Soumise à des intérêts divers, aussi bien dans un but politique qu'à des fins confessionnelles, la laïcité en France semble connaître, aujourd'hui, des conflits d'interprétation. La confusion médiatique entourant cette conquête de la République française ne doit cependant pas faire oublier son but premier: fonder et garantir un lien civique entre des individus, dans un cadre démocratique assuré par l'État. La laïcité se pose également comme la garante de la diversité et du respect des sexualités, mais aussi de l'égalité entre les sexes et de la mixité, particulièrement à l'École de la République.
Construit à partir des interventions faites lors du colloque international " FéminiMasculin Hier et aujourd'hui, ici et ailleurs " organisé par le réseau Amérique Latine, Afrique, Europe, Caraïbes (ALEC) " Territoires, Populations vulnérables et Politiques Publiques " et qui s'est tenu à l'Université de Limoges, l'ouvrage Il, Elle: Entre Je(u) invite le lecteur à une appréhension plus large, plus objective peut-être aussi, d'espaces complexes.Le genre y est à " réinventer " selon les contextes où la pensée de la différence des sexes ainsi que la hiérarchisation du masculin et du féminin sont rendues " visibles " socialement, politiquement, juridiquement.Les relations homes/femmes s'y inscrivent dans un cadre plus subversif, qui amène à une " rethématisation " et à une remise en question permanentes et non plus à une opposition binaire féminin/masculin donnée d'avance.
La mixité se trouve implicitement inscrite au fronton de l'école républicaine, publique et laïque, garantissant l'égalité d'accès et de traitement à ses élèves. Le terme recouvre cependant des réalités composites et traduit la manière dont les sociétés démocratiques gèrent les différences entre les êtres et les groupes. Or, si la mixité crée les conditions de l'égalité, elle ne la garantit pas.Dans l'actuel contexte de revendication des individualismes et des particularismes, la mixité rejoint ainsi la laïcité dans sa volonté émancipatrice et sa recherche d'un lien social et du bien commun.La mixité demande donc à être revisitée et repensée et c'est là tout l'intérêt de cet ouvrage que d'analyser ses diverses pratiques et les obstacles auxquels elle est confrontée sous diverses latitudes.
Desde las primeras escritoras europeas conocidas, como Christine de Pisan, hasta el siglo XX, la educación de las propias mujeres ha constituido una de las primeras y más urgentes demandas femeninas. Más de cinco siglos de lucha pacífica han debido trascurrir para conseguir su acceso a todos los niveles educativos. Los datos cuantitativos de la Unión Europea indican que en el siglo XXI la presencia femenina, entre los estudiantes de la universidad, supera a la masculina, mientras en algunos de los países que la forman el acceso de las mujeres a las cátedras universitarias no supera el 16%.Siglo y medio de historia de las mujeres en las aulas universitarias que permiten lanzar una mirada hacia el pasado y descubrir las razones, la importancia y las consecuencias de esta larga ausencia femenina, así como las repercusiones de su incorporación en este "largo" siglo XX.Realidades que suscitan una reflexión universitaria sobre el proceso y el acceso a la igualdad de género en el campo educativo. Sobre sus logros y sus límites, sus "techo de cristal", sus significados objetivos y subjetivos, sobre la relación entre educación y realización personal y acceso al campo socio-profesional, y sobre los modelos seguidos por los distintos países, también latino-americanos, y las relaciones de género en estos modelos y su evolución.