Cet ouvrage est un dialogue entre des chercheurs venus d'horizon différents (sciences de l'éducation dans ses différentes composantes disciplinaires mais aussi philosophie, littérature, mathématiques, sciences et techniques sportives, psychologie sociale). Dans cet espace de dialogue et d'échanges scientifiques se rencontrent des chercheurs qui n'éludent pas les tensions intellectuelles possibles. C'est, au fond, le projet même des sciences de l'éducation, depuis leur refondation en 1967.Les chercheurs ont pensé l'objet éducation dans toute sa complexité et ont montré les tensions qui le traversent. L'ensemble est organisé en quatre parties: tensions entre le local, le national et le global, dans la transmission des savoirs, entre le dedans et le dehors, tensions épistémiques enfin.
Cet ouvrage rassemble des contributions de chercheurs ayant communiqué lors des neuvièmes rencontres scientifiques de l'ARDiST qui se sont déroulées à Lens en 2016. Des chercheurs et des doctorants francophones ont débattu sur les enjeux, les problématiques, les méthodes et les résultats de recherches des didactiques des disciplines scientifiques et technologiques. La première partie regroupe des contributions autour de questions transversales actuellement fédératrices, nature de la science, interrogations méthodologiques et pratiques enseignantes. La deuxième partie s'articule autour des entrées disciplinaires qui constituent l'identité des recherches en didactiques des disciplines scientifiques et technologiques et présente des recherches en didactique de la biologie, en didactique de la chimie, en didactique de la physique et en didactique de la technologie. Au-delà de la restitution des rencontres cet ouvrage offre un panorama de la variété de ces recherches et permet de mettre en perspective les questions vives, les convergences, les spécificités des didactiques des disciplines scientifiques et technologiques.
Enquêtes sur les premières années d'enseignement à l'école primaire
Une école plus juste et bienveillante, une efficacité et des satisfactions professionnelles croissantes, les professeurs des écoles (PE) débutants veulent y croire. Pourquoi sont-ils sujets à tant de désillusions ultérieures? Qu'est-ce qui peut les en prémunir? Pour le savoir, une série de suivis croisant observations, entretiens et questionnaires à grande échelle ont été réalisés depuis 2010. Les résultats mettent en lumière les épreuves qui minent de manière récurrente les parcours et les aspirations initiales des PE débutants. Au regard des missions qui leur incombent, leur formation initiale s'avère notamment très insuffisante (y compris après la création des ESPE). Leur souci de se perfectionner se heurte à la précarité des premiers postes, mais aussi aux manques chroniques de temps et de formation continue des PE en France. Sans concession, cette plongée aux sources du malaise enseignant débouche toutefois sur des pistes d'évolutions possibles. Par-delà les conditions d'un apprentissage plus satisfaisant du métier de PE, ce sont alors les conditions d'une plus réelle promotion des visées égalitaires et émancipatrices de l'école primaire qui se font jour.
Le présent volume recueille huit contributions internationales. Sa première partie se propose de retracer le profil de Kant en tant qu'éducateur, en ne s'appuyant pas seulement sur la façon dont le philosophe allemand enseignait de fait, mais en mettant également en lumière la signification que revêtait pour lui le thème de l'enseignement. Ce dernier point est développé en relation à deux disciplines, la pédagogie et la logique. C'est à la logique comme discipline académique qu'est à son tour consacrée la seconde partie du volume. Il s'agit ici, en particulier, de discuter le statut que la science logique possède à l'intérieur du système kantien, d'en éclairer la polysémie et d'en suivre l'évolution théorique.L'analyse de l'éducation se trouve au centre de la réélaboration générale du savoir que Kant mène en fonction du contexte post-wolffien structurant la pensée allemande de son temps. Voilà pourquoi il a importé de se tourner vers l'approche kantienne de la logique, discipline propédeutique, formant les esprits, mais aussi discipline matricielle, configurant les autres champs de connaissance. La notion de didactique est également engagée dans la redéfinition kantienne de la logique. Le volume va ainsi de la pédagogie à la didactique via la logique, et il entend apporter sa contribution à l'histoire des idées en faisant montre de rigueur philologique et de solidité historiographique.
Où en sont les recherches en éducation consacrées aux établissements scolaires "différents", c'est à dire aux écoles qui, à tous les niveaux d'enseignement, sont repérées dans le paysage éducatif comme "alternatives", "expérimentales", ou se réclamant du courant des pédagogies nouvelles?? Comment conduire aujourd'hui des recherches dans ces établissements?? Comment évaluer les "résultats" de ces écoles ? Autant de questions abordées dans cet ouvrage collectif, rassemblant des contributions de chercheurs universitaires et professionnels.Ce livre est issu d'un séminaire scientifique monté à l'initiative de deux équipes de sciences de l'éducation, l'équipe Recifes (Université d'Artois) et l'équipe "Crise-Ecole-Terrains sensibles" (Université Paris Ouest Nanterre). Il présente un état des recherches actuelles sur les écoles différentes fonctionnant aujourd'hui et une contribution à la réflexion sur les problèmes méthodologiques et épistémologiques que soulève la conduite de ces travaux.
Cet ouvrage est le deuxième volume d'une sélection de travaux présentésen 2011, à l'université de Paris Ouest Nanterre la Défense, lors d'uncolloque de l'AECSE rassemblant des chercheurs et des praticiens deterrain autour du thème de la crise en éducation. Le premier volume est dirigépar Marie-Anne Hugon et Bruno Robbes: Des innovations pédagogiques etéducatives en réponse à la crise de l'école.Il interroge le continuum des relations entre " crise " et action publique.L'introduction revient sur les discours sur la crise de l'école ou de l'éducation etmet en évidence la nécessité de les déconstruire. Puis, les huit chapitres réuniss'attachent à dépasser les constats de crise et à analyser les rapports entre criseet action publique à partir d'objets, de niveaux d'analyse et de perspectivesthéoriques différentes. Cette diversité témoigne de l'intérêt de réfléchir sur cesrapports et, plus spécifiquement sur la construction de l'action publique, samise en oeuvre et les effets sur les valeurs, les postures et les pratiques desacteurs collectifs et individuels.
Cet ouvrage est le premier volume d'une sélection de travaux présentés en 2011, à l'université de Paris Ouest Nanterre la Défense, lors d'un colloque de l'AECSE rassemblant des chercheurs et des praticiens de terrain autour du thème de la crise en éducation. Les travaux exposés ici portent sur des pratiques innovantes dans la classe et hors de la classe, pour la plupart d'entre elles initiées par des équipes enseignantes. Les auteurs soutiennent que les épreuves que connaît l'école (violence, difficultés pédagogiques et didactiques, décrochage…) sont aussi des occasions de renouvellement et de reconfiguration pour les acteurs et l'institution. La crise déclencherait et faciliterait la conception et la mise en œuvre d'expérimentations, libérant les potentialités créatives des enseignants et redonnant sens au métier.L'introduction de l'ouvrage fait le point sur le concept de crise à l'école, sa relation à l'innovation, au métier d'enseignant et à la recherche en éducation. Puis, des études de terrain analysent des dispositifs originaux, en France et à l'étranger, conçus et animés par des enseignants pour répondre aux problèmes rencontrés dans leur exercice professionnel. Plusieurs articles concernent des actions de lutte contre le décrochage scolaire. Elles sont présentées dans la première partie. Les contributions rassemblées dans la deuxième partie montrent comment, à travers ces nouveaux dispositifs, les enseignants inventent des modalités de travail et un rapport au métier préfigurant peut-être sa mutation. La troisième partie explore des initiatives portant sur des objets de savoir en débat actuellement et sur des modalités émergentes d'accès au savoir, notamment l'usage des nouvelles technologies. À travers ces exemples et comme la postface y invite à la lumière de recherches anglo-saxonnes, le lecteur pourra identifier les conditions pour " une transformation à bas bruit " de l'école.Un deuxième volume sera consacré aux dimensions de l'action publique face à la crise en éducation.
