L'ouvrage se veut une introduction aux thèses morphodynamiques mises au point par Jean Petitot dans le champ de la sémiotique du monde naturel. Ces modèles dynamiques de l'organisation morphologique ont réussi à conférer un statut scientifique aux concepts de forme et de sens, que ce soit dans les domaines physiques, biologiques, neuro-cognitifs ou sémio-linguistiques.
Dans cet ouvrage sont rassemblées les contributions de treize chercheurs - européens et nord-américains - réfléchissant sur une des questions centrales de notre époque : la construction et l'expression des identités dans des sociabilités en voie de restructuration. Mettre au jour la nature empirique et symbolique du lien social en contexte d'hypermodernité, saisir la dynamique de la reconnaissance, de la réciprocité et de la réconciliation dans des sociétés, procéder à une radioscopie de l'espace public en cette ère de bouleversements, tels sont les trois nœuds articulant les différents textes.
La nature est depuis toujours un matériau urbain. Actuellement il paraît impossible, en Occident du moins, de concevoir l'urbanisme et l'urbanisation sans la construction de parcs, de squares et de jardins. À l'heure où se manifeste une volonté de "renaturation" de la ville, cet ouvrage offre une série de réflexions et d'analyses ; il éclaire les fondements historiques et culturels de la volonté de l'urbanisme contemporain de conjuguer - sous un nouveau mode - la ville et la nature.
L'appartenance à un lieu, à une histoire, voire à une tradition, reste une donnée fondamentale du sentiment identitaire des jeunes d'aujourd'hui. C'est à l'exploration du sentiment identitaire complexe des jeunes, de leur conscience historique aussi, qu'est convié le lecteur par cet ouvrage. Tirant profit de la collecte d'un très grand nombre de courtes dissertations rédigées par des élèves et des étudiants provenant de plusieurs horizons nationaux (au Canada, en Afrique et en Europe), les collaborateurs du livre s'interrogent sur certains aspects cruciaux de la condition identitaire de la jeunesse d'aujourd'hui.
Vaste ensemble narratif de quelque cinquante volumes rédigés au 17e siècle, les Relations des jésuites offrent des renseignements inédits sur les mœurs amérindiennes et les débuts de la colonisation française en Amérique du Nord. Par-delà sa valeur documentaire, cet ensemble d'une richesse exceptionnelle se révèle un terrain d'investigation propice à l'analyse littéraire. L'étude montre les procédés qui infléchissent les rapports annuels des missionnaires dans le sens de l'épopée.
Rassemblant les communications du colloque organisé par l'Université de Groningue aux Pays-Bas et l'Université Laval au Québec, cet ouvrage analyse les relations entre culture et colonisation dans les pays d'Amérique du Nord (Canada, États-Unis et Mexique). Il propose de porter une attention particulière à la vision que les héritiers des cultures autochtones ont de la culture des colonisateurs. Dans la première partie, les sujets traités concernent l'anthropologie et la sémiotique culturelle, alors que la deuxième privilégie l'étude historique et l'analyse textuelle, tant littéraire que linguistique.
Une longue tradition historiographique présente le jésuite Paul Lejeune comme le prototype du missionnaire colonisateur dont le Canada avait besoin après l'occupation de Québec par les Kirke entre 1629 et 1632 : homme de terrain énergique et propagandiste éloquent, il aurait inventé une stratégie missionnaire efficace, adaptée au Canada, et imposé un style d'écriture qui a fait des "Relations des jésuites" un monument littéraire et historique de premier ordre. Cet ouvrage propose une lecture plurielle du texte, tel qu'il se présente à nous aujourd'hui, non pas dans sa visée hagiographique, mais en tant que phénomène textuel rendant compte d'une expérience et la dépassant.