant, en un seul "lieu", les contributions de spécialistes internationaux les plus compétents et les plus connus dans ce domaine, sans aucune exclusive école. Pour les lecteurs francophones, ce sera l'occasion de lire, dans leur langue, des travaux anglo-saxonx récents et encore inédits. Ainsi, un large public d'enseignants (de la Maternelle à l'Université), de chercheurs, de psychologues praticiens, de rééducateurs et (pourquoi pas ?) de parents trouvera-t-il, dans cet ouvrage, matière à réflexion et à discussion sur le sujet passionnant de la construction et de l'utilisation, chez l'enfant, du nombre et des opérations numériques.