La crise de la représentation dans Les Rougon-Macquart
À rebours du leitmotiv de la critique zolienne, attachée au motif emblématique de la fenêtre ouverte sur le monde, dont le romancier s'est parfois servi pour expliquer et appliquer son " naturalisme ", ce livre dévoile les failles, les dysfonctionnements, les obstacles qui rendent interdite et impossible, dans Les Rougon-Macquart, une représentation transparente et exacte du " naturel " : Zola ou la fenêtre condamnée... La vue se révèle en crise, au point que voir ne serait plus ni savoir, ni pouvoir, mais plutôt réagir face à la menace d'un réel chaotique, opaque, brutal, dont l'œuvre de fiction se fait le rempart. De cette exploration extensive, méthodique, serrée du cycle, surgit alors un Zola inattendu, inquiet et paradoxal, tour à tour aveugle, voyeur déçu, halluciné, schopenhauerien, ou encore précurseur de l'abstraction. Autant de visages se rejoignant dans une même hantise: comment atteindre un réel qui s'évanouit inévitablement dès lors qu'il entre en représentation?
De même qu'il voulait être lu entre les lignes, Cendrars entendait qu'on cherche entre ses visages l'énigme d'une identité en mouvement perpétuel. On prendra la mesure de cette instabilité fondamentale en découvrant les 64 portraits et les 7 autoportraits réunis dans ce volume. Certains bien connus, d'autres présentés pour la première fois, ils composent une kaléidoscopie intime qui oppose ses métamorphoses à ceux que le poète nommait les Bertillon de l'âme.
Par le truchement du philosophe, de l'historien ou du spécialiste de littérature. Quels que soient la période et le pays où fermente la pensée sur la mort, force est d'aboutir au même paradoxal constat : chacun combat une présence absente et, en voulant la dévoiler, n'a de cesse que de l'occulter. Telle est l'obsession immémoriale de l'humanité, l'inéluctable aporie à laquelle sont confrontés les écrivains, et plus généralement les hommes.
Sont réunis ici de nombreux portraits de Max Jacob, réalisés par des artistes connus ou inconnus. Cette multitude montre combien Max Jacob était sans conteste à la source même de l'art du XXe siècle en littérature et dans les arts en général.
Qui sont les écrivains bretons du XXe siècle ? Certains sont connus depuis longtemps du plus large public, qu'ils soient bretons de cœur ou de naissance. On connaît moins en revanche la génération actuelle. Ils sont tous réunis dans cet ouvrage de référence qui ne regroupe pas moins de 1 120 notices.
Les exigences actuelles de la formation initiale et continue des enseignants de lettres font que les travaux en didactique de la littérature revêtent une importance accrue. À l'heure où l'enseignement de la littérature se trouve au cœur de polémiques, cet ouvrage situe les enjeux des débats actuels et tente d'analyser les changements en cours.
La biographie de Pierre-Jakez Hélias le désigne comme témoin d'une Bretagne perdue. Or ce rôle de témoin n'est ni simple ni conventionnel. Comment décrire cette civilisation, alors qu'on est persuadé que sa richesse est incommunicable ? Comment oser écrire quand on se place à l'ombre d'immenses ancêtres qui furent maître de vie ? Comment formuler une société qui vous constitue sans en être séparé par une objectivation ethnologique ?
Pourquoi écrit-on des biographies ? Comment expliquer l'engouement du public français et anglo-saxon pour le mode biographique au point d'en faire l'un des genres les plus vendus ?Coéd. avec l'Association française d'études canadienne.
De 1956, année de publication de l'Emploi du temps, à 1967, Michel Butor a accordé un nombre important d'entretiens aux grands journaux et aux revues de l'époque. L'ensemble forme un corpus qui nous plonge au cœur de la vie littéraire parisienne.
Sont pour la première fois réunis cinquante-sept portraits d'Apollinaire, certains connus, d'autres moins, quelques-uns même inédits. L'intention n'est pas de rassembler des chefs-d'œuvre mais d'offrir tous les dessins qui ont gardé trace de rencontres, de moments et de lieux.
La renommée de Charles Foulon, spécialiste du Moyen Âge et de la Renaissance, peut être mesurée à l'ampleur des collaborations qui ont été rassemblées pour ces Mélanges. Les directions les plus fréquemment suivies dans cet ouvrage sont les sujets et auteurs chers à Charles Foulon : Jehan Bodel, Villon, Chrestien de Troyes, la littérature picarde, les thèmes arthuriens, etc.