Cet ouvrage réunit des contributions originales de chercheurs issus de différents pays. Il permet de mieux comprendre les enjeux récents de l'interculturalité à travers le monde, qu'il s'agisse des questions relatives à l'éducation, aux cultures, à l'identité, tout en prenant en considération les dynamiques, les recompositions, les dialectiques transculturelles et les processus d'interculturalité. Plusieurs disciplines ont pu être mobilisées pour questionner l'interculturel, ce qui donne à ce livre une portée pluridisciplinaire et parfois interdisciplinaire. Les questions de recomposition socioculturelle, de transculturalité et d'interculturalité sont ainsi développées à travers quatre axes de réflexion?: culture/cultures?; identité/identités?; éducation scolaire/éducation socioculturelle/éducation tout au long de la vie?; interculturel/interculturalité. Ces axes se déclinent en thématiques qui organisent ce livre en huit parties?: théories et pratiques interculturelles et multiculturelles en éducation?: spécificités ou convergence?; interculturel et plurilinguisme/ multilinguisme?; interculturel et santé?; peuples arctiques et méridionaux de Sibérie?; multiculturalisme et droits des minorités?; formation des adultes?; éducation et citoyenneté?; questions identitaires.
Les contributions rassemblées dans cet ouvrage se proposent de questionner la prétention de certains savoirs à valoir non seulement par le contenu de connaissances positives qu'ils sont censés procurer, mais aussi et surtout par leur vertu " formatrice ", c'est-à-dire par leur capacité à produire des effets supposés structurants sur celui qui les pratique (ces effets pouvant être d'ordre intellectuel, moral, esthétique, méthodologique voire tout simplement humain). Pour quelles raisons certains savoirs ont-ils été amenés, au cours de l'histoire, à jouer un tel rôle " disciplinant " (comme par exemple les mathématiques ou le latin en ce qui concerne la formation intellectuelle) ? Sur quels arguments, philosophiques, psychologiques, pédagogiques, s'est-on appuyé pour leur attribuer cette fonction structurante ?
La question des violences à l'école est plus que jamais mise à l'agenda – médiatique, scientifique et politique. Au-delà de l'actualité du sujet, cet ouvrage se propose d'en interroger les fondements normatifs tant dans son analyse que dans les réponses apportées en soulevant un certain nombre de questions émergentes et peu étudiée.Un double niveau de questionnement est sollicité : d'une part, celui de l'étude de la construction du " problème social " des violences à l'école, de ses fondements et de ses implications ; d'autre part, celui d'une analyse fine et contextualisée de ce phénomène, s'attachant au sens que donnent les acteurs à ce qu'ils vivent, analysant le vécu des sujets en lien avec leur activité de travail rendue parfois difficile.Cet ouvrage convoque une pluralité d'approches et de disciplines, ce qui permet de rendre compte de la complexité du phénomène et de ses enjeux. La violence, loin d'être gratuite, surgissant du vide ou le remplissant suite à un échec des mots, apparaît alors étroitement liée à des situations didactiques, pédagogiques et socio-historiques. C'est finalement la question de la construction de professionnalités qui apparaît centrale. Cet ouvrage s'adresse aux praticiens, aux chercheurs et aux étudiants s'intéressant au monde éducatif.
Comment en une poignée d'années, la violence s'est-elle imposée dans le débat public comme le problème central de l'école, en France comme dans la plupart des pays occidentaux ? Les incidents ne manquent pourtant pas de jalonner l'histoire des établissements scolaires, mais aujourd'hui la Violence a été élevée au rang de gangrène de l'école mettant à mal son ambition et son efficacité. Or, que sait-on de ces incidents que dénoncent enseignants, médias et politiques ? Quels comportements, ou quelles situations, sont-ils maintenant désignés comme des violences ? Où en sont les recherches nous permettant d'en comprendre les causes ? Établissements entourés de murs et vidéo-surveillés dans lesquels enseignants et élèves se rejoignent, au moins, dans leur désir d'en partir au plus vite, contre école ouverte sur l'environnement où personnels et habitants tentent de se concilier : vers quelle école nous conduit l'avalanche des mesures pour lutter contre la violence à l'école ?