La Sémiologie graphique apporte une réponse objective aux deux questions suivantes: dans quel cas faut-il faire un dessin? Quel dessin faut-il faire?Elle souligne trois fonctions de l'image: c'est un inventaire (qui remplace la mémoire); c'est un instrument de traitement de l'information, qui permet de découvrir des corrélations et de les mesurer; c'est un message, que l'on peut inscrire dans sa propre mémoire.Elle définit les propriétés spécifiques de la représentation graphique par rapport aux autres systèmes de signes et permet de déterminer dans chaque cas la meilleure transcription d'une information.La Sémiologie graphique remplace l'inventaire classique des formules graphiques par une analyse des moyens et des buts et par un ensemble de règles impératives qui commandent la rédaction graphique, c'est-à-dire le choix des correspondances entre les sensibilités visuelles disponibles et les éléments de l'information.
L'ouvrage apporte une réponse objective à deux questions : dans quel cas faut-il faire un dessin ? Quel dessin faut-il faire ? Il souligne les fonctions de l'image : inventaire, qui remplace la mémoire, instrument de traitement de l'information, qui permet de découvrir des corrélations et de les mesurer, message, que l'on peut inscrire dans sa propre mémoire. Il définit les propriétés spécifiques de la représentation graphique par rapport aux autres systèmes de signes et permet de déterminer, dans chaque cas, la meilleure transcription d'une information. Indispensable à tous ceux qui ont besoin de traiter de l'information graphique, l'ouvrage, qui multiplie analyses et exemples visuels, a été enrichi par l'auteur d'une préface, d'une synthèse en fin de volume et d'une carte hors texte offrant une vision saisissante du relief de la France.
Tome III. Les textiles dans le monde musulman, 7e-12e siècles
La civilisation musulmane peut être qualifiée de "civilisation du textile". L'auteur s'est attaché à montrer ici toutes ses composantes : approvisionnement en matières premières — extension des aires de production des textiles anciens, apparition et propagation de textiles tels que le coton et la soie ; préparation des étoffes ; volume, qualité et variété de la fabrication, avec l'appel de la consommation qui manifeste une prospérité matérielle ; enfin organisation du travail et techniques employées dans les ateliers de tissage.
L'ouvrage retrace minutieusement l'histoire d'un contact et d'une interpénétration limitée entre deux sociétés, deux cultures, deux civilisations que tout séparait. Avant l'arrivée des Portugais, à la fin du 15e siècle, l'ancien royaume du Congo vivait avec des institutions figées dans une longue tradition. En apportant leurs marchandises et le christianisme, les premiers Européens lançaient un défi qui se termina par la victoire des colons portugais de l'Angola en 1665. Mais le succès militaire ne fut pas accompagné d'un succès politico-culturel ; la christianisation restreinte à une petite caste dirigeante fut accompagnée par une déstructuration rapide et désastreuse du pays.
Le volume définit le regard que le musulman du Moyen Âge pose sur le milieu naturel. La terre est inséparable de l'eau perçue essentiellement dans sa fonction nourricière, d'où l'importance de l'irrigation. Le ciel, considéré dans sa relation avec l'homme à travers le climat, surtout la pluie, capitale dans les zones arides. Évocation enfin des bêtes et des plantes, zoologie et botanique cédant le pas à une description fondée sur le rapport de l'homme à la création tel que le définit l'islam.
Maisons rurales et urbaines dans la France traditionnelle
Le bâtiment a été le premier secteur d'activité "secondaire" jusque vers 1880, le deuxième secteur de l'économie après l'agriculture. Les auteurs ébauchent une loi des trois âges dans le secteur non agricole de l'économie, sur la formulation d'une loi du poids démographique sur le bâtiment. L'enquête permet d'esquisser une théorie générale du bâtiment comme fait de civilisation et de distinguer deux systèmes d'habitat traditionnel : méditerranéen et du Nord. L'enquête sur le bâtiment corrobore donc l'approche du fait de civilisation par horizons temps-espaces successifs proposée par Fernand Braudel.
L'histoire des villes est longtemps demeurée celle d'un décor où de nobles événements politiques et culturels occupaient le cœur de l'œuvre. L'auteur prend un autre parti : il décrit les étapes préliminaires d'une phase urbaine montante qui se prolonge jusqu'à nous. L'essor des cités est lié à l'échange plus qu'à l'industrie, d'où le choix de Caen, une ville que la manufacture n'atteint pas avant le 20e siècle. À la pierre des villes, ce livre attache solidement l'étude d'un capital humain et d'un capital foncier, retrouvant ainsi l'unité de l'objet scientifique, perdue par l'épistémologie du 20e siècle.
Tome I : Géographie et géographie humaine dans la littérature arabe des origines à 1050
De toutes les formes de la littérature arabe, la géographie est sans doute celle qui se révèle la plus propice, par son originalité et son indépendance vis-à-vis des conventions littéraires, à l'investigation des structures sociales et culturelles de la civilisation musulmane du Moyen Âge. L'ouvrage étudie le contexte culturel du développement de la géographie, ses différentes données, ses rapports avec les conditions socio-économiques du monde musulman et l'histoire de la langue et de la littérature arabes. L'auteur dresse un inventaire cohérent et complet, à travers la géographie, de la conception que se faisait du monde une conscience orientale à cette époque : ce n'est pas l'étude du monde du Moyen Âge oriental, mais celle de la représentation de ce monde.
L'ancienne Afrique équatoriale française (AEF) est passée en trente ans d'un état de type traditionnel à une situation d'économie coloniale. Son évolution économique et sociale ne s'est pas faite sans heurt ni difficulté. Les décrets de concession de 1899-1900 devaient permettre l'établissement des compagnies à monopole d'exploitation des " produits riches ". Mais le refus durable des capitaux nécessaires, aussi bien de la part de l'État que du secteur privé, dans un pays apparemment dépourvu de ressources appréciables et tragiquement dénué de force de travail, condamnait l'entreprise à la faillite. Cependant l'AEF sortit lentement de la stagnation après la guerre, à mesure que l'économie concurrentielle prenait le pas sur le monopole concessionnaire. Mais ce "décollage" fut payé chèrement. Le fragile équilibre vivrier traditionnel fut rompu ; d'où des famines redoutables et des révoltes. Le bilan fut d'aggraver encore, pour un temps, un dépeuplement nocif au développement ultérieur du pays.
Que font les ouvriers de leur temps libre ? Une enquête, menée à Montbard (Côte-d'Or) dans les années 1980, révèle une culture ouvrière à son apogée. L'univers masculin s'organise autour du travail à-côté, tiers espace libéré des contraintes de l'usine et de la maison, où foisonnent les activités réalisées pour soi et pour les siens. Les "bricoles" effectuées sans souci du gain alimentent les échanges entre ménages. D'autres activités permettent d'arrondir le mois au prix d'un sur-travail. Elles livrent les clés d'un ethos ouvrier : goût de l'activité pour elle-même, division marquée de l'espace et des activités selon le genre, valorisation des pratiques alimentaires et de la récupération, usages ni contemplatifs ni ascétiques de l'espace naturel, stricte exigence d'égalité entre pairs